CHAPITRE 45

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C'est samedi matin, et je suis déjà hyperactive. Moi qui comptais me reposer pendant ce week-end je crois que c'est raté.

Ma mère m'a informée que Janice et Rebecca venaient déjeuner à la maison vers douze heures trente, il est actuellement dix heures, et bien évidemment il manque des ingrédients pour qu'elle puisse parfaitement réaliser sa parmigiana.

Me voilà donc partie à la superette afin d'acheter ce qu'il manque pour le repas. Forcément, comme si je n'étais pas assez pressée, il y a une queue monstrueuse à la caisse. Il y a qu'une seule caisse d'ouverte, je plains la pauvre hôtesse qui doit gérer tous les clients toute seule.

De retour chez moi, je m'empresse de tout donner à ma mère puis commence à préparer la table dans la salle à manger avant d'aller me changer.

Rebecca et Janice arrivent pile à l'heure, heureusement que tout a pu être préparé à temps. Nous prenons donc place toutes les quatre dans la salle à manger, affamées.

Les sujets de discussions s'enchainent, nous rigolons et passons du bon temps. Mais, nous en arrivons au sujet que je redoutais.

- Rebecca, ma belle, comment vont les amours ? l'interroge ma mère.

Oh non maman, pas ça !

- Il n'y a pas grand-chose à dire à ce niveau-là. Nous n'avons pas toutes la chance d'avoir un beau gosse à nos pieds, répond-elle en me regardant.

- Rebecca ! lui lancé-je.

- Tu parles de ce garçon de fraternité, n'est-ce pas ? Comment s'appelle-t-il déjà...

Ma mère réfléchit.

- Toby, envoie Rebecca.

- Toby ! Voilà c'est ça.

- Qui est donc ce fameux Toby ? demande Janice.

- C'est un garçon de fraternité, vraiment beau gosse, qui a flashé sur Emily. Et figure-toi (elle se tourne et pointe du doigt en direction de la fraternité) qu'il habite juste en face.

- N'importe quoi il n'a pas flashé sur moi, nous sommes juste amis, c'est tout. Amis.

J'essaie moi-même de me convaincre.

- Des amis, mais bien sûr, réplique Rebecca sur un ton sarcastique.

J'évite de croiser le regard de quelqu'un autour de la table en m'occupant de ce qu'il y a dans mon assiette.

- J'aimerais bien le rencontrer, dit ma mère.

J'en perds ma fourchette.

- Pardon ?

- Je souhaiterais apprendre à connaitre cet « ami », répond-elle en mimant des guillemets avec ses doigts.

Je soupire.

- Oh c'est pas vrai... Quand ça ?

Je sais que si je ne le fais pas venir elle ne lâchera jamais l'affaire.

- Disons... ce soir ?

Elle me fait son plus beau sourire.

- Ce soir ? Mais maman il faut que je le prévienne.

- Eh bien qu'attends-tu ?

Je râle avant de prendre mon téléphone et de lui envoyer un message pour l'inviter à dîner.

Nous terminons de déjeuner et au moment de manger le dessert Janice demande :
- Thanksgiving approche, vous avez prévu quelque chose ?

Nous échangeons un rapide coup d'œil avec ma mère avant qu'elle ne réponde.

Slow Hands (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant