Ace avait le regard fermé lorsqu'il fut amené sur l'échafaud qui verrait ses derniers instants. Il était très haut, comme celui de son père biologique. Il se fit la réflexion qu'il aurait au moins une jolie vue en partant. En effet, il pourrait voir une dernière fois la Mer. Il avait accepté l'idée de sa fin imminente. Non, il n'avait plus l'esprit aussi noir au vis-à-vis de son géniteur, bien trop souvent vu comme un monstre, alors que très franchement, à part vouloir être libre, qu'avait-il fait de si grave ? Rien, évidemment. Mais ça dérangeait.
Alors lorsqu'il fut enchainé à ce bout de bois par un énorme morceau de granite marin, il n'y avait aucune rancune dans son regard. Seulement des regrets. Il n'avait pas eu le temps de voir son frère devenir le Roi des Pirates, pas eu le temps de revoir sa mère, pas eu le temps d'être avec l'homme qu'il aimait. Tout ça parce qu'il était parti à la poursuite d'une pourriture qui avait bafoué une des plus importantes règles de leur équipage. Il avait tué un autre membre, le commandant de la quatrième division. Un des amis d'Ace, le cuisinier en chef, Thatch.
Il laissa donc son regard dériver sur les différentes vagues qui agitait cet océan qui était sa maison. Oui, partout où il allait, cette eau aussi bleue que le ciel lui rappelait son chez lui. Cette petite maison sur la falaise. Un four lors de l'été mais un doux foyer où il faisait si bon vivre, aux côtés de sa mère et de ses frères, même si le plus sage d'entre eux était devenu une photo figée et posée sur les différents murs de cette maison.
Sa mère... Lorsqu'il y repensa alors, son regard se fit plus triste qu'il ne l'était. Comment allait-elle faire sans lui ? Arriverait-elle à vivre, après sa mort ? Son regard lorsqu'ils avaient perdus Sabo lui revint, ainsi que les mots qu'elle n'avait jamais cessé de repêter.
« Je ne peux vivre sans mes trois fils. Je survis, depuis que votre frère est... Je vous aime tant, mes fils... »
Des larmes vinrent remplir les yeux de celui qui avait autrefois pensé être un monstre. Non, elle n'y arriverait pas. Luffy, comment allait-il lui aussi réagir... ? Pas bien, non plus... Et puis... Marco... Une rousse, un brun et un blond étaient les trois personnes qu'il aimait le plus de son cœur. Quel bizarre hasard... Garp, son grand-père s'assit à ses côtés alors que la Marine se postait dans la cour, au cas où un problème venait à arriver.
- Tu es prêt ? Lui demanda-t-il, en regardant les vagues à son tour.
- Maman et Luffy... Ils ne s'en remettront jamais et tu le sais aussi bien que moi, vieux schnock... Répondit Ace, la voix lassée.
Le vieil homme sembla mal à l'aise mais ne bougea pas plus, ni ne s'énerva. Une première.
- Je vais resté à tes côtés. Tu ne seras pas seul, Ace.
- C'est gentil...
Cependant, ce dont Ace ne se doutait pas, c'est que sa mère ne le laisserait pas mourir ainsi. Alors lorsque le bateau en forme de baleine perça la surface, directement dans la cour, et quelques démonstrations de force entre les amiraux et l'homme qu'il avait appris à appeler Père, il ne fut pas si étonnant qu'elle aussi soit présente, les cheveux volants dans l'air agité et le regard fixé sur son fils aîné. Elle était sortie de nulle part. Depuis combien de temps se trouvait-elle sur leur navire, d'ailleurs ? Même Marco ne le savait pas, il venait à peine de l'apercevoir, auprès de son paternel. Elle avait réussi à se jouer des hakis pourtant bien performants des membres de l'équipage de Barbe Blanche en personne.
Elle se tenait là, droite comme un I. Comme si elle était à sa place, tenant dans sa main un homme apeuré par le col de son vêtement blanc si caractéristique, se faisant ainsi remarquer par tout le monde.
- Pourquoi tient-elle un Dragon Céleste ? S'exclama alors un général de la Marine, sans aucune importance.
Le murmure se déplaça dans les rangs, s'insinuant comme un vent glacé en plein hiver. Qui était-elle ? Le regard du condamné se posa alors sur elle, avant qu'un souffle ne donne la réponse à toutes les questions.
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L'amour d'une mère se multiplie [Fic One Piece]
Fanfiction"Le fantome, 120 000 000 de berrys" En voyant sa prime, le "fantome" de l'Oro Jackson fut pris d'un élan de nostalgie... Déjà six ans depuis la mort de son capitaine... La pirate était encore recherchée, bien qu'elle n'ai fait aucune vague depuis l...