Morsures ~Soukoku~

Des mots... : 22 ans

J'ai décidé d'écrire à la première personne cet OS pour changer un petit peu. Bonne lecture !

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« Je respirais son souffle, sentais les effluves de son corps. Un parfum agréable qui me faisait tourner la tête. Chuuya avançait son visage près du mien... et je n'ai pas pu l'empêcher de continuer son chemin, hypnotisé par ses lèvres tentatrices je l'ai alors laissé s'approcher de moi, l'ai laissé m'embrasser avec cette tendresse inexplicable.

Moi-même je ne comprenais pas ce qui se passait, le temps arrêté, la respiration coupée. Ses lèvres caressaient les miennes, les rendaient chaudes, très chaude...je ne comprenais pas cette réaction venue de ma part, mais je me suis mis à gémir... au fond je ne pouvais plus lui résister...j'avais cet homme dans la peau depuis bien trop longtemps...

À l'époque, j'aurais certainement su riposter face à cette approche dangereuse, mais aujourd'hui, à cet instant précis, cela m'en était devenu impossible... Mon cœur venait de parler, avait préféré succomber à la vérité plutôt qu'au mensonge.

Je l'aime...je l'aime si fort...oh mon dieu...cela devrait être interdit. J'ai la passion qui commence à monter, doucement elle s'empare de mon corps et brule ma chair de désir...libérant ainsi dans mon sang ce fleuve de douceur qui m'apporte frénésie et plaisir.

C'est une folie incontrôlable. Je ne peux plus me retenir. J'ai la raison qui s'abîme par l'amour fou. Je réponds alors à son baiser en lui saisissant la nuque brûlante entre mes doigts, la presse sensuellement jusqu'à la griffait d'un besoin urgent. La douleur de ce geste lui laisse échapper un gémissement de surprise, et à travers cela, je sais qu'au fond, il en demande plus...alors j'approfondis le baiser en faisant passait ma langue dans sa bouche. Avec taquinerie je la tourne et retourne, je me laisse séduire par le feu de notre échange...ça me rend fou...malade...

Chuuya me met hors de moi lorsqu'il s'agrippe à mon cou, presse l'intégralité de son corps contre le mien et lorsqu'il gémit et rompt le baiser, il me mord la lèvre inférieure, sait exactement que j'aime ça...

Il me regarde ensuite profondément avec ses beaux yeux bleus, me révèle un sourire narquois et me pousse en arrière. Je tombe, mais pas avec déséquilibre, je laisse simplement mon corps s'effondrer comme un château de carte face au souffle de l'avenir. Tandis que j'atterrit sur les coudes après ma chute, Chuuya commence à monter sur mon corps exposé, s'avance vers moi sans rompre le regard qu'il me porte.

Il y a une tension charnelle qui s'exprime à travers ses pupilles, ou plutôt, à travers les nôtres. Elles se dilatent de plus en plus. Et lorsque je sens à nouveau le souffle de Chuuya contre mes lèvres, son corps ne bouge plus, il reste fixe...seul sa respiration accélérée m'indique que ses pensées actuelles sont déséquilibrées par l'envie de me dire des choses qu'il ne peut pas...cependant, même si sa bouche reste inerte, j'arrive tout de même à ressentir et à traduire les paroles qui y demeurent silencieuses.

Ses mains reposent au sol et ses bras tendues au-dessus de moi me donne l'impression que je suis pris au piège...il me domine en quelque sorte...et pourtant...c'est moi qui devrais le mettre à genoux, le soumettre à mes envies ardentes. J'aime prendre les choses en mains...mais...je dois bien avouer que les charmes de cet homme m'affaiblissent de plus en plus... »