Chapitre 9

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La salle que Sander a réservée n'est pas très loin. Il y a déjà deux voitures noires devant le lieu.

- Vous avez des employés dans la mafia, demandais-je.

Sander se retournait et me foudroyait d'un regard noir.

- Tu peux juste arrêter d'être méchant avec moi, demandais-je. C'est pas facile d'être une fille recherchée déjà.

Personne ne descend de la voiture.

On attend longuement.

- Qu'est-ce qu'on attend, je demande.

- Chut, me dit Doug.

Bah c'est super dis donc. Vivement que je m'éloigne d'eux, parce que la communication, ce n'est pas ce que j'imaginais.

Et quand je ne m'attends pas, Doug et Sander sortent synchro. Je les suis. On entre dans le bâtiment, et on va jusqu'au fond du couloir où il y a deux gardes qui nous attendent.

Ils comprennent que nous sommes ceux qui sont attendus par leur patron. Ils hésitent à nous fouiller. Mais quand j'aperçois monsieur Garrett et monsieur Longmoon, je ne comprends plus rien. Ils font partis de la mafia américaine ? Je croyais que monsieur Garrett n'était qu'un simple chauffeur, et le chef Longmoon, un simple cuisinier. Pourtant, on entre sans qu'ils nous fouillent.

Il y a encore deux gardes à l'intérieur, avec un homme. Il a de la barbe, les cheveux bouclés bruns, et la peau bronzée.

- Bonjour, bonjour, lançait Juan Fernandes. Allez-y, asseyez-vous.

Je suis au centre et Doug se positionne à ma gauche et Sander à ma droite.

- Voici la magnifique Tamara qui ressemble deux gouttes d'eau à Cae Berts ?

J'avais plus l'impression que c'était une question rhétorique.

- Vous voulez de l'eau, une bière, un café, demandait Fernandes.

- Non merci, répondit Sander.

Fernandes quitta ses yeux sur moi pour regarder Sander.

- Tu sais, je ne t'en veux pas que ta copine ait frappé mon frère. Mais les règles sont les règles. Personne n'a le droit de toucher à un autre mafieux.

- Il a cru que j'étais une prostituée, m'exclamais-je outrée.

- T'as vu comment tu t'habilles, me demande Fernandes. Aucun homme ne peut résister.

Sa remarque me surprend et me choque. Il le dit naturellement. Je suis prête à parier qu'il le dirait pour n'importe quelle fille.

- J'étais en pull et en pantalon, le corrigeais-je.

- T'as des preuves ?

Ah ! C'est moi qui suis censée avoir tort dans cette affaire.

- Bon, je vais pas buter ta copine parce que ça serait trop du gâchis. Mais, il y a une pièce à coté, et je pourrais avoir dix minutes, allez, cinq minutes avec elle.

Je suis en train de rêver. Complètement.

Fernandes se lève et il me tend une main.

- Je ne suis pas d'accord, dis-je.

Fernandes éclate de rire. Il marmonne quelques phrases portugaises et ça fait rire ses deux acolytes.

- On s'en fout de ton avis, dit Fernandes dans ma langue.

Fernandes me prend par le poignet et me lève. Je regarde Sander d'un air surpris et un peu effrayé. Il n'exprime rien du tout. Il veut vraiment me laisser aller dans cette pièce avec Fernandes. Je jette alors un regard à Doug et il ne proteste pas non plus. Fernandes me tire dans la pièce.

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