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- Error, Error, attends !

Un bruit sourd de cassure se fit entendre dans toute la maison, suivis des cris de Ink.

- Attendre quoi ? Est ce que tu sais même ce que tu viens de me demander ?

Ink s'arrêta de bouger, fixant Error droit dans les yeux. Cela eux pour effet de stopper Error dans son élan. Il ravala sa colère et détourna le regard, baissant son poing par la même occasion.

- Écoute Error. Je sais que...cela pourrait paraître difficile pour toi...

C'est vrai. Ink venait de lui proposer de le tuer....

Ink venait de me proposer de le tuer. On avait aucune idée de jusqu'où les UPAs nous influencaient, et il y avait une énorme probabilité pour que...que...

Je fixais mon petit peintre avec toute la détresse du monde. Comment pouvait il me proposer une telle chose ? Vraiment ?

- Enfin...je pensais que tu serais aussi un peu content, j'avoue. Tu as tellement passé ton temps à vouloir me tuer et puis...bref. Je suis content que cela t'attriste mais...

Ink se tut en voyant mon regard glacial. Franchement, il devrait se la fermer par moments.

- Écoute. Ne me frappe pas encore s'il te plait. Écoute d'abord ce que j'ai à dire ok ?

- Humpff...

Ink s'assura que je ne ne l'attaquerais plus avant de reprendre la parole.

- Écoute. On a pas la certitude que la destruction de cet endroit peux nous tuer. Au pire quoi ? Je perdrais tous mes souvenirs? J'en ai déjà pas beaucoup. Ce ne serait pas une grande perte.

- Ink...si tu perds tous tes souvenirs. Tu m'oublieras aussi. Et puis, comment tu comptes te débrouiller dans le multivers sans rien savoir à son propos. Tu n'est pas une instance quelconque dans le multivers. Tu en es le putain de gardien! Il y a un nombre incalculable de gens qui veulent mes os, mais il y en a tout autant qui veulent les tiens je te signale!

- Quelle chance que j'ai mon adorable et fort destructeur pour me protéger.

- Ink...

Je me frappait le front avec la paume de la main. Comment Ink pouvait il être aussi... aussi lui ? Il n'a aucun instinct de survie ou quoi ? Comment est ce que j'ai pu finir par aimer un imbécile pareil ?

Le peintre vint me faire un câlin au moment où je pensais à repenser à mes choix de vie. Je manquais de buguer, mais finit par lui rendre son câlin, le jaune aux joue.
Il sourit et enfouis un peu plus son visage dans mon pull.

- Ce n'est pas parce que tu me fais un câlin que je vais détruire cet endroit. Au contraire, t'es mal partit pour me convaincre l'artiste.

- Awa...vraiment ?

- Totalement.

- Hm...je demanderais à Glïtch alors~

Je manquais de lancer un rire moqueur, et amer.

- Je ne penses pas que Glïtch soit plus enthousiaste que moi à mettre cet endroit en poussière.

Ink me lança un regard perplexe. Pourquoi ? J'étais presque sûr que mon homologue penserait la même chose que moi. Cela était assez évident.

- Et puis, même si je cassais toutes les portes que je voyais. Nous sommes toujours ici. Cela ne changera pas. L'endroit sera juste vide de portes.

Ink soupira à ma mauvaise foix et s'éloigna de quelques pas.

- Ne te fais pas plus bête que tu ne l'es Error. Cet endroit où nous sommes, comme tu l'as si bien dit, existe grâce à ces portes comme, à nouveau, tu le dis. Plus de portes, plus d'endroit. Plus d'endroit, retour au Void.

Je grommelais des injures avant de m'accorder au frigidaire derrière moi.

- Cela ne change rien. Trouves autre chose. Trouvons autre chose. Tu ne peux pas juste faire cracher le morceau à tes potes ?

- Ils se moqueraient de la situation plus qu'autre chose.

- Woah. Tu t'entends si bien avec toi même Inky.

- On en parles de toi Ruru ?

Je ralais.

- Bon d'accord. Je vais parler à l'erreur. Voire si elle a pas une idée.

- Bien. Merci.

Ink sembla ravis de ma coopération. Je le vis essayer de cacher un sourire satisfait. Il regarda ensuite autour de lui et sembla perdu un moment.

- Heu...ouais...bien...heu...qu'est ce que je voulais faire déjà ?

Ink fixa son écharpe et plissa les yeux pour essayer de lire parmis les nombreux gribouillis qui remplissaient déjà son écharpe. Il sembla trouver son  bonheur, car il jeta à nouveau son regard vers moi.

- Au fait! Mon lait au chocolat ?

- Démerde toi tout seul le peintre.

- Oh allez! Fais pas la tête.

☕☕☕☕🍩☕

- Tu te sens mieux ?

Craon s'essuya les yeux et renifla bruyamment. Les os du bord de ses orbites lui faisaient mal, tant les larmes avaient frotté la matière.

Il tenta de reprendre ses esprits. Il avait besoin de doser ses fioles. Il devait...il devait se calmer en premier.

Glïtch pris le poigner de Craon pour l'empêcher d'atteindre es fioles.

- Craon. Ce n'est pas sain de  changer d'émotion comme ça à chaque fois que tu es dos au mur. Tu devrais...tu devrais tenter d'y faire face.

- Ce ne sont pas vraiment mes émotions. Pourquoi je m'embêterais à faire ça ?

Demanda l'interrogé. Sa voix était faible, enrouée. Elle pourrait presque manquer d'assurance et était entrecoupée, si faible qu'on aurait dit qu'il chuchotais dand son sommeil.

Glïtch n'aurait sans doute pas entendu si il n'était pas aussi attentifs aux paroles du squelette dans ses bras.

- Parce que...he bien...

Glïtch se tut avant de continuer sa phrase. Des reponses aussi vagues que "je t'aime", "tu le dois" ou, "parceque" n'étaient certainement des réponses de celles qui conviendraient à Craon. Ce n'était pas assez logique.

Craon n'allait certainement pas juste se laisser attendrir. Il n'allait pas être atteinds pat ces mots. Peut importe à quel point Glïtch pouvait l'aimer ou vouloir que Craon l'aime en retour. Il fallait qu'il trouve autre chose.

Craon attendit patiemment une réponse de la part du squelette glitché, puis, enfin, Glïtch repris la parole.

TOME 3 : Error... encore et encoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant