CHAPITRE 8

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Je suis réveillée par le bruit de mon téléphone qui vibre juste à côté de moi.

J'ai du mal à l'attraper et j'ai surtout beaucoup de mal à ouvrir les yeux.

Je vois le nom de Kelly s'afficher sur mon écran de portable et je réponds.

- Allô... dis-je d'une voix pâteuse.

- Oula ma chérie tu décuves ou quoi !

- Non je suis juste... (je baille) crevée...

- Désolée mais dès que j'ai ouvert ton message je me suis sentie obligée de t'appeler !

Je décroche mon téléphone de mon oreille pour regarder l'heure et je reprends, avec une voix encore bien endormie.

- Il n'est que sept heures du matin... On ne peut pas en parler un peu plus tard ? Dans genre, deux heures.

C'est alors que je percute : deux heures de plus. Il est neuf heures à Chicago.

- Il en est hors de question ! Là est ta seule chance de tout me raconter, mademoiselle Parker !

Je retiens un petit rire.

- Bon alors raconte, qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?

- Oh, eh bien hier, je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé...

Et je suis très sérieuse, je n'en ai pas la moindre idée.

- Racontes-moi tout dans les détails ! Je veux tout savoir, me dit-elle si impatiente.

Je m'exécute et je lui raconte tout dans les moindres détails. De quand je me suis faufilée au milieu des cadavres ivres, quand j'ai croisé son regard bleu, et que j'ai perdu tous mes putains de moyens avant d'enfin me reprendre et d'avoir de la confiance, quand j'ai vu sa copine s'agripper à lui comme une sangsue, jusqu'au moment où je suis rentrée chez moi avec, dans ma tête, un foutoir inimaginable.

- Oh waouh, c'est un truc de fou ! s'exclame-t-elle.

- Clairement ? Ouais !

- Ma chérie, je crois bien que tu es sous le charme de ce mec ! Ma meilleure amie a un faible pour le beau gosse d'en face !

Elle dit ça sur le ton qu'elle utilise pour me titiller.

- N'importe quoi ! Tu sais très bien que je ne craque pas pour le premier venu ! Certes il est canon mais je ne suis en rien sous son charme je t'assure. Il ne m'intéresse pas du tout.

- Ça, c'est ce que tu veux me faire croire ! Mais je ne suis pas stupide, Em. Tu sais, je suis ta meilleure amie et je remarque ce genre de choses, tu sais comme la fois où...

- Bye Kelly ! je ne la laisse pas finir sa phrase et mets un terme à notre discussion car quand elle commence à comme ça on en a pour la journée.

Et je n'ai pas vraiment envie de l'entendre déblatérer pendant des heures sur les rares fois où j'ai pu « craquer » pour un mec, et le mot est fort.

Il est vrai que je trouve des hommes beaux ou attirants mais ça s'arrête là. Ça nous arrive à tous. Pourquoi ça serait différent dans cette situation ? Il est beau et très attirant, fin du débat.

Une fois que j'ai raccroché, je descends pour aller prendre mon petit déjeuner et, c'est décidé, aujourd'hui je vais aller m'acheter de nouveaux rideaux car là j'arrive à un point où ils me sont insupportables.

Dans la cuisine je me prépare mon petit déjeuner habituel et je me surprends encore une fois à regarder par la fenêtre en direction de cette fraternité.

Slow Hands (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant