Chapitre 33 : Tous pour un

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Pdv (T/p) :

L'appel se termina. J'ai immédiatement compris que c'était un appel déguisé. Je suis un peu rassurée d'avoir pu communiquer avec eux, bien que je n'avais pas grand-chose à leur apprendre, mais j'ai pu au moins les mettre en garde.

- Bien. Tu as été une bonne fille ~

Quand est-ce qu'il va arrêter de me traiter comme un toutou celui-là ?

Après cela, plusieurs heures se sont écoulées. Enfin, je suppose que cela fait plusieurs heures, je n'ai aucune notion du temps. Je ne voulais pour rien au monde me retrouver dans une position aussi embarrassante que celle que j'ai actuellement... mais je n'ai pas le choix...

... Shuji ? ... T'es là ?

- Mhm ? Oui Honey ?

Je... J'ai envie d'aller aux toilettes...

Je l'entendis rire doucement.

- Tu ne me crois pas assez stupide pour tomber dans le panneau quand même ?

Quoi ? N-nan ! J'ai vraiment envie ! Ça fait combien de temps que je suis assisse là à ton avis ?!

- Mhm... Tu n'as qu'à te faire dessus.

Quoi t'es sérieux ?! Déjà que vous me kidnappez et vous servez de moi, laissez moi un peu de dignité non ?! En plus tu... Tu as dit que si je me tenais tranquille, je pourrais marcher un peu... Alors, s'il te plaît ?

- .... C'est vrai, je l'ai dit. Bien. Comment puis-je te dire non ? C'est demandé si gentiment.

Je l'entendis se lever et venir vers moi. Les liens se desserrent peu à peu, me libérant.

- Tu peux te lever ?

Je massais un peu mes poignets et mes chevilles avant de me redresser, titubant légèrement. Je m'apprêtais retirer le bandeau, mais Shuji prit mes mains.

- Désolé, mais ça, ça va pas être possible. Ne t'inquiète pas, je te guide.

Malgré moi, je le suis à l'aveuglette, je ne sais où. Je sentis plusieurs fois des courants d'air glacés, comme si nous étions proches d'ouvertures vers l'extérieur. J'entendis une vieille porte grincée et nos pas résonnés sur du carrelage. Un autre porte s'ouvrit avant qu'il ne me pousse à l'intérieur de ce que je pouvais deviner être une cabine.

- Fais ce que tu as à faire. Je t'attends devant l'autre porte, préviens moi quand t'as fini.

Une fois aillant réentendue la porte grincer, je retire mon bandeau et regarde tout autour de moi. Je fais donc ce qui doit être fait et sors de la cabine. Aucune fenêtre. Ça aurait été trop beau... Il n'y a même pas un miroir. Je me lave les mains et remets donc le bandeau, n'ayant d'autres choix, avant de le prévenir.

C'est bon.

La porte grinça de nouveau et il me saisit le bras.

- Tu veux marcher un peu ?

... Je veux bien...

Il passa alors son bras en dessous du mien et m'entraîna à marcher côte à côte. En silence.

Dis... Tu peux pas me dire quelle heure il est ?

- Non, désolé.

Pendant plusieurs minutes, nous marchions comme ça, me permettant de recouvrer un peu de sensation. Jusqu'à ce que le moment soit venu pour moi de retourner sur cette chaise. À contre-cœur, je m'assis et il me rattacha les jambes.

Moitié-Moitié (Baji Keisuke x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant