Chapitre 13

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Ma deuxième question est plus personnelle.

- Est-ce que tu me trahirais ? Est-ce qu'un jour tu pourrais révéler tout ce que je t'ai confié ? Demandais-je curieuse.

J'analyse entièrement l'expression de Doug. Le temps entre je lui pose la question, et celui où il réfléchit.

Il finit par l'avouer sincèrement.

- Non.

J'esquisse un petit sourire de soulagement. J'ai le soulagement qu'il ne révélera pas ma vraie identité, celle que je suis une hackeuse, et le fait que je suis fille de deux mafias.

Pourtant, avec ce sentiment de soulagement, je parais moins tonique qu'aux deux derniers matchs. Doug me met la raclée de ma vie avec un bâton de bois et une matraque.

Doug est à court d'idée et il décide de me libérer de sa torture, mais qu'il se rattrapera plus tard.

On rentre chacun chez soi. J'ai juste mal partout. Je reprends une nouvelle douche et ensuite je me regarde devant le miroir. Doug m'a totalement complexé. Mes cicatrices sont très nombreuses sur mon ventre et mes cuisses. Il y en avait aussi beaucoup sur mon bras gauche. Les autres, se sont plus ou moins quelques égratignures. Je tourne le dos au miroir et je tourne la tête pour observer. Voici certaines cicatrices familiales. Ce sont presque des tatouages invisibles. Elles sont juste blanches. Et je ne crois pas qu'un jour elles partiraient. Mais peut-être ont-elles une signification ?

Je ne mettrais plus rien d'aussi dénudé maintenant. J'opte pour un pyjama léger long et un haut à long manche très léger.

Je suis épuisée, que je prie pour que quand je me lève demain, je n'ai pas trop de courbatures.

Je suis tellement fatiguée après cette séance, que mes rêves semblent eux aussi fatigués de me donner quelque chose de satisfaisant à rêver.

Je me réveille à cause de Sander qui s'endort à coté de moi. Il fait remuer tout le lit. Je me dis alors qu'il est midi. Je regarde ma carte et elle me corrige : il n'est que huit heures et quart.

Sander a du passé une longue nuit. J'aurais peut-être le temps de discuter avec lui l'après-midi.

Je veux connaitre sa version des faits à propos de la rencontre avec Brodie. Je me sens toujours un peu trahie, vexée. Je suis têtue sur mes idées, c'est bien ça le problème.

Je me change dans la salle de bain. Quand je bouge ou que je lève mes bras ou bouge un peu mes hanches, les courbatures se font ressentir. J'opte pour mon pantalon noir préféré et un T-Shirt blanc. Je passe aussi mes bottes à lacets. Si j'étais plus coquette, je me serais maquillée. Je pense à un maquillage sombre. Mais je ne suis pas une fille coquette, ce qui me débarrasse de la tâche.

Je me brosse les dents et je monte à l'étage où le chef Longmoon me fait la conversation.

- Qu'est-ce qu'il y a à faire ici dans le R08, demandais-je.

- Vous pouvez dépenser tout votre argent ou travailler, me dit le chef Longmoon avec un large sourire.

Je lui souris aussi et termine ma tartine.

Je repasse en dessous prendre ma blouse en cuir et je sors. Monsieur Garrett m'arrête.

- Madame Camerons, je peux vous conduire quelque part ?

J'oubliais presque que quelqu'un devait me surveiller à l'extérieur.

- Euh... Je pensais faire un peu de shopping, disais-je un peu embarrassée.

L'HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant