chapitre 21

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Maria s’assit sur un banc pour reprendre ses esprits. Elle se sentait mal d’avoir réagi comme cela, mais ça avait été plus fort qu’elle. Amanda avait rejoint les enfants, après avoir posé le gâteau sur la table de pic-nic. Annabelle, en voyant Amanda, comprit que Maria était venue aussi. Elle la chercha du regard et la vit sur son banc, le regard perdu. Elle comprit que quelque chose n’allait pas et s’excusa auprès des enfants en disant qu’elle avait besoin d’une pause avant d’aller savoir auprès de son amie.

- Saluuuut ma chérie, alors comment tu vas ? Demanda Annabelle quelque peu essoufflée
- ça va
- Le rangement s’est bien passé ?
- Oui, oui, nickel
- Alors qu’est-ce qu’il y a ?
- Toujours la même chose
- C’est-à-dire ?
- Tout se passait bien, on a bien parlé, j’apprends à la connaître et tout. Et puis, quand on est arrivée ici, elle a reçu un appel..
- Oh… Antonio ?
- Oui, jusque là je maîtrisais mais ça a vraiment mis un coup dans mon coeur de l’entendre lui dire des « tu me manques », « vivement demain », « je t’aime » et tout ça quoi…
- Je comprends…
- Et puis, limite je ne lui en veux même pas à elle, car finalement elle n’a pas cherché à avoir des nouvelles, c’est lui qui l’a appelé et qui lui a dit qu’il irait la voir demain avant de rentre chez lui. Je ne dis pas qu’elle n’est pas fautive non plus tu vois, mais quand même il l’appelle elle et pas moi, alors c’est un peu dur d’encaisser. J’me dis qu’il a surement déjà fait son choix
- Je te comprends, lui dit Annabelle en la prenant dans ses bras… Je sais que ce n’est pas facile, mais c’est bien aussi que tu ne vois pas que le mal chez elle

Annabelle serra son amie encore plus fort en la sentant pleurer doucement. Amanda vit cela au loin pendant qu’elle jouait avec les enfants et se sentit vraiment mal d’avoir mis Maria dans cet état. Elle se dit qu’elle aurait vraiment dû user de plus de tact et se sermonna intérieurement de ce qu’elle avait fait.
Tout ce petit monde resta encore un peu dans le parc à jouer, manger du gâteau et profiter du beau temps. Même Maria avait pris sur elle pour aller continuer la fête comme si tout allait bien. Elle s’était même tellement prise au jeu qu’elle avait vraiment commencé à oublier tout ça. Il faut dire que Luna l’avait beaucoup aidé en accaparant tout son temps. Léo avait beaucoup profité de sa famille et de ses quelques amis ainsi que d’Annabelle, évidemment. Malheureusement toute bonne chose avait une fin et il était déjà 18h30, les premiers parents commençaient à arriver pour récupérer leurs enfants. Une fois que chaque parent avait récupéré son enfant, Annabelle et Amanda récupérèrent Léo et Luna pour rentrer au restau. Le parc n’était pas loin de celui-ci, mais les enfants voulaient encore marcher pour profiter un peu des adultes. Maria se proposa pour ramener la voiture et les attendre au restaurant. Elle arriva avant le petit groupe au restau et rentra à l’intérieur pour les y attendre. Carméla l’accueillit avec un grand sourire, elle était heureuse de voir Maria seule, car elle voulait lui parler en tête à tête depuis un petit temps.

- Maria, quel plaisir de vous voir aujourd’hui. Je voulais justement vous parler, profitons-en tant qu’on a quelques minutes, lui dit-elle en la faisant asseoir dans l’arrière salle avec une boisson fraîche. Je voulais vraiment vous remercier pour tout ce que vous faîtes pour Amanda. Elle n’a vraiment pas eu la vie facile et devoir s’occuper de son petit frère depuis si longtemps, seule. Elle a vraiment eu quelques années de galère et ce que vous avez fait pour elle la sort vraiment de ce cercle vicieux. Je l’adore, je la considère comme ma fille, c’est aussi pour cela que je l’ai poussé à accepter votre offre même si la savoir loin de nous m’effrayait beaucoup. En plus, je la vois de plus en plus épanouie au fil des jours et ça me fait un bien fou de la voir heureuse
- Je n’ai rien fait d’autres que lui proposer un boulot… Vous, si je comprends bien, vous lui avez offert une famille, un toit et un travail, alors merci à vous, car je me dis que si elle arrive à supporter mes crises et à rester travailler, c’est qu’elle a vraiment été entourée de bonnes personnes au long de sa vie
- Je pense surtout qu’elle comprend qu’on a toutes nos mauvaises journées
- Je l’espère, ria Maria

C'était une erreur...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant