Christmas Contract

V. wildest dreams, wildest kiss?

- La semaine prochaine? je répète dubitative, alors qu'un petit coup se fait entendre sur la vitre à ma gauche, je jette un regard avant de reprendre précipitamment, On en reparlera plus tard Erwan, il faut que je te laisse. Bisous. je raccroche et la seconde d'après je me retrouve à sourire face à un homme d'une cinquantaine d'année aux sourcils froncés et aux traits marqués probablement par la colère. Bonjour.

- C'est interdit de se garer ici Mademoiselle. il grogne. Changez d'emplacement avant que quelqu'un d'important arrive. sur ceux il rebrousse chemin.

- Oh.. réalisant ses propos, je déglutis doucement, mais ne souhaitant pas me laisser marcher sur les talons, je décide de sortir du Range Rover après avoir refermé la fenêtre et me dirige tout naturellement vers l'ascenseur un peu plus loin.

Alors que j'entre dans celui-ci je vois au travers des portes transparentes les traits de ce même homme se reformer, je lui souris doucement n'oubliant pas le mépris de ce dernier. Après quelques détours et de nombreux chuchotements à mon passage je finis par gagner le bureau de mon très cher fiancé, non sans peine. Son secrétaire m'accueille chaleureusement, m'invitant à rentrer dans son bureau tout en m'indiquant qu'il serait certainement en pleine entretient téléphonique. Je hoche la tête, me dirigeant vers les grandes portes en verre teinté, j'entre doucement à l'intérieur de l'immense pièce lumineuse.

Assis dans sa chaise de bureau, je m'approche sans trop faire de bruit, de dos, il ne m'entend probablement pas arriver. Sa voix rauque résonne, légèrement préoccupé, je tente de le calmer en passant mes mains autour de son cou. D'abord surpris, il finit par se laisser aller alors que je pose ma tête sur son épaule tout en déposant un baiser sur sa joue, il attrape une de mes mains embrassant la paume de celle-ci entre deux conversations. Il serre ses doigts autour des miens et d'un geste plus que galant il me tire vers lui, où je finis par me blottir contre son torse. Au travers de sa chemise je sens son corps chaud, frissonnant au contact de mes ongles, il souffle légèrement. Il dépose ses lèvres sur ma tempe et me murmure quelques mots en éloignant son téléphone de son oreille.

~•~

A mon réveil je ne sens plus sa chaleur corporelle, son parfum dont mes narines se sont apprivoisées l'odeur et dont mon cerveau raffole. Je grogne légèrement, lorsque je comprend finalement que je ne suis plus sur ses genoux, mais sur le canapé pourtant proche de son bureau, je me sens si éloignée de lui. Alors qu'il est toujours préoccupé par son téléphone d'une main et de l'autre par l'ordinateur face à lui et les quelques papiers qui l'entoure. Je ferme les yeux, tentant de relativiser, en pensant au moment plus que mignon où il a dû me porter pour me poser sur son sofa et je souris.

Il finit par s'apercevoir que je me suis réveillée, ses yeux s'étirent et ses lèvres me dévoilent un timide sourire, que je lui rend. Puis il me fait comprendre d'un geste de la main évasif qu'il doit poursuivre, je hoche la tête, encore endormie. Face à lui se tient l'un de ses nombreux conseillers, jusque là silencieux, il reprend la conversation avec le Prince dont les traits du visage se tirent, préoccupé. Afin de faire passer le temps je sors mon iPhone de mon sac à main et décide de me perdre sur les réseaux sociaux comme j'en ai l'habitude.

- Sophia, je me retourne presque surprise qu'il se souvienne de mon existence, viens mon coeur on y va.

A cette appellation je sens mes joues rougir, étonnée d'une telle marque d'affection alors que nous ne sommes pas seul, je me ravise un instant. Puis je comprend, il ne s'agit certainement que de notre couverture, alors je souris, sans trop savoir quoi répondre. Même si la lueur dans ses yeux semble sincère, je ne peux que douter, parce qu'après tout que sommes-nous réellement l'un pour l'autre?