Moitié-Moitié (Baji Keisuke x Reader)

Chapitre 18 : Je t'aime

Après avoir traversé le passage piéton, nous avons accompagné Chifuyu jusqu'à sa moto.

C: Je suppose que vous rentrez ensembles.

- Oui.

Je suis tellement nerveuse que j'aurais presque envie de crier, " Non, ne me laisse pas seule avec lui ! ".

C: Ok, bah rentrez bien alors, c'était cool. À bientôt les gars !

Et il partit... Ça y est... Que vais-je devenir ?

- On y va ?

Ou-ouais.

Les rues étaient étonnamment calmes à cette heure-ci, peut-être parce que nous ne prenons pas les plus fréquentées ? Nous passons justement dans une ruelle vide quand soudain...

- Attaque surprise !

Ah ! Nooon !

Derrière moi, deux bras s'enroulèrent autour de ma taille avec force. Parfois, Baji fait semblant de m'attaquer par surprise pour voir comment je vais me défendre. Je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse maintenant.

Hahaha ! Arrête, j'ai les mains prises !

- Ton agresseur s'en fiche pas mal tu sais.

Aller arrêtes, tu me fais mal haha.

Il relâcha légèrement la pression, mais ne retira pas ses bras pour autant. Il nicha sa tête dans mon cou, et resserra ses bras autour de moi mais... comme dans une véritable étreinte. Ce n'était pas pour jouer ; je sentis de la tendresse dans son geste, mais ce changement brutal de comportement m'inquiète légèrement. Quelque chose ne va pas ?

Baji... ?

Je sentis son visage bouger légèrement, et il me murmura à l'oreille.

- Appelle-moi Keisuke.

Avant de déposer un timide baiser dans mon cou, me faisant légèrement tourner la tête vers lui.

Keisuke...

Il releva la tête et je vis dans son regard, un mélange de beaucoup de choses... Beaucoup de choses que je n'avais encore jamais vu dans ses yeux de braise, qui vous envoûtent et vous enflamment en un rien de temps. Non, cette fois, je pouvais y voir toute la tendresse du monde, de la sincérité, un peu de détresse ou de peur, et même, une sorte de faiblesse. Ce genre de regard qui, lorsqu'ils vous sont adressés, vous font comprendre que vous avez tout gagné et que vous pouvez être comblé.

Délicatement, il posa sa main sur ma joue, me faisant approcher mon visage du sien, avant de m'embrasser. Un baiser tendre et passionné ; un baiser d'amour sincère.

Cette fois, cela n'avait rien de comparable à un frisson. Bien au contraire, une indicible chaleur se propagea à travers tout mon corps. Et quand il se sépara de mes lèvres, il regarda un instant le sol, gêné, avant d'aussitôt relever ses yeux et de les ancrer dans les miens.

- Je t'aime.

À cet instant, c'est comme si le temps s'était arrêté, la terre à cesser de tourner, mon cœur à cesser de battre et mon cerveau cesser de fonctionner. La seule chose qui parvint à sortir d'entre mes lèvres fut son prénom.

Keisuke...

Mais comme si je n'étais plus maître de moi-même, je me retournai vers lui entièrement, glissai mes bras autour de sa nuque, et me hissant sur la pointe des pieds, venant l'embrasser de nouveau. Il ne mit pas longtemps à répondre à mon baiser et à soutenir mon dos. Lorsque je me séparai de lui par manque d'air, il me serra contre lui avec force. La tête reposant contre son torse, je pouvais entendre son cœur battre la chamade.