IV. première partie

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Point de vue de Sophia

Vendredi 8 Décembre

    La lumière passent outre mes paupières et se faufilent jusque dans mes rêves où elle m'extirpe inconsciemment de mes douces pensées. Si bien que j'en finis par revenir sur terre, quittant les cieux de mes songes et la première chose qui me viens en tête, ai-je vraiment quitter le royaume des merveilles? Simplement parce que la vision de mes iris encore endormis est l'extraordinaire vue qui se tient face à moi et j'ai cette impression d'être à nouveau au Paradis, dans les bras de Morphée même.

Je souris, encore à moitié endormie, alors que je commence à reprendre mes esprits et comprendre que je ne suis pas entrain de rêver.

Cependant, quand un frisson de froid se propage en moi, je rechigne légèrement, tout en ayant la sensation de revivre le même sentiment d'une nuit entière au côté du Prince. Cet horrible énergumène a rendu mon incroyable nuit, en un cauchemar sans fin et je compte bien lui faire payer dès ce matin. En me retournant, je tire vers moi, son arme fatale qu'il a su me dérober inlassablement à chaque instant où je me permettais de lui en prendre ne serait-ce qu'une partie —partie qui était sensé m'être attribuée!—. Lorsque je le sens encore emmêlé dans cette chaleureuse couette, je râle doucement, sans pouvoir m'arrêter, ne réussissant même pas à cacher chaque parcelle de ma peau par un morceau de tissu. Je frissonne à nouveau et alors que je pousse un énième grognement, je l'entend rigoler innocemment.

- Bon matin à toi aussi la bougonneuse! la douceur de son rire pourrait presque excuser son comportement, tant cela sonne comme une douce mélodie à l'oreille, presque.

- Tu pouvais pas ronfler ou parler dans ton sommeil? je grommelle fermant mes paupières quelques secondes, alors que je sens sa main glisser sur mon crâne, caressant mes cheveux, j'en ronronnerai presque.

- Ce n'est pas le cas, si? il parle posément, la voix encore un peu rauque, craquante.

- Non. je murmure, avant de finir un peu plus fort, Au lieu de ça, tu prends la totalité de la couette, me laissant presque frigorifiée, certainement même congelée un de ces jours au sol, puisque tu ne peux t'empêcher de me pousser, au point de presque en tomber. je rechigne, un tantinet de mauvais poil, malgré l'extraordinaire spectacle auquel j'ai pu assister à mon réveil et je souris en pensant que j'y aurai le droit chaque matin encore pendant un bon moment. avant de me rappeler que je vais aussi devoir me confronter à cet égoïste; pourquoi fallait-il que l'on dorme ensemble? je grogne silencieusement, enfouissant mon visage dans le duvet.

- Je suis désolée Sophia, je ne pensais pas que ça arriverait.. il ne conteste même pas à ma petite exagération et s'excuse simplement.

- Je m'en doutais. je marmonne difficilement, la tête dans l'oreiller de mon compagnon.

- Pardon?

Ne pouvant déchiffrer un traitre mot de ce que je grommelle, je décide de relever la tête, certainement un peu trop vite, au vu des quelques craquements presque inaudible que je ressens, je grogne un peu plus et finis par ouvrir mes petits yeux fatigués. Regrettant de ne l'avoir fait plutôt, lorsque je constate avec surprise un Liam assis à mes côtés torse nu, simplement vêtu de lunettes fines dorées sur le bout de son nez, abordant une mine peiné. J'en baverai presque si je le pouvais, mais je tente plutôt de reprendre constance. Sauf qu'il est encore trop tôt et avec la nuit que j'ai passé, mon cerveau est certainement encore dans la pénombre de mes songes de minuit. Pour autant, je ressens cette infime partie en moi qui bouillonne, réveillant cette partie endormie, lui soufflant d'admirer ce chef d'œuvre.

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