Morsures ~Soukoku~

La beauté humaine : 17 ans

   Hello, je tiens à préciser que cette fanfiction contiendra du spoil pour tous ceux qui n'auront pas lu Storm Bringer, et aussi je tient à préciser également qu'il y aura mention d'arme et de violence légère. Bonne lecture à vous mes chers lecteurs adorés :)

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   Les doutes, les craintes le ronge de l'intérieur...ces questions vagues et floues auxquels Chuuya se confronte chaque jour dans l'espoir de savoir qui il est réellement, le dépossède de plus en plus de son énergie...

   Il essaie quotidiennement de se convaincre qu'il est humain, qu'il est normal et en bonne santé mais...certaines paroles du passé ressurgissent. Elles sont étranges et inquiétantes...viennent toutes du professeur N et de son demi-frère : « Tu es un clone, une simple copie... »

   Comment Chuuya aurait-il pu se douter une seule seconde qu'une révélation pareille allait se pointer au beau milieu de nulle part et qu'elle allait le faire basculer dans ce doute existentielle cauchemardesque ?

Ces mots, ces phrases si aiguisées représentaient le mal absolu, c'était comme si des serpents lui murmurait le diable en personne...et Chuuya en souffrait terriblement... Il n'arrivait pas à y croire, à croire qu'il n'était qu'au final qu'un simple petit être artificiel conçu uniquement pour des expériences de labo dans le seul but de pouvoir supporter Arahabaki dans son propre corps.

Cette « possible réalité » commençait vraiment à déteindre sur sa conscience. Et à force de se répéter continuellement qu'il n'était qu'un clone créé par les hommes...son humanité s'évaporer...

   Chuuya s'ouvre légèrement les veines au niveau de son poignet pour savoir si son sang est aussi rouge que celui d'un humain, mais bien entendu, un clone est génétiquement identique à l'original...et ce n'est sûrement pas en s'ouvrant la chair qu'il verra la différence entre un être humain et un être artificiel. Il se soigne donc rapidement, désinfecte la plaie, enroule un bandage autour de son poignet gauche et essaie de trouver une autre solution à son problème. Il se regarde dans un miroir, se touche la joue...mais cela ne l'aidera pas non plus, sa peau sera tout aussi lisse que celle d'un être humain...

   Chuuya se sent perdu, déboussolé, il ne sait pas quoi faire...

   Après tout qu'est-ce que cela change qu'il soit un clone ? Mis à part qu'il soit naît sans parents, sans enfance et qu'il soit le réceptacle d'un Dieu très dangereux sceller en lui ? Est-ce que cela le rend pour autant moins humain que les autres ? Et Dazai dans tout ça ? Qu'est-ce qu'il en pense ? Maintenant qu'il connait toute l'histoire...il ne serait pas étonnant venant de sa part qu'il se moque de lui, qu'il le prenne de haut et qu'il le méprise puisque c'est ce qu'il a toujours fait. Chuuya veut juste mourir, redevenir cendre et poussière. À aucun moment il n'a demandé de voir le jour, alors pourquoi il a fallu qu'on le créer ?

   Chuuya s'éloigne du miroir, pose son dos contre le mur de la salle de bain et s'y laisse glisser avec lenteur. Il atterrit sur le carrelage, les genoux recroquevillés, la tête au-dessus d'eux et les mains croisées pour les maintenir. S'il avait pu, il se serait déjà suicidé, mais voilà, depuis que se suicidaire débile l'a fait intégrer dans la mafia, Chuuya s'est fait des amis, il considère même Koyo comme sa grande sœur.

La mafia, pour Chuuya, c'est comme sa famille, et d'ailleurs, il s'y sent si à l'aise qu'il y tient plus qu'à sa propre vie, alors autant vivre avec ce fardeau qu'est de ne pas se sentir humain, plutôt qu'abandonner tout ce qui le maintient un peu en vie. Peut-être même qu'avec les années, son mal être partira...s'envolera comme une réalité devenu vapeur...