Chapitre 12

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- Tamara ! Tamara ?!

Quelqu'un m'appelle ou je suis encore en train de rêver de rentrer à l'appartement ?

Je me réveille doucement. J'ouvre les yeux doucement, mais c'est brouillé. Ça tourne un peu. J'entends mon cœur battre. Il est fort. C'est bizarre.

- Tamara, tu me reconnais ?

Je cligne plusieurs fois des paupières pour que l'image devant moi se stabilise. Ça prend beaucoup de temps pour se stabiliser. Ça continue à tourner. J'ai envie de vomir.

J'essaye de me lever mais je titube. Et quelqu'un me tient. J'accepte l'aide et je m'accroche à la veste.

- J'ai envie de vomir, soufflais-je.

Je mets ma main devant la bouche en vain. Je finis par vomir sur le sol.

Ça me fait du bien de vomir. Mais je déteste le goût acide qui reste dans la gorge et sur la langue. Ça me donne juste envie de continuer à vomir. La personne qui m'aide tient mes cheveux et ma hanche pour éviter que je m'écroule toute seule.

- Ça va ? Me demande-t-il.

C'est une voix masculine. Je réussis enfin à identifier un peu la voix. C'est bon signe.

Ou mauvais signe. Vu le temps que je prends pour comprendre la situation.

Je secoue la tête. Je vomis de nouveau.

Mes larmes rejoignent mon vomi. L'effort me fait pleurer. Je suis fatiguée.

La personne s'en rend peut-être compte. Il glisse ses mains en dessous de mon bras et de mes jambes pour me porter.

C'est Sander.

Je reconnais encore son visage. Heureusement.

- Ça va aller mieux, me rassure-t-il.

Je ne suis pas sûre de ce qu'il dit. Sander s'est stabilisé mais il est finalement redevenu flou. Je sens qu'on me lâche dans le lit. C'est avec douceur, et non comme si j'étais un sac à patate. Je crois que si j'avais été secouée une nouvelle fois, je me serais de toutes les manières évanouie.

Le silhouette de Sander disparaît. J'ai encore envie de vomir.

Je me lève du lit, même si ma tête tourne encore plus, et je décide de rejoindre les toilettes, même si je le fais plus en traînant.

Sander m'aperçoit.

- Reste dans le lit.

- Peux pas, murmurais-je faiblement.

Je ne peux même pas faire l'effort de le regarder, c'est trop fatiguant.

Je n'ai pas envie d'abîmer ce qu'il y a chez lui.

Autant le faire proprement que vomir sur le sol, et ici, sur le tapis.

- Vomir, dis-je à contrecœur en me levant et fonçant aux toilettes.

Ma tête tourne encore. Continue.

- Je vais appeler le médecin. Quelqu'un t'a drogué.

Quoi ?

Je me sens réellement très mal. Et je suis prête à tout moment de vomir.

On m'a drogué.

C'est juste horrible.

Je reste à côté des toilettes.

Ma tête continue à tourner et j'entends les voix assez bizarrement. Je ne sais réellement plus si tout ceci est réel. Est-ce l'effet de la drogue au final ?

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