Chapitre 14

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                         * AMBER *

– Non mais t'es pas bien dans ta tête !? C'est quoi cette habitude d'apparaître derrière les gens comme ça ? Hurlai-je à Aaron, en colère qu'il m'ai fait une telle frayeur.

J'avais sentis mon cœur secouer violement dans ma poitrine, tellement j'avais eu peur. Je n'étais peut-être pas une froussarde en tant que tel mais s'il y avait quelque chose que je détestais c'était bien les frayeurs comme celle ci.

Je me reconnectais enfin à la réalité et dans l'attente d'une réponse, je continuais de fixer Aaron du regard;  j'en oubliais même presque que j'étais actuellement dans l'eau et que mes fringues étaient totalement mouillés.

«Tous ça à cause de ce sale con !».

– La “petite sirène” vas commencer par se calmer vite fait ok ? Je te signale que c'est toi qui a débarquer ici pour m'emmerder, pas l'inverse.

Son ton était comme d'habitude: sec, froid et sans appel. Il ne semblait pas réellement irrité mais j'avais la curieuse impréssion qu'il élevait la voix exprès, juste histoire de me montrer à quel point il détestait ma présence.

«Rassure toi, on es deux dans ce cas !»

Ses pupilles croisèrent les miennes l'espace de quelques secondes, et comme les fois précédentes, je ressentis la même sensation bizzare dans tous mon être. Je décidais néanmoins d'y faire abstraction du mieux que je pouvais.

Le regard d'Aaron était neutre, tellement inexpressif qu'on aurait cru être en face d'un fantôme. Il se contentait de m'observer avec dédain,  de la même façon que l'on regardait une fourmi insignifiante; et ce constat m'irrita encore plus.

C'était l'une des choses que je détestais chez lui, cette façon qu'il avait de me regarder, comme si je n'existais pas, comme s'il n'en avait rien à foutre de qui j'étais ou de ce que je pouvais dire ou faire.

«il se prend pour qui !?»

Pour quelqu'un comme moi qui était habituée à recevoir l'attention de tout le monde, c'était énervant de voir à quel point lui il me prenait de haut, à quel point il me considérait comme insignifiante.

Les secondes s'enchaînèrent et au bout de quelques secondes je clignais des yeux, pestant contre moi même quand je me rendis compte que j'observais Aaron depuis beaucoup trop longtemps à mon goût.

«Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de faire ça au juste !?»

Ça commençait à bien faire ! À chaque fois que je croisais son regard je me perdais le temps d'une fraction de seconde. C'était plutôt bref mais à ces moments là j'avais l'impression d'être transportée ailleurs, de ne plus être maîtresse de mes mouvements et ça c'était vraiment étrange. En fait ça me faisait mal de l'avouer mais ses yeux m'intriguaient, et pas qu'un peu !

«Maintenant arrête !»

Je détournais le regard, et je décidais de tous faire pour éviter à nouveau de croiser les pupilles d'Aaron. Mais comme une parfaite idiote, je ne trouvais aucun autre endroit où poser mes yeux que sur le torse de ce crétin ! Et c'est à ce moment que je me rendis compte qu'il était torse nue. 

« je suis la seule à le voir ou il se passe des trucs vraiment bizzares à cette fête ?»

Je m'attardais plus que nécessaire sur son torse pleinement à découvert. Je constatais sans surprise qu'il était assez bien bâtit, tel un sportif, et sa charpente abdominale quasi parfaite transparaissait de façon claire. Ses avants-bras n'étaient pas mal non plus, pas trop minces, pas trop musclés, ils étaient à la taille qu'il fallait. Je notais aussi des bandeaux noires autours de ses poignets, ce qui bien entendue attisa ma curiosité. Mais bon, je ne m'y attardais pas plus que ça.

Trois vies sans toi (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant