C'était une erreur...

Chapitre 20

Nous étions samedi, enfin le 26 Mars était venu. Amanda était à la fois heureuse et triste, à son réveil. Heureuse, car elle savait que cette journée serait presque parfaite pour Léo. Triste, car la veille, elle s’était disputée avec Antonio, elle se remémora alors la scène :

- Comment ça tu ne pourras pas être là demain pour l’anniversaire du petit ?
- Oui, ma chérie désolée, mais c’est en rapport avec le travail.
- C’est toujours en rapport avec le boulot, Antonio. J’arrive pas à comprendre en fait. Comme ça en dernière minute, hier, tu me dis c’est bon aujourd’hui, ça va plus et tu peux pas déplacer
- Je ne peux vraiment pas, je dois rencontrer un de mes grands patrons pour faire le point sur l’entreprise
- Tout le week-end ?
- Oui, n’oublie pas que c’est aussi mon beau père donc je peux pas dire non
- Ok, fais ce que tu veux
- Mais je vais lui acheter un cadeau, t’inquiète pas.
- Et tu crois que c’est de ça dont il a besoin ? C’est ta présence qu’il nous faut
- Désolée, mais je ne peux vraiment pas
- Ok, fais comme tu le veux

Antonio était resté un peu auprès d’elle pour l’aider dans les préparatifs afin de se faire pardonner, mais Amanda était agacée par tout ça. Dans la nuit pendant que les enfants dormaient, tout le monde  s’affairait dans l’arrière salle du restau afin que tout soit prêt pour le lendemain. Tout le monde aimait Amanda et Léo, même si ce dernier ne parlait pas beaucoup et avait surpris tout le monde en parlant aussi longtemps avec Annabelle la dernière fois. Ruby était la plus étonnée, car depuis tout le temps qu’il se connaissait et qu’elle essayait de le faire dire plus que 3 mots, elle n’y était jamais parvenue. Seule Luna avait ce pouvoir.

- Alors, comment ça va se passer demain ? Demanda Ruby
- Ma patronne va venir
- Mais je croyais que vous vous étiez disputées ?
- Oui, oui, mais elle est venue s’excuser et elle a demandé à venir
- Mais elle a quoi à souffler le chaud et le froid celle-là ?
- Je ne sais pas trop, mais, depuis ses excuses, ça se passe bien, alors j’attends de voir. Enfin bref, elles viennent toutes les deux
- Mouais, c’est bizarre
- Qu’est-ce qui est bizarre ? Demanda Carméla en entrant
- Rien, c’est juste que Ruby trouve bizarre que ma patronne et son amie, celle que Léo aime bien là, veulent venir à l’anniversaire de Léo
- Oui, il a parlé d’Annabelle à Luna et Luna n’arrête pas de faire des éloges depuis et du coup, elle demande si Maria sera là
- Oui, les deux seront là, mais Ruby trouve ça étrange
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas mais je trouve ça louche, il y a quelque chose d’étrange là-dedans. Pourquoi ces dames-là vont venir, elles ne connaissent même pas Léo.
- Mais Annabelle connaît Léo et c’est lui qui l’a invité et Maria est la meilleure amie d’Annabelle
- Oui, je sais mais bon… Enfin ok, d’accord, donc elles seront là demain
- Oui oui
La discussion s’arrêta là. Enfin elles discutèrent mais plus de cela.

Maria était rentrée chez elle, elle était heureuse de sa journée, elle avait réparé ses erreurs et trouvé des solutions à certains problèmes. Elle avait trouvé Antonio à la maison, il lui avait expliqué l’appel de son beau-père et qu’il devait partir tout le week-end. Elle fit mine d’être déçue, mais lui dit qu’elle allait voir si Annabelle voulait bien venir près d’elle, car elle n’avait pas envie d’être seule. Antonio, un peu suspicieux, lui demanda si elle comptait sortir au bar comme la semaine précédente. Elle lui dit que non, qu’elle avait eu sa dose la semaine d’avant et qu’elle préférait largement qu’elle reste à la maison se faire une soirée film. Il lui souhaita de bien s’amuser, elle en fit de même avant de rire en lui disant qu’avec son père ce serait peut-être compliqué. Il rit aussi et il dit que les chiffres allaient peut-être les amuser. Maria sourit, elle était heureuse que son père ait fait ce qu’elle lui avait demandé sans poser de questions. Un week-end sans stress s’annonçait. Elle s’endormit en pensant à tout ceci. Le lendemain, elle allait se préparer chez Annabelle, elle s’était prévue une petite grasse matinée, car la fête n’était qu’à 14h. Annabelle avait même fait les courses et avait acheté un cadeau pour qu’elle puisse l’offrir au garçonnet. Elle souriait en se rappelant qu’elle avait cru un temps qu’Antonio avait fait un enfant dans son dos avec cette fille.