L'Héritage

Chapitre 18

  Cette idée me semble la plus folle mais aussi la plus censée, mais trop de personnes sont victimes de mes actes.

- Non, a répondu très clairement Brodie.

Je l'ai regardé.

- Tu ne fais que de fuir les problèmes. Si tu veux les résoudre, nous allons trouver des solutions.

- Créer un accord de paix ? Suggérais-je en riant presque. Les tuer tous un par un, histoire qu'il n'y ait plus d'histoires d'honneurs familiales ? On sait tous que c'est impossible.

- Impossible est un grand mot, commentait Sirsja.

- On pourrait réellement les tuer un par un, d'ailleurs c'est probablement ce à quoi ils pensent, dit Brodie.

Le téléphone sonna et Brodie décrocha.

Je supposais que la conversation était clause. Ma pauvre idée ne sera pas faite.

J'allais m'asseoir, et continuer à améliorer mon dossier sur Tanea.

Les problèmes sont partis de là-bas.

Jo est petit. Un jour, il sera probablement à la tête de la mafia que moi-même. Il n'est pas impliqué dans ces histoires, tout comme Sirsja et Brodie. Même si je sais que la mafia n'est pas toute propre. Si on prouvait que je n'ai pas de lien avec la mafia anglaise, Di Castro ne pourrait pas attaquer la mafia anglaise, tout comme le nouveau Fernandes à la tête.

Je ne serais que la seule fautive dans l'histoire.

Ai-je vraiment le sceau comme Jo ?

D'une main je cherche cette cicatrice, de l'autre, j'essaie de me concentrer sur mon rapport.

À force de ne rien sentir, j'abandonne. Si je la trouve, ça prouverait que j'ai un réel lien de parenté avec la mafia anglaise. Si je ne la trouve pas, nous sommes tous entrés dans un immense mensonge et une situation ridicule, où on pourrait me condamner... réellement à la mort.

Je rédige mon rapport et à midi, nous allons déjeuner. Nous sommes attaqués en plein milieu. Deux balles me frôlent. Et d'autres sont très mal visées et s'écrasent aux sols. Les volets de secours empêchent deux autres balles. Jo pleure dans les bras de Sirsja, qui essaie tant bien que mal de le calmer.

Brodie me confie la tâche de retrouver les deux sniper. Dans la salle des caméras, il surveille ce que je fais. Je retrouve les deux sniper par des techniques qui ne demandent pas de pirater des sites. Il sourit satisfait.

J'enfile un gilet par-balle et nous allons arrêter les deux snipers.

- Tu sais conduire, m'a demandé Brodie.

J'ai haussé les épaules. Je sais conduire les voitures universelles sauf celles où le volant est à gauche.

- Tu as le permis ?

Je secoue la tête.

- Il faudra que tu l'obtiennes, dit-il en souriant.

C'est lui qui conduit la fourgonnette avec à l'arrière dix hommes.

- Tu vas arrêter un des snipers, m'annonce-t-il.

Je fais les gros yeux.

- Comment ?!

- Faudra que tu l'assommes. C'est tout. Pas tuer, me dit-il. Juste assommer.

Je ne sais pas ce qui est le plus dur, tuer quelqu'un ou le maintenir en vie.

Je hoche la tête pour répondre à Brodie.

Je me demandais commet je saurais que ce serait le bon. Je ne m'imagine pas assommer un innocent, ce serait injuste.