Trois vies sans toi (Tome 1)

Chapitre 8

*AMBER*

La porte se referma dans un bruit fracassant, et là sur le coup j'étais prête à parier qu'Aaron l'avait fait exprès. Un vrai crétin ce mec !

Après notre dernière dispute je m'étais dit qu'il était juste bizzare et associal, mais aujourd'hui j'avais eu l'immense honneur de voir d'autres facettes de sa sale personnalité.

Non seuleument c'était le mec le plus arrogant que j'avais vue de toute ma vie, mais en plus il était extrêmement irrespectueux, désinvolte et irritant à souhait !

«Non mais quel rustre !».

Tout à l'heure avant que le directeur ne nous stoppe j'étais à deux doigts de lui faire bouffer son pull à cet idiot. Il m'avait tellement mise en rogne que j'avais dû faire preuve d'un self contrôle hors du commun pour garder un semblant de calme.

Mais même jusqu'à présent j'étais toujours choquée par ce qui venait de se passer. Personne ne m'avait jamais parler aussi mal, personne ! Les paroles qu'il m'avait lancé trottaient d'ailleurs encore dans ma tête :

«Tu n'es pas faite pour réfléchir»

«Petite fille pourrie gâtée».

«Retourne dans ton monde peuplé de paillettes...»

Ces mots en eux même n'étaient pas ce qui m'énervait le plus. En fait ce n'était pas la première fois qu'on m'insultait de la sorte, j'en avais même l'habitude. Mais alors pourquoi quand ces mots sortaient de sa bouche à lui, ils m'affectaient autant ? Pourquoi tous ce que ce conard disait réussissait toujours à m'énerver de la sorte ?

Quand les autres me traitaient de tous les noms ça ne me faisait ni chaud ni froid, j'avais appris à ignorer ce que l'on pouvait dire ou penser de moi; mais étrangement c'était tous l'inverse avec Aaron.

Les paroles prononcées par cet idiot arrivaient à avoir une certain impact sur moi, et ce constat m'énervais encore plus. En fait tous chez lui m'irritais à un degré inimaginable, c'était vraiment dingue ! D'ailleurs, si en débutant cette année on m'avait dis qu'il me serait possible d'être aussi remontée contre quelqu'un, je ne l'aurais pas cru.

Maintenant, ma résolution était plus renforcée que jamais : j'allais être sans pitié envers lui, j'allais l'humilier de la plus horrible façon qui soit. Tracy et Léa estimaient que je devais laisser couler, mais après ce qui venait de se passer aujourd'hui, j'étais tous simplement incapable de laisser tomber. Pas après tous ce qu'il venait de me balancer.

Subitement, le rire éclatant de Mme Pearce vint briser le silence de mort qui régnait dans le bureau depuis qu'Aaron était sortit, m'extirpant de mes pensées par la même occasion.

«J'ai même oubliée qu'elle était là».

- C'est incroyable. Il est exactement comme tu me l'avais décrit Daniel, c'est un véritable phénomène ce garçon !

«Daniel ? C'est donc ça le prénom de Mr Portman.»

- Oui, il n'a pas changer d'un yota, maugréat Portman pour toute réponse.

Cette phrase attira mon attention. Il avait parlé très doucement mais j'avais quand même réussie à l'entendre : «Il n'a pas changer d'un yota». Est-ce qu'ils se connaissent en dehors de l'université ? En tous cas cette phrase pouvait le laisser entendre et si c'était le cas, ça valait le coup de creuser d'avantage là-dessus histoire de glaner quelques informations.

- Bon je vais devoir vous abandonner, à l'heure qu'il est je dois avoir des tonnes d'appels manqués au bureau et il faut que j'y retourne.

Joignant la parole à l'acte, Katerina récupéra son sac à main sur la table de bureau, et se mit à ébourrifer les cheveux du directeur malgré ses multiples protestations. Ce geste m'arracha au passage un petit rire, le premier de toute cette journée merdique d'ailleurs.