chapitre 25

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Le samedi matin, Maria se réveilla rapidement et s’apprêta pour son voyage. Elle fit tout pour ne pas réveiller Antonio, elle ne voulait pas revivre le calvaire de la veille… Se donner à son mari l’avait rendu malade, elle ne savait pas pourquoi, mais l’envie n’était pas venue. Parfois, elle s’offrait à son mari sans en avoir envie, mais l’envie finissait par vivre de fil en aiguille, mais hier soir, rien. Elle avait même dû simuler pour la première fois depuis bien longtemps. Elle avait donc préparer un petit sac et était partie sans même prendre un café. Elle se faisait l’impression d’une cambrioleuse quittant le lieu de son crime. Ce n’est qu’au bout de plusieurs dizaines de kilomètres qu’elle se décida à s’arrêter pour boire un café et souffler un peu… Elle trouva un petit « dinner » sur la route qui faisait aussi petit déjeuner. L’endroit était paisible, elle respira intensément. Elle eut l’impression de revivre un peu. Elle prit un cappuccino avec un donut au chocolat. Elle profitait de l’heure matinale pour observer la nature se réveiller, il était à peine 8h du matin et Maria regardait un écureuil qui faisait des aller-retours entre son nid et l’herbe sèche au bas de son arbre. Elle se mit  à rêvasser et sans même s’en rendre compte son esprit la ramena à la veille, à ce baiser et à Amanda, un sourire se posa sur ses lèvres. Quand elle s’en rendit compte, elle secoua la tête, paya son petit déjeuner et reprit la route, elle devait vraiment parler avec son père, mais saurait-elle tout lui dire ? Ceci était une autre histoire.

Au bout d’une bonne heure de route, elle arriva enfin chez ses parents. Sa mère l’accueillit quelque peu étonnée de la retrouver ici après si peu de temps et après la visite d’Antonio la semaine passée. Sa mère lui expliqua que son père était en déplacement jusqu’au lendemain. Maria fut un peu déçue, mais elle comprenait que son père ait eu d’autre projets. Elle profita quand même de la présence de sa mère et elles papotèrent et firent la cuisine ensemble avant de se regarder des émissions à la télé. Maria alla se coucher assez tôt, elle avait hâte d’être au lendemain pour voir son père. Mais une fois au lit, le sommeil ne vint pas et seule l’image d’Amanda passa sous ses yeux quand elles les fermaient. Elle la voyait sourire, elle la voyait lui parler sans entendre ce qu’elle disait, mais elle voyait surtout ses lèvres encore et encore. Elle finit par s’abrutir devant une émission de télé-réalité sur son téléphone. Elle finit par s’endormir.

Le dimanche matin, elle se leva et ne s’habilla même pas. Elle avait paressé au lit une bonne partie de la matinée et il était déjà plus de 11h. Elle avait envie de chiller tranquille en attendant son père. Elle descendit donc en peignoir et pantoufles. Ce n’est qu’une fois dans la cuisine qu’elle se rendit compte qu’il était déjà de retour

- Papaaaaa, tu es lààààà, cria t’elle heureuse de le voir
- Oui, je suis là ma chérie et je vois que toi aussi
- Et bien, on voit qui est le préféré dans cette famille, intervint la maman de Maria
- Mais non maman, faut pas dire ça
- Pourtant je n’ai pas eu droit à un tel accueil quand tu es arrivée hier
- Mais je t’aime aussi maman, c’est juste que papa n’était pas là hier et j’avais peur de ne pas pouvoir le voir avant de partir, c’est tout
- En tout cas, je vois que tu as profité de ta matinée… Comment ça se fait que tu es encore en robe de chambre à cette heure ?
- Je ne sais pas trop papa, j’avais juste envie de paresser un peu pour une fois. Par contre, j’aurais aimé qu’on discute un peu après le repas
- Par rapport au boulot ?
- Oui
- Ok, alors mangeons, va t’habiller et on va aller se balader comme on le faisait quand tu étais plus jeune, comme ça on aura tout le temps de papoter
- Super, nos balades me manquent trooop… Et toi maman, tu vas faire quoi ?
- Je devais passer rendre visite à la voisine. On a notre club de lecture aujourd’hui
- Oh génial, c’est quoi le titre du roman que vous avez lu ce mois-ci ?
- « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » d’Harper Lee
- Oh intéressant
- Tu l’as lu ?
- Oui, il y a longtemps, mais j’en garde un bon souvenir

C'était une erreur...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant