CHAPITRE 33

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- Mon cœur, attends !

Il se lève et me retient en m'agrippant le poignet, je me dégage aussitôt.

- Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça ! crié-je en le pointant du doigt.

Il me fixe, ses pupilles sont dilatées.

- Je suis venue là pour toi alors que tu n'as absolument pas envie que je sois là. Merde ! Comment j'ai pu être aussi stupide pour penser que tu accepterais mon aide.

Je me retiens de pleurer de nerfs encore une fois. Je n'ai pas envie de m'épuiser pour ça.

- J'ai envie que tu sois là.

Sa voix est basse.

- Ah oui ? Eh bien je n'en ai pas l'impression, Toby.

- Excuse-moi mon co... (il se rattrape) Emily.

Je soupire de frustration.

- Comment je peux t'aider ? je lui demande.

Si je ne le force pas à me parler il ne le fera pas.

- J'en sais rien putain.

- Parle-moi, Toby. Dis-moi ce que tu ressens.

Il me regarde et arque un sourcil.

- Te dire ce que je ressens ? Tu n'es pas sérieuse ?

- Si, Toby, dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Il rit.

- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

- Oh, rien. C'est juste que je trouve ça assez ironique que, toi, tu me demandes de te dire ce que je ressens alors que tu ne réponds jamais quand je te le demande.

- Wow, ok. Autre chose à me reprocher peut-être ? mon regard ne le lâche pas.

Toby ne me répond pas, il se contente de soutenir mon regard.

- Je vais mettre ça sur le compte de l'alcool. De toute évidence tu n'es pas dans ton état normal et demain tu regretteras de m'avoir parlé comme une merde et tu me sortiras tout ton beau baratin pour que je te pardonne.

Il cligne plusieurs fois des yeux et ouvre la bouche pour parler puis se ravise. Il ne me contredit pas, c'est que je n'ai pas totalement tort ? Mon cœur se serre, je suis réellement en train de me faire prendre pour une conne et je continue de me jeter dans la gueule du loup.

Je soupire.

- Eh bien, je suis vraiment en train de me demander ce que je fous ici. J'ai rappliqué dès que James m'a appelée, sans poser de questions. D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi il l'a fait. Si j'avais su que je m'en prendrai plein la figure ou que je ne servirai très clairement à rien je ne me serai pas pointée, je lui dis avant de me lever.

Il se lève également et tente de m'attraper le poignet. J'écarte ma main et lui fais signe de ne pas s'approcher. Je n'ai pas envie qu'il me retienne, si c'est pour me faire perdre mon temps, ce n'est pas la peine.

- Je ferai mieux d'y aller Toby. De toute évidence, tu n'as pas besoin de moi.

Je tourne les talons et me dirige vers la porte.

- J'ai besoin de toi, lance-t-il dans mon dos.

Je m'arrête net et me retourne doucement pour lui faire face. Je le regarde avec un air interrogateur. Est-ce qu'il vient vraiment de dire qu'il avait besoin de moi ? Ou j'ai rêvé ?

Emily ne tombe pas dans le panneau, ne tombe pas...

- J'ai besoin de toi, répète-t-il en s'avançant lentement vers moi.

Je lui demande de ne pas s'approcher plus, ce qu'il refuse de faire. Il me tend sa main, attend, et je la saisis. Toby tire sur ma main pour que je m'avance. Il m'attrape ensuite par la taille et m'entoure de ses bras pour me coller à lui. Je tente de le repousser mais c'est impossible. Je suis prise au piège dans ses bras.

- Toby... dis-je en soupirant. Non tu n'as pas besoin de moi.

- Si, répond-il sèchement.

- Bien sûr que non. Si c'était le cas tu me parlerais pour que je puisse essayer de t'aider. Là, tu me donnes juste l'impression que tu n'as pas envie que ça s'arrange.

- Je sais... C'est juste que je n'ai pas l'habitude que des gens s'inquiètent pour moi comme ça.

- Tu plaisantes ? Tu crois que James m'a appelée parce qu'il n'en n'a rien à foutre de toi ? J'ai aussi croisé ton père, qui soit dit en passant est le doyen du campus, bonjour le malaise, et il avait l'air assez perturbé par ce qu'il s'est passé, je lui lance.

Il souffle, relâche son étreinte et s'éloigne de moi. Il passe la main dans ses cheveux encore et encore. Je comprends maintenant qu'il fait ça dès qu'il est nerveux ou mal à l'aise. C'est comme ça qu'il réagit quand il est face à une situation qu'il a du mal à gérer et à laquelle il n'a pas l'habitude d'être confronté.

- Tu sais que j'ai raison, Toby. Des gens s'inquiètent pour toi et ils veulent t'aider, moi y compris.

Il me regarde intensément.

- Même si tu es un gros con (il rigole) je n'ai pas envie de te voir souffrir. Je n'ai pas envie que tu foutes en l'air et ta relation avec ton père et sa maison de toute évidence.

Toby s'approche de moi et me reprend dans ses bras.

Ses yeux bleus sont plongés dans les miens. Avec des pupilles si dilatées il est difficile de trouver une fine parcelle de bleu dans son regard. Mais quand je la trouve, il m'est impossible de détourner les yeux, cela suffit pour que je m'y perde. Je sens son souffle chaud tout près de mes lèvres. Toby pose son front sur le mien.

- Je n'ai besoin que de toi, me dit-il tout bas.

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Salut les bichettes !

Des paroles, des paroles, des paroles... Toby est-il sincère ? Emily va-t-elle pouvoir l'aider ?

Rendez-vous au prochain chapitre.

Love U,

Chloé

Slow Hands (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant