Chapitre XXXI

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Nos lèvres se touchent presque mais...

" Désolé pour le retard ! s'exclama Anaëlle en ouvrant avec force la porte qui fit sursauter Justin et moi."

On s'écarta l'un de l'autre, gênés par ce qui venait de se passer.
Je ressentais quelque chose d'intense avec Justin.
Une émotion si forte et si... belle...

Il passa sa main dans ses cheveux toujours l'air gêné et moi je rongea mon ongle, comme à mon habitude quand je suis stressée.

" Loïs ! cria presque Valériane. Tu es réveillée !

- Hum... Ouais! Ouais! dis-je tout en regardant Justin qui évitait mon regard.
Et hum... Vous étiez où ? demandai-je pour éviter de penser à tout ça.

- On est partis faire des réserves de bouffe pour notre expédition. me répondit Vincent avec un bac remplis de nourriture.

- ...Qui a lieu... continuai-je la phrase.

- Ce soir chère sœur répondit mon frère sortant de derrière la porte d'entrée."

Attendez! Théo était aussi parti chercher ça avec eux? Mais du coup... J'ai dormi combien de temps alors?

" J'ai redormi combien de temps?! m'exprimai-je perdue.

- A peu près deux bonnes heures. me répondit Justin.
Et les autres sont partis il y a une heure.

- Justin s'est proposé pour te surveiller. intervient Vincent, sur un ton plutôt déçu et agacé.

- Je vois... répondis-je simplement à voix basse.

- Au faite Loïs, tu te sens comment maintenant ? me demanda Ophénia. Bien je suppose! Vu que tu marches.

- Hum... Oui! C'est vrai! J'ai juste un peu mal à la tête mais, sinon ça, ça va! la souriais-je."

Elle me regarda fixement un moment puis, partie dans la cuisine.
Elle prit une belle plante, qui ressemblait à une fougère et la mise dans un petit pot en pierre, dans lequel elle l'écrasa avant de rajouter de l'eau.
Ophénia plaça ses mains sur le pot et la sorte de bouillis qu'elle venait de faire devint verdâtres et lumineux.
Elle m'apporta ça et me tendit le contenant.

" Tiens! dis-t-elle aussi sérieusement que Justin. Mange ça ! Tu vas te sentir mieux dans quelques minutes avec. "

Je regardais la bouillis vert et ne me donnait pas vraiment envie. Mon cerveau avait assimilé la couleur et m'avait fait comprendre que je ne devais pas manger ça en me donnant l'envie de vomir.
Mais, à contre force, je pris la cuillère et me força à prendre une bouchée.
Des frissons parcourait mon corps. Pas seulement parce que c'était magique mais parce que c'était amer et sans goût.

Sous le regard attentif des autres, je termina ma bouillis, en espérant ne plus jamais avoir à nouveau cet affreux goût dans la bouche.
Quel supplice ! J'avais l'impression d'avoir mis mes sens à l'épreuve. Je parle surtout de mon palet et de ma narine!

Je grimacais après avoir terminai rapidement cette potion ignoble et écoeurante.

" C'est dégueulasse ton truc! me plaignais-je à Ophénia après avoir essuyé ma bouche avec la main.

- Tu as beau te plaindre de cette potion exécrable mais aucun autres médocs pourraient soigner ton mal de tête ! me remondait-elle avec assurance.

- Si tu le dis... sermonnais-je un peu irritée.

- Crois-moi, Ophénia a raison. intervient Anaëlle. Cette potion est miracle! Elle soigne non seulement les maux de crâne mais en plus de ça, les douleurs en tout genres: intestinales, courbatures...

- Et le bonus, c'est qu'elle fait maigrir! ajouta Ophénia avec un grand sourire.

- Bon! C'est pas tout ça mais, on a une excursion qui nous attend ce soir alors... dit alors Vincent reprenant le sérieux.

- Ouais! Le blondinet à raison! continua Justin. Il faut commencer à préparer les sacs.

- Blondinet ?! Non mais t'a vu ta coupes à toi la serpillère ? répliqua Vin sur un ton un peu plus offensant.

- Comparé aux tiens, ils sont doux et soyeux au naturel ! Même pas besoin de gommage ! se marra Justin.

- Et c'est reparti... cria ma conscience, désespérée."

Emma s'approcha de moi tout en se marrant.

" Ils me désespèrent! soupirai-je.

- On dirai deux chihuahuas enragés près à s'entre-tuer pour un simple morceaux de viande. commença-t-elle. Et la viande, en évidence, je crois que c'est toi Loïs ! rigola-t-elle.

- Pourquoi ça ? demandai-je maintenant intriguée par sa métaphore.

- Ils ont besoin de se faire remarqué pour conquérir ton coeur. dit-elle d'un coup, sur un ton plus enjôleur.

- Tu veux dire qu'ils sont...

- En kiffe sur toi? Ça se voit non?! continue-t-elle comme si c'était logique."

Je réfléchissa et grimaça à nouveau mais cette fois-ci, de culpabilité.
C'est donc à cause de moi qu'ils ne s'aiment pas ? Qu'ils se chamaillent sans arrêts ? Qu'ils veulent s'entre-tuer chaques jours ?
Parce qu'ils... Non! Ils ne peuvent pas m'apprécier! C'est... C'est pas possible !

Emma me toucha l'épaule me sortant de mes pensées soudaines.
Je regardais les garçons d'une autre manière. Une autre façon.
Maintenant, quand je les regardais tout les deux, j'étais gênée.
Vous allez sûrement vous dire " Mais c'est complètement débile ! Pourquoi te sens-tu comme ça pour des mecs aussi séduisants qu'eux?"
La simple et bonne raison est que je n'ai jamais eu de conquête et encore moins des garçons qui m'aiment.
Alors, je dois avouer que je ne sais pas vraiment quoi faire et comment réagir...

" Les gars! s'énerva Ophénia. C'est pas le moment de semer la discorde! Allez plutôt chercher des armes dans la remise ! Vous vous rendrez plus utile! termina-t-elle sur un ton sec et agacée."

Les garçons restèrent agacé et mécontents. De la colère se lisait dans leurs yeux.
En les voyant partirent, je réfléchissa une seconde...

" Attendez! les interpellais-je. Je vous accompagne ! C'est or de question de vous laisser airer que tout les deux."

Ils se regardèrent incompréhensifs et n'eurent pas le temps de dire un mot que j'étais déjà partie devant.

Ça me rassurais d'être près d'eux. Je savais que je ne trouverais pas un bras dégoulinant de sang ou une tête arrachée dans la forêt si je restais là. Enfin... J'espère !

**********

Nous marchions en direction de la salle des armes. Je n'osais pas regarder les garçons, droit dans les yeux en tout cas. Puis, je leva légèrement les yeux pour regarder en coin les deux grands bonhommes qui se trouvait chacun d'un de mes côtés. Justin était à ma gauche tandis que Vin était à ma droite.

Mes yeux regardèrent en coin et timidement la belle carure musclée de Justin puis celle de Vincent. Ils se posèrent ensuite sur leurs visages de profil. Je remarquais que Justin avait une mâchoire acérée, comme Vin mais avec un début de barbe en plus, même si on voyais à peine ses poils. Puis je tourna la tête à droite et observa le profil de Vincent. De face, son magnifique sourire et ses yeux profonds te font induire en erreur. Ils te font croire que c'est un mec fragile, gentille et un peu frêle, mais tu te rend vite compte que en réalité se cache un homme fort et courageux. C'est ce que je vois quand il est de profil. L'homme courageux que j'apprécie.
Justin, lui, ne change pas vraiment de profil à moins qu'il ne soit encore plus beau?
Je sais pas vraiment comment expliquer mais Justin fait ressentir du respect.
C'est incroyable! À cote de l'un je me sens tellement frêle et petite, et à coté de l'autre, je me sens en sécurité et moi-même. C'est quoi ces sentiments merdiques encore?!



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