Cendrillon

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Elle entre par les grilles du château, tout le peuple est là, à poser des bougies devant les portes du palais.

Isabelle : Excusez-moi, pourquoi tout le monde pose des bougies ?

Villageois : Vous n'êtes pas au courant ? Le Prince a disparu hier, laissant la Princesse seule et enceinte de leur premier enfant.

Isabelle : Oh ! Non, je n'étais pas au courant. Merci beaucoup.

Aucun doute, son père est passé par-là.

Elle cherche du regard une entrée discrète et aperçoit un garde passer par une porte cachée dans un coin.

Elle marche tranquillement jusque là-bas et fait bien attention à ce que personne ne la voit, mais quand elle ouvre la porte, un garde la surprend.

Elle entre dans le couloir, lui prend ses poignets et lui envoie une décharge.

Il tombe sur le sol. Elle ne l'a pas tué, juste assommé.

Le couloir n'est pas très long et elle entre très vite dans la demeure.

Isabelle : Pardon ? Où est la chambre de la Princesse Cendrillon ? Je dois lui remettre une lettre.

Garde : Elle est au second étage, vous saurez que c'est la sienne car il y a des fleurs gravées sur sa porte.

Isabelle : Merci.

Elle va vers la direction indiquée.

Quand elle y arrive, elle toc à la porte.

Cendrillon : Entrez !

Elle entre.

Cendrillon : Qui êtes-vous ?

Isabelle : Où est Rumplestiltskin ?

Cendrillon : Je n'ai rien à vous dire ! Allez-vous-en ou j'appelle les gardes !

Isabelle : Où est mon père ?

Cendrillon : Votre père ?

Isabelle : Je vous ai vu lui parler !

Cendrillon : Il voulait mon enfant alors, je lui ai joué un tour comme il m'en a joué un !

Les gardes ont dû être alertés par ses cris, car ils ouvrent la porte.

Cendrillon : Emparez-vous d'elle ! Et enfermez-la avec le Ténébreux.

Isabelle se débat comme elle peut, mais ils la saisissent tous.

Cendrillon : Attendez !

Elle prend une plume, la met dans la main d'Isabelle et lui fait écrire sur un bout de papier.

Cendrillon : Ainsi elle ne vous causera plus de problèmes.

Les pouvoirs d'Isabelle ont totalement disparu.

Ils la traînent jusque dans la cour du château et la jettent dans une roulotte.

Garde : Dépêchons-nous, on n'a pas beaucoup de temps avant que la magie ne fasse plus effet !

Après le voyage, elle se retrouve dans la galerie de sa vision, la cellule est là, au bout.

Garde : Tu vas avoir de la compagnie, Rumplestiltskin !

Ils font en sorte que les barreaux se baissent et ils la jettent dedans.

Isabelle : Papa !

Elle le prend dans ses bras.

Isabelle : Tu es en vie !

Rumplestiltskin : Toi aussi.

Isabelle : La Reine...

Rumplestiltskin : Je le sais. J'ai senti sa présence au château. Et pas que la sienne !

Isabelle : De quoi tu parles ?

Rumplestiltskin : Ne me prends pas pour un imbécile !

Isabelle : J'ai pas envie de me fâcher avec toi, surtout dans cette cellule.

Rumplestiltskin : Tu as cru que ta petite histoire allait passer inaperçu aux yeux du Ténébreux ?

Elle pousse un soupir.

Rumplestiltskin : Je t'assure qu'à la minute où je sortirai de ce trou à rats, je le tue !

Isabelle : Non !

Rumplestiltskin : Oh ! Oh ! Tu es beaucoup plus attachée à lui que ce que je pensais ! Je ne le laisserai pas te prendre ! Pas toi...

Isabelle : Tu ne comprends pas...

Rumplestiltskin : Si ! Je comprends très bien ! Il veut te prendre à ton tour, pour que je me retrouve seul ! Il m'a pris tour à tour toutes les personnes que j'aimais, certaines indirectement. Et depuis quand ce petit manège dure-t-il ?

Isabelle : Depuis le jour où tu es venu me chercher dans le village.

Rumplestiltskin : Quoi ? Le jour où la barrière a été brisée ?

Elle acquiesce.

Rumplestiltskin : C'est vous qui l'avez brisée ?

Isabelle : Je ne sais pas, mais...

Rumplestiltskin : Oui ou non ?

Isabelle : Oui...

Rumplestiltskin : C'est pas vrai ! C'est pas vrai ! Ça veut dire que... qu'il est ton Véritable Amour !

Lorsqu'il comprend ça, il explose de fureur.

Rumplestiltskin : Je ne te laisserai pas aller avec lui !

Isabelle : Tu sais très bien que si tu le fais, je serai malheureuse, tout comme tu l'es !

Rumplestiltskin : Qu'est-ce que tu essayes de dire par-là ?

Isabelle : Depuis que Belle est partie, tu t'enfermes tous les jours, tu ne parles presque plus ! Tu souffres et je ne le vois que trop bien !

Rumplestiltskin : Ce n'est pas pareil !

Isabelle : Oh si ! Plus que tu ne le penses !

Rumplestiltskin : Il m'aura donc tout pris ! Ma femme, mon enfant, et toi... Tout est de ma faute !

Il se laisse choir sur un banc en prenant son visage entre les mains.

Isabelle s'approche doucement et prend ses mains dans les siennes.

Isabelle : Rien n'est de ta faute. C'est le destin qui a voulu que tout cela se passe. Je ne te laisserai jamais.

Il libère sa main droite et la pose sur la joue de sa fille, un sourire illumine son visage qui, quelques minutes auparavant, était si dur et si fermé.

Rumplestiltskin : Tu me le rappelles tellement, voilà pourquoi je ne veux pas te laisser partir. J'ai besoin de toi. Tu es mon enfant. Mon ange... Quoi que la Reine dise, tu ne lui ressembles pas. Tu es une fille extraordinaire et j'aurais tout donné pour te voir devenir celle que tu es aujourd'hui. Mais tu ne changeras pas mon avis sur lui. Je ne pourrai pas le laisser voler ton cœur et ton âme.

Isabelle : Il ne me prendra rien, je sais me défendre. Sinon comment je serais arrivée ici ? Grâce à lui, j'ai réussi à m'échapper à temps du château, je ne t'aurais pas retrouvé s'il n'avait pas été là.

Rumplestiltskin : Comment as-tu su que j'étais ici ?

Isabelle : J'ai l'impression que mes pensées et les pensées de la Reine sont en connexion. Je ne sais pas pourquoi, mais elle m'a fait voir des images où on voyait cette cellule, où je te voyais parler à Cendrillon. Je ne sais pas pourquoi elle me les a volontairement montrées.

Rumplestiltskin : Sache que la Reine ne prend jamais une décision pour rien. Je pense que nous le saurons bientôt.

Isabelle : Mystère des OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant