Chapitre 9

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                          * AARON*

– je peux savoir ce que tu fous avec mon chien ?

J'avais parlé d'un ton calme et posé, faisant tout mon possible pour qu'il n'y ai dans ma voix aucune trace de colère. Parceque pour être en colère, je l'étais vraiment ; cette fille avait l'incroyable don de m'énerver peu importe ce qu'elle faisait, elle était pire qu'une plaie !

Pourquoi il fallait toujours qu'elle se retrouve dans mes pattes ? En retournant vers ma voiture je m'étais immédiatement rendu compte qu'Amenadiel avait disparu, et j'étais partis à sa recherche en toute hâte. Ça devait faire une bonne dizaine de minutes que je fouillais un peu partout, et j'étais sur le point de perdre espoir jusqu'à ce que je le croise en compagnie de cette chipie.

D'ailleurs en parlant d'elle, je n'avais visiblement pas assez modéré le ton de ma voix puisqu'elle sursauta brusquement, avant de se retourner vers moi et de m'adresser comme à son habitude un regard mauvais.

« ne me regarde pas comme ça, s'il y a quelqu'un qui a le droit d'être en colère ici c'est moi, pas toi !».

– C'est quoi cette façon de surgir derrière les gens ? Tu m'as fait une de ces frayeurs !

– Ça tu vois princesse, je n'en ai rien à cirer. Et j'attends toujours que tu réponde à ma question, rétorquai-je instantanément, déjà blasé par cette discussion qui venait à peine de commencer.

J'étais vraiment sur les rotules, cette journée m'avait assez épuisée comme ça et présentement tous ce que je souhaitais c'était rentrer chez moi et me prendre un bon bain chaud. Je n'avais donc ni la volonté ni l'envie de tirer en long et en large avec cette briseuse de mes deux.

Le monde était vraiment injuste. Pourquoi sur toutes les personnes présentes ici il avait fallu que je tombe sur elle là maintenant ? Il fallait donc qu'elle me pourrisse la vie à tous moments ?

J'allais finir par me dire que peut-être que c'était mon karma. Deux jours ! Ça ne faisait que deux jours qu'elle et moi on se connaissait mais cette folle m'avait déjà cassée la tête plus que qui quiconque en une année entière ! Où que j'aille, j'avais l'impression qu'elle me suivait, c'était comme ci le destin était bien décidé à me jouer un mauvais tour avec elle.

Voyant qu'elle n'avait aucune intention de répondre, je décidais de ne pas lui prêter attention plus que ça et je rappelais simplement Aménadiel ; après tous, ce n'était pas  pour elle que j'étais là mais pour mon chien. Il ne se fit d'ailleurs pas prier et se précipita rapidement vers moi, avant de me bondir dessus.

Maintenant que j'y pensais, comment Amber avait réussie à l'apprivoiser ? Cette boule de poil n'était pas du genre à jouer les gentils toutous avec des inconnus, et ça m'étonnais assez de constater qu'avec Amber il avait subitement changé de personnalité. Vue la façon dont il remuait la queue tout à l'heure sous ses caresses, il était clair qu'il l'appreciais bien et ça c'était... bizzare.

«Sale traître, tu remue la queue comme un vulgaire toutou juste parceque c'est une jolie fille ? Ça fais une portion de viande en moins pour toi», me dis-je intérieurement.

Je continuais de le caresser, sachant à quel point il aimait ça. Il m'avait vraiment fait une grosse frayeur tout à l'heure ; à mon avis il s'était lassé d'attendre à l'intérieur de la berline et il avait décidé de sortir. Je commençais maintenant à regretter pourquoi je lui avais appris à ouvrir les portières de voitures en cas d'urgence !

– Tu sais que les animaux sont interdits ici pas vrai ?

À l'entente de la voix d'Amber, j'interrompis immédiatement tous mouvements, et je soufflais d'exaspération. Comme d'habitude elle ne pouvait pas s'empêcher de me pourrir l'ambiance !

Trois vies sans toi (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant