Chapitre 23

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Je lâchais ma main. Et je sortais la tête de Di Castro de la bassine.

On ouvrit la porte et je me retournais, presque prise comme une petite fille qui aurait commise une bêtise.

Brodie se tenait devant moi.

- C'est Di Castro ?

J'approuvais d'un hochement de tête.

Avec un coin de la serviette propre, je me séchais les mains. Brodie s'approchait et je le vis observer Di Castro. Il prit son pouls.

- Je t'ai dit de ne pas le tuer.

- Je ne l'ai pas tué. Il s'est juste... Évanoui ?

- T'aurais pu faire ta torture sur quelqu'un d'autre. On a besoin qu'il parle.

- Il parlait. La bassine est un bon moyen, dis-je.

Brodie me regardait.

- Plus vite Carver l'aura interrogé, plus vite on s'en débarrassera.

- Il n'a pas de successeur ou quelque chose du genre, me renseignais-je.

- Non. Si quelqu'un prendra sa succession, ça sera une autre petite mafia italienne.

- Ça existe ?

- Evidemment. Les petites mafias nous obéissent. Nous sommes... Comme un siège social.

- C'est pas ce qui se passe pour Fernandes. C'est un de ses cousins.

- C'est son dernier cousin, rectifiait Brodie. Lui, tu as tous les droits. Le mieux, dès que tu le vois, tu le tues.

- C'est gentil de ta part, dis-je.

- Les Carver sont d'accords sur ce point aussi.

- Tu leurs as parlés quand ? Demandais-je intriguée.

- Hier soir. On a éclairci certaines choses. Surtout pour lui, dit Brodie en pointant Di Castro.

Pourquoi je manquais toujours les réunions entre les Carver et Brodie ?

- De quoi vous avez parlé ? Précisément ?

- De choses qui ont à se parler entre adultes.

- Sérieusement ?!

Brodie quittait la pièce et je le suivais. J'envoyais les gardes pour qu'ils remettent Di Castro en cellule.

- Tu sais qu'on est en famille et que tu pourrais partager les informations aussi, réclamais-je.

- Oui. Mais tu n'es pas la leadeuse, mais en plus, tu peux réclamer ces informations avec les Carver. Je sais que tu es proche avec eux.

Qu'est-ce que ça signifiait ?

Brodie semblait être pressé. Sa carte sonnait, et il prit à peine une seconde pour jeter un oeil au nom qui s'affichait sur son écran, qu'Il avait décroché sa carte.

- Allô ?

Je n'eus même pas le temps de parler.

- A... Ttends.

Brodie s'était déjà enfermé dans une pièce.

- D'accord, conclus-je pour moi-même.

Je me promenais un peu dans le domaine, à la recherche de nouvelles pièces, et rapidement, j'en découvrais une. Mais avec quelqu'un à l'intérieur.

- Non. N'envoie pas. ... Oui. Je gère. Ne t'inquiète pas. Tout se déroule comme prévu.

J'avais la mal chance de tomber sur la fin d'une conversation. J'essayais de trouver un endroit pour me cacher. Derrière les rideaux.

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