CHAPITRE 12

375 19 49
                                    

Il est dix heures quand mon téléphone se met à sonner pour me signaler qu'aujourd'hui je dois commencer à préparer ma rentrée. Oui je prépare ma rentrée trois semaines avant la reprise, et oui je fais sonner des rappels pour être organisée en toutes circonstances.

Je descends dans la cuisine et me sers un jus de fruit frais. Je jette un coup d'œil dehors tout en buvant ma boisson et je remarque que les membres de la fraternité ont fait une sacrée fête hier et qu'ils n'ont rien nettoyé ! Quelle bande de dégueulasses !

Le pire dans tout ça c'est qu'ils sont là-dehors en train de boire je ne sais quoi et que ça ne leur fait aucun effet de voir leur jardin recouvert de tout leur bordel de la veille. J'espère que quelqu'un va se charger de tout nettoyer parce que c'est un vrai carnage.

Je me surprends à chercher Toby, encore, et quand je le trouve je le vois avec une main autour de la taille de Jessica, en train de l'embrasser. Je ne sais pourquoi mais cela me gêne. Ils ne s'arrêtent que quand quelqu'un vient leur apporter un verre. Je détourne le regard et remonte dans ma chambre. J'ai l'impression d'empiéter sur leur intimité. Moi qui reprochais à ma mère de m'espionner il faut croire que je ne suis pas mieux.

Une fois là-haut, j'ouvre mes volets, je fais mon lit et je sors toutes les fournitures dont j'aurais besoin pour ma rentrée.

Je dépose tout sur mon lit et, entre les cahiers, les feuilles, les blocs-notes, les stylos...à vrai dire je ne m'en sors plus ! Je fais un grand tri et je garde uniquement l'essentiel. Je me rends compte qu'il me manque une chose capitale : le sac ! Je n'ai pas de sac ni même de valise pour l'université ! Il faut que je m'en trouve au plus vite.

Je ne perds pas une minute, je sors les premiers vêtements qui me viennent sous la main, un débardeur fluide couleur bordeaux et un jean. Je descends les escaliers en courant, j'enfile mes baskets et j'empoigne les clés de la voiture de ma mère.

J'arrive sur le parking du centre commercial mais je ne trouve aucune place avant un long moment. Je fais le tour du parking au moins une bonne dizaine de fois avant qu'enfin une place se libère. Mais à cette place de parking se trouve Toby, il fait une marche arrière et quand nos regards se croisent je ne peux le détourner. Comment a-t-il fait pour arriver avant moi ? Bon, certes je me suis légèrement égarée sur la route mais tout de même. Il faut croire que j'ai passé bien plus de temps à trier mes affaires que je ne le pensais.

Il me fixe avec un air attristé, non pas attristé, de déception. Il finit par partir et moi je suis restée là, dans ma voiture, à regarder dans le vide jusqu'à ce quelqu'un me fasse sursauter en klaxonnant pour me dire d'avancer.

Dans les galeries, je me dirige vers la bagagerie pour y acheter ma valise. Je tourne en rond dans la boutique avant d'enfin trouver ce qu'il me faut.

J'opte pour un pack avec trois valises grises, de tailles différentes, allant de la plus petite à la plus grande. Gain de place, elles s'emboîtent les unes dans les autres pour les transporter.

Bon, maintenant que j'ai mes valises, il me faut un sac pour les cours. Je n'ai rien trouvé dans la bagagerie qui pourrait me convenir. Je cherche alors une boutique où je pourrais y trouver mon bonheur.

Alors que je cherche désespérément, je tombe nez à nez avec un sac à main pour lequel je craque instantanément. Il est posé en vitrine, je ne perds pas une seconde pour aller me le procurer.

Je demande à l'une des vendeuses si elle peut me le montrer afin que je puisse voir si la taille me correspond. Elle me le donne et je me poste devant un miroir pour l'admirer. Il est vraiment très beau, je vérifie bien la taille à maintes et maintes reprises, et je l'analyse sous tous ses angles avant de me décider à le prendre. Je passe donc en caisse et paie la vendeuse.

Slow Hands (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant