Chapitre 6

330 23 2
                                    

Doug me fit tourner en maintenant mes chevilles. Je devais être très légère pour lui vu qu'il me tournait assez facilement, donc rapidement.

- J'ai compris, hurlais-je pour essayer de le faire arrêter.

J'avais l'impression de faire un manège. Et je déteste faire des manèges. La sensation d'être déboussolée... Ce n'était pas une sensation agréable.

J'avais maintenant le tournis. Et mon estomac se demandait s'il fallait faire un circuit en arrière. Au bout d'un moment, Doug arrêta et me balança contre le sol, enfin, au tapis.

J'arrivais au sol avec un gros bruit. La vitesse à laquelle j'étais, et Doug qui me jette au sol, j'était presque bloquée.

- Oh le saint esprit, murmurais-je.

J'avais la tête qui tournait et le plafond ne cessait de bouger. J'avais aussi mal au dos. Mais vu hier, je savais très bien que ça allait vite passer. J'étais forte, solide. C'est ce que je m'étais convaincue depuis petite. C'était ce que mon père me disait. Et psychologiquement j'en était convaincue à moitié, que ça marchait assez bien.

Doug s'approchait de moi et s'agenouillait.

- Il faudra qu'on retravaille tout ça. Tu as de jolies techniques mais elles ne sont pas bien faites. Je t'aide à te relever, demande-t-il.

- Non. Laisse moi faire à mon rythme.

- Non.

Doug me soulève d'une main.

- Si un ennemi t'attaque et que tu tombes au sol, il va falloir que tu te remettes beaucoup plus vite.

Je déteste qu'on me force.

J'essaye de tenir debout et de ne plus laisser apparaître ma terrible douleur. Je suis forte. Je le suis. J'y crois. Pas du tout.

Doug appuie sur l'ascenseur qui s'ouvre. Je prends mon épée et nous montons.

Doug se dirige vers la cuisine. J'ai pas la tête à manger après ce qu'il m'a fait. J'ai encore quelques vertiges. Le chef est absent. Doug remarque et me dit que le chef a fini son travail aujourd'hui.

On s'assit à la table et on dîne. Doug en profite pour vérifier ses messages aussi. Je me demande s'il a reçu le même message que moi ou non. Apparemment non. Sinon, il aurait pris du temps.

J'entends le bruit de l'ascenseur qui s'ouvre et je fronce les sourcils.

- Y a quelqu'un qui doit passer ? Demandais-je.

Doug se lève et va voir. J'entends finalement la voix d'une femme. La voix d'une femme assez... adulte. Je me lève aussi et je suis la voix de Sander et celle de la femme.

- Ça va Doug ? J'ai envoyé un message à Sander...

La femme me voit. Je me rapproche. Je ne suis pas dans une tenue convenable. Je me sens mal à l'aise.

La femme, a les cheveux blonds, et une peau lisse mais on devine des rides. Elle est maquillée. Les cheveux dans un chignon, où j'aperçois que des boucles d'oreilles pendantes en forme de fleurs bourgeoises. Elle avait une écharpe dans des tons marrons et kakis. Et un long manteau de fourrure. Je suis sûre qu'en dessous il y a une robe haute couture, chère et je ne sais pas si elle au moins belle.

Son regard pose sur moi. Elle a les yeux de Sander. Ou plutôt Sander a mes yeux.

- Qui est-ce, murmure la femme dans un sourire.

- Maman, je te présente Tamara Camerons. Une amie, se sent-il obligé de préciser.

Je m'approche pour serrer la main de la mère de Doug.

L'HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant