Chapitre 14

166 17 2
                                    

  Doug m'a raccompagné jusqu'à ma chambre. Il m'a bordé et a attendu que je m'endorme pour disparaître. Ça m'a paru ridicule sur le moment que j'en ai beaucoup ri. Doug eut du mal à me faire taire. 

  Je m'endormais finalement au bout d'un moment par la fatigue d'essayer de dormir. 

  Au réveil, Sander n'était pas à côté de moi. Je regardais l'heure. Il était neuf heures du matin. 

  Il n'a pas dû rentrer à l'appartement. Il a dû passer la nuit ailleurs. Peut-être chez Nicolette. 

  Je m'habille d'un de ces pantalons noirs que je me suis entichée. Je mets par dessus un haut manche trois quart noir. 

  J'ai l'impression que je vais enchaîner mes jours avec le total look noir. Et franchement, qui ça gênerait ? Sander, Doug ? La presse ? Qui peut décider de ce que je devrais mettre. 

  Je monte à l'étage pour déjeuner. 

- Bonjour madame Berts. Comme d'habitude ? 

- Comme d'habitude, approuvais-je en m'asseyant sur la chaise haute. 

  Le chef Longmoon me servit et je me mis à réfléchir à demain. À propos de l'Angleterre, de Londres, de Brodie. 

  Je n'ai jamais eu confiance en qui que ce soit. Ou ça m'a pris beaucoup de temps pour juger la personne, définir ses capacités à pouvoir garder certaines choses secrètes. Parce qu'au fond, faire confiance à quelqu'un, c'est révélé ses secrets. 

  Je reçus un message sur ma carte. " Prépare tes affaires, bébé. Je viens te chercher à seize heures. " de la part de Sander. Le ridicule du surnom " bébé " me désespère. 

  Celui-ci se décide de réapparaître - virtuellement - à neuf heures du matin. 

  Après mon déjeuner, ma valise m'occupe pendant au moins une demi-heure. J'étais confrontée à choisir entre mes anciens vêtements ou les nouveaux. Mes parents n'étaient plus là. Et dans leurs vêtements, il y avait tellement de trous. Je me décidais à les jeter à la poubelle sans les regarder. 

  Mon dressing était maigre. Mais mes courses les remplissaient aussi. Tous mes vêtements rentraient dans mon sac. La chose était faite. 

  Qu'est-ce que je pouvais faire maintenant ? Je m'ennuyais. 

  Il fallait que je me trouve une activité. Quelque chose qui me prenne du temps. Qui demande de la patience. À force de réfléchir, j'eus des mots de têtes que je préférais me changer et aller faire du sport. M'entraîner. C'était quelque chose où je ne pouvais pas devenir pire, si je continuais à m'entraîner. 

  J'ai pensé à peut-être m'inscrire dans des clubs de sports, dans les spécialités des arts martiaux, et aussi un club pour tirer. Quoi que je suis plus sûre de trouver des stands de tirs chez la police. Le port d'armes est interdit à Tanea, excepté quand on est policier - ou mafieux, mais ce n'est pas très légal -. 

  Je me demande où est-ce que Doug et Sander s'entraînent. Pour le moment, je comble mon temps à regarder des vidéos qui apprennent aux policiers en formation comment tirer et viser la cible avec précision. 

  Parfois, j'arrêtais la vidéo et essayais d'imaginer que j'avais une arme. Ainsi qu'une cible aussi. Mais c'était difficile d'imaginer. Il me fallait vraiment que je me procure mon arme. La mienne est pas celle de quelqu'un d'autre. 

  Le déjeuner approchait et je déjeunais seule. Je discutais donc avec le chef Longmoon comme seul compagnie. 

  Seize heures approchaient plus rapidement que je ne l'espérais. Je pris mon sac et descendis. Monsieur Garrett avait déjà ouvert la portière. Garrett prit mon sac pour le ranger dans le coffre et dans la voiture, il semblait que j'étais la seule qui manquait. 

L'HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant