C'était une erreur...

chapitre 36

Durant le trajet en taxi, Maria en profita pour écrire à Annabelle

- Coucou ma belle, gros soucis ici, j'ai passé la nuit avec Amanda. Antonio vient de me réveiller en me demandant de rentrer en urgence, je ne sais pas ce qu'il veut mais je suis sur le chemin dans u taxi pour rentrer du coup... Ah oui et... Amanda m'a dit qu'elle m'aimait
- Quoi? Sérieux? Et tu lui as dit quoi? Que tu l'aimais aussi?
- Non, je n'ai pas eu le courage. Je voulais d'abord lui dire la vérité
- Et tu l'as fait?
- Non, elle m'a dit que si ça risquait de gâcher le moment on en parlerait le lendemain, mais avec ça, je pourrais pas lui dire de suite
- Mais pourquoi tu ne lui as pas parlé avant d'aller rejoindre Antonio? demanda Annabelle excédée
- Elle dormait tellement paisiblement, je n'ai pas voulu gâcher son sommeil pour lui parler dans la précipitation vu qu'il m'a dit que c'était une urgence, donc je règle ça avec Antonio et je retourne lui parler. Là, en plus, je suis déchargée, donc en rentrant je mets mon tél en charge le temps de régler ça avec lui et ensuite je retrouverais Amanda
- J'espère vraiment que tout va bien se passer, j'ai un mauvais pressentiment
- J'ai une boule au ventre aussi, mais je pense que c'est dû à ce qu'il va se passer avec Antonio... Pas avec Amanda
- Je l'espère ma chérie, ce serait dommage de gâcher ce qu'il vous arrive
- J'en ai pas envie non plus, je l'aime comme j'ai jamais
- Chut, je sais, c'est pas à moi que tu dois le dire ça. Courage ma belle, je suis avec toi
- Merci ma chérie, je t'appelle après.

Arrivée à la maison, Maria trouva Antonio dans leur chambre en train de remplir une petite valise avec quelques unes de leurs affaires. Super étonnée, elle lui demanda

- Mais tu fais quoi là? Pourquoi est-ce que tu mets nos affaires dans une valise?
- Parce qu'on s'en va quelque part
- Comment ça on s'en va quelque part? Voilà plusieurs jours que t'es dans ton coin, tu ne parles pas et là, tu me dis qu'on va quelque part?
- Oui et c'est exactement pour ça qu'on va quelque part. On se voit plus, on se parle plus, beaucoup de choses ne vont pas alors il faut qu'on parte quelque part pour remédier à tout ça
- Non, non, moi, je ne peux pas te suivre, j'ai des projets, je ne sais même pas où tu veux qu'on aille.... Qu'est-ce qui te prend?
- Ah donc quand c'est toi qui vient me chercher au travail pour me kidnapper tout un week-end histoire qu'on se retrouve, là je dois te suivre, mais quand je veux faire la même chose pour qu'on se parle et qu'on règle nos soucis, là, toi tu ne peux pas me suivre

Maria n'aurait jamais pu imaginer que ce qu'elle avait fait quelques semaines auparavant allait lui retomber ainsi sur la tête, mais elle était forcée d'admettre qu'il n'avait pas tort. De plus, Antonio lui tendait une perche pour régler tout avant qu'elle ne parle à Amanda. Il était temps que toute cela s'arrête et tout commencerait durant ce week-end avec Antonio

- D'accord, pas de soucis, allons-y alors, répondit Maria déterminée

Antonio prit la valise pour aller la mettre dans le coffre de sa voiture et démarra la voiture

- Alors on va où? demanda Maria
- Dans notre maison de vacances, à la campagne
- Ok, si tu veux, dit-elle en levant les yeux au ciel
 
Arrivés devant un supermarché, il se gara

- Tu fais quoi? demanda Maria
- Je n'ai pas fait les courses, donc si tu veux qu'on puisse manger...
- Donc toi, tu prévois un week-end, mais tu prévois pas les courses qui vont avec, belle organisation
- Je sais, mais disons que j'ai décidé sur le moment, donc si tu veux bien m'aider à faire les courses...

Maria était de plus en plus excédée, elle n'avait qu'une envie en finir le plus vite possible pour rejoindre Amanda. Sa boule au ventre grossissait à chaque minute et elle n'aimait vraiment pas ça. Elle suivit quand même son mari dans le supermarché en soupirant d'énervement. Antonio eut un comportement des plus étranges durant ce laps de temps lui prenant la main, lui demandant son avis sur tel ou tel produit en l'appelant à haute voix "mon amour", "ma chérie" et autres surnoms du même genre. On aurait dit qu'il voulait que tout le monde sache qu'elle était sa femme, là où elle ne désirait que faire profil bas. Décidément, il n'avait jamais été en harmonie se surprit à penser Maria. Arrivés à la caisse, l'employée annonça la somme qu'il devait