Chapitre 14

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Nous étions dimanche, Maria et Antonio étaient coupés de tout et tout le monde dans leur maison de campagne depuis la veille. Quand le vendredi soir, Maria avait dit à son mari qu’elle l’emmenait en week-end et qu’ils iraient dire bonjour à ses parents, il avait tout de suite accepté sans même prendre temps de réfléchir dix secondes. Antonio ne loupait jamais une occasion de se rappeler au bon souvenir de ses beaux parents et surtout à celui de son bon père, Pedro. Antonio savait que le vieil homme ne le portait pas énormément dans son coeur, alors il essayait toujours de se montrer sous son meilleur jour afin d’amadouer le grand patron. Après tout, s’il gérait bien tout ceci, il deviendrait l’héritier par alliance de tout cet empire que Pedro avait fondé.

Pedro n’avait jamais beaucoup aimé son gendre, mais, par amour pour sa fille, il avait pris sur lui afin de supporter Antonio, mais il n’était pas dupe, il savait que sous ses airs avenants et charmants, Antonio était un goujat manipulateur. Il espérait simplement que sa fille le remarquerait bientôt. La mère de Maria, en revanche, était sous le charme. Elle adorait son gendre et se disait que sa fille avait fait un bon mariage, car, contrairement à son mari, elle pensait que le fait qu’Antonio ait sa propre entreprise prouvait qu’il avait marié Maria par amour et non par appât du gain.
Maria avait longtemps remercié son père des efforts qu’il faisait pour elle et elle avait adoré sa mère pour le soutien qu’elle lui apportait. Le fait que cette dernière considérait Antonio comme son fils avait plu pendant des années à Maria. Mais, depuis plusieurs mois, cette situation déplaisait de plus en plus à Maria. En effet, à chaque fois que Maria souhaitait raconter à sa mère ses ennuis de couple, cette dernière se mettait automatiquement du côté de son gendre et donnait des pseudos conseils matrimoniaux à sa fille qui, évidemment, était la cause de tous leurs maux aux yeux de sa mère.

Mais nous reviendrons à la visite chez les parents de Maria dans quelques minutes. Pour le moment, nous sommes dimanche matin, il était 10h. Maria venait de se réveiller, elle cherchait son mari, mais ne le trouva pas. E se levant, elle se rendit compte que les affaires de sport de ce dernier avait disparu. Il était donc simplement parti faire son footing. Elle repensa alors à comment elle avait parfaitement réussi à mettre cette partie de son plan à exécution. Vendredi, en fin de journée, elle avait quitté son bureau plus tôt qu’à l’accoutumée afin de se rendre dans celui de son mari, la secrétaire d’Antonio fut surprise de la voir, mais resta professionnelle

- Oh, bonjour Madame DelaCruz
- Bonjour Ania, ça va ?
- Oui, ça va Madame, merci
- Mon mari est là ?
- Oui, attendez je le préviens de votre venue
- Merci
- Allo Mr DelaCruz, votre femme vient d’arriver… D’accord, pas de soucis… Vous pouvez rentrer Madame, il vous attend
- Aniaaa, je t’ai déjà dit de m’appeler Maria… Je me sens vieille avec ce « Madame »
- Oh pardonnez-moi, je n’ai pas l’habitude. Il faut dire que si vous veniez plus souvent peut-être que ça deviendrez plus naturel
- Alors, je vais y remédier, mais seulement si vous m’appelez Maria
- D’accord je vais essayer.

Maria entra alors dans le bureau de son mari. On sentait que c’était l’antre d’un homme. Tout était sombre, du bois utilisé pour les meubles aux différentes teintes de tissu et papiers peints. Maria n’aimait pas ce bureau, c’était un mélange de testostérone et de luxe qui ne correspondait pas à l’homme qu’elle aimait.

- Bonjour ma chérie
- Bonjour mon coeur
- Un soucis ?
- Non, pourquoi ?
- C’est très rare de te voir par ici
- Je sais mais non t’inquiète rien de grave… Tu finis à quelle heure ?
- Dans quelques minutes, pourquoi ?
- C’est une surprise, je ne peux pas t’en dire plus, dit-elle mystérieusement
- Ohhh, tu m’intrigues et m’inquiètes en même temps. Bonne ou mauvaise surprise ?
- Tout dépendra de toi… mais pour moi, c’est une bonne surprise
- D’accord, dis m’en plus
- On part en week-end, je te kidnappe
- Ohhh, mais je peux tout de même passer par la maison pour récupérer des affaires
- Non, non, je m’occupe de tout… Je me suis occupée de tout déjà, dit-elle en se rendant compte qu’elle ne s’était encore occupée de rien, tant le plan lui était venue spontannément. Alors, tu es prêt ?
- Oui, oui… Le téléphone de bureau sonna. Oui, Ania, qu’y a t’il ?… Oh d’accord, j’arrive

C'était une erreur...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant