Chapitre 8

888 45 39
                                    




J'arrive pas à croire que je suis en train de sortir de chez mon frère pour voir Mathieu. Je sais qu'il ne parle pas dans le vent. Il est capable de venir sonner toute la nuit. Je veux pas créé plus de problèmes. Si Ken le voit faire ça, Mathieu signe son arrêt de mort. Je préfère voir ce qu'il veut. Je le vois finalement debout près de sa voiture. Combien de fois je l'ai vu dans cette position. Combien de fois j'ai senti mon coeur se gonfler en avançant le voir. Aujourd'hui j'ai juste de la haine en le voyant. J'avance nonchalamment vers lui. Il relève enfin la tête de son téléphone. Quel connard, j'ai l'impression que rien à changer pour lui.

Je vois qu'il s'apprête à ouvrir la bouche mais je le coupe.

- Je monte pas dans ta voiture.

- Mais il,

- Je monte pas dans ta putain de caisse, je répète en plongeant mon regard dans le sien.

Je n'écoute pas sa réponse et commence à marcher. Je sais qu'il va me suivre. Il est obligé si il veut vraiment discuter. Je l'entends souffler avant d'entendre des pas me suivre. Je le savais.

- On peut s'poser au moins ? Demande-t-il.

Je réponds pas et continue d'avancer. Je n'ai aucune envie de le regarder donc se poser est une mauvaise idée. On marche sans bruit pendant à peine 5 minutes. Il déteste marcher et je sais qu'il s'impatiente. C'est lui qui voulait me voir. C'est à lui de me parler.

- Pourquoi tu m'as appelé ?

Je tourne doucement la tête vers lui.

- Je t'ai dit que je mettais trompé.

- Des conneries, crache-t-il.

Je m'en fiche de ce qu'il pense.

- On n'est pas dans un putain de film Linda, tu peux pas te barrer pendant je sais pas combien de jours pour une connerie. On n'est pas des gamins. T'as foutu la merde partout.

C'est vrai que m'accabler est la meilleure tactique pour qu'on discute.

- C'est égoïste de ta part.

Il veut me provoquer mais ça marchera pas. J'ai plus d'énergie à lui donner.

- Pourquoi tu parles pas putain.

Il me fout le seum.

- J'ai embrassé une meuf.

Je m'arrête de marcher et me tourne vers lui. Il ne me regarde même pas dans les yeux.

- T'as quoi ?

- J'ai embrassé une meuf.

- Tu mens, je crache.

- Non.

- Qui ?

- Une meuf comme ça y'a rien eut de plus et y'aura rien avec elle je voulais juste que tu le saches.

- Pourquoi ?

- Rien à voir avec toi. C'est arrivé comme ça.

- Pourquoi tu me le dis alors si ça n'a rien à voir avec moi.

- Je sais pas.

- C'était quand ?

- Y'a une semaine.

- Quand exactement ? je lui demande en commençant à m'impatienter.

- Après la dernière fois qu'on s'est vus.

Je me remets à marcher. Je veux rien montrer devant lui. J'ai envie de lui hurler dessus mais je risquerai de finir en pleures.

- Je peux pas rester longtemps, mon frère va pas tarder à rentrer, dis-je en faisant demi-tour.

- Je suis désolé.

Je ne réponds pas.

- T'entends ? J'suis vraiment désolé qu'on est terminé comme ça.

- C'est pas grave, dis-je en me tournant vers lui.

Il fronce les sourcils.

- T'es parti à cause de moi ?

- À ton avis ? je rétorque ironiquement.

- Arrête d'me parler comme si j'étais débile, c'est pas moi qui est inquiété toute sa famille pendant une semaine.

Je peux plus me le voir bordel.

- Je le savais que t'étais pas une bonne personne. J'ai essayé de te changer mais c'est pas possible. Je le sais maintenant. Je pleure pas notre relation. Je pleure ma naïveté. T'es mon plus gros regret mais je ne t'en veux pas. C'est la vie, dis-je avant de repartir vers l'immeuble de Ken.

-----------------

La suite parce qu'il est court ! <333

plk is back pour ce chapitre!!!

qu'est-ce que vous pensez de cette petite discussion?

Réparer les dégâts - PLK 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant