Cette souffrance que personne ne connaît : 17 ans

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-    Mori-san ? Où es Chuuyaaaa ? Je m'ennuie terriblement sans lui vous savez ?

-    Dazai-kun, je suis navré, mais Chuuya n'est toujours pas disponible pour aller faire des missions avec toi, tu te contenteras des interrogatoires...

-    Qu'est-ce qui lui arrive ? Demande Dazai, le regard sérieux.

-    Eh bien...Chuuya pique des crises, il peut se réveiller d'un coup, bouger dans tous les sens et s'évanouir d'un seul coup. Je ne comprends pas...

-    Cela est déjà arrivé la dernière fois...

-     Oui, parce qu'il avait été sous choc émotionnel, mais...cette fois...j'ai bien peur d'en ignorer la cause véritable. En plus je n'ai pas arrêté de me creuser la tête afin de trouver des solutions. Je lui ai donné des calmants, des piqures pour réguler son pouvoir afin que cela puisse l'aider à le recontrôler...mais rien de tout cela n'a fonctionné...

-    Le pire...c'est que mon pouvoir d'annulation ne lui fait aucun effet lorsqu'il est dans cet état...Je peux aller le voir s'il vous plaît, j'aimerais essayer quelque chose...

Mori lève les yeux avec étonnement.

-    Que souhaites-tu faire Dazai-kun ?

-    La dernière fois...ça avait marché...il suffit juste que...je libère totalement Arahabaki pour que je puisse l'annuler...

-    C'est dangereux, tu as failli perdre la vie tu t'en souviens j'espère ?

-    Cela m'est égal, Chuuya est plus important que tout...de même pour Odasaku...et si je devais un jour les perdre...je crois que...je ne pourrais plus supporter cette vie insupportable...

Mori regarde avec compréhension Dazai, il aurait voulu le retenir, le rattraper ou lui dire des paroles sensés...mais la sensibilité qui avait résonné dans la voix du jeune cadre lui en avait empêché...

-    De toute façon...si tu meurs avant d'avoir annuler son pouvoir, il mourra avec toi...

Le suicidaire prend en compte cette dernière remarque puis s'en va, quitte le bureau de Mori, l'expression attristé, sérieuse. Il a peur d'échouer...

« Suis-je au moins capable...de gérer à nouveau la situation ? »

Voilà une question qui allait lui tracasser l'esprit, du moins...jusqu'à ce que Dazai soit entré dans la salle, Koyo était en train de maintenir Chuuya par les épaules avec ses deux mains bien trop fragiles pour supporter la violence avec laquelle tout son corps se contractait et se débattait.

Dazai est vraiment horrifié par ce qu'il voit, Chuuya a les poignets liés de chaque côté du lit avec une ceinture fortifiée, de même pour ses chevilles. La sonorité avec laquelle ses cris, voire ses hurlements sort de sa cage thoracique lui glace le sang, la souffrance est si forte, si exposé que Dazai en a mal à la poitrine, son cœur se resserre et il n'a plus qu'une envie : Faire cesser cette torture intérieure...

Les beaux yeux de Chuuya n'était plus brillants, ils étaient devenus vide et remplie de souffrance...

Une lueur rouge s'émane de son corps, elle tremble légèrement. On dirait qu'il y a un faux contact avec l'activation et la désactivation de son pouvoir. Le roux se débat sauvagement, les liens qui retiennent ses poignets pourraient bientôt lâchés s'il continue à tirer dessus comme un malade.

Chuuya souffre d'une manière inhumaine, il ressent des brûlures parcourir l'intérieur de ses organes, sa chaleur corporelle est instable, elle ne fait que descendre et remonter à une température de plus en plus torride. Il se cambre sous la douleur, essaie de la diminuer en changeant de position mais le rendu n'est pas satisfaisant, c'est une longue torture, l'impression de ressentir des coups tranchants pénétrer sa peau jusqu'aux entrailles de son cœur. Du sang sort de de sa bouche et de son nez. Les traits de son visage sont étirés, crispés, ses phalanges agrippées aux draps tâchés d'encre rouge, et les veines saillantes sur son cou dénudé...

Morsures ~Soukoku~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant