VI. post-it perdu et reporters à la recherche de réponse

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Point de vue de Sophia

Lundi 18 Décembre

Nous avançons main dans la main sur cette immense tapis d'un blanc immaculé, traversant ainsi la cour supérieur en direction des escaliers que l'on distingue à peine avec la neige. Les filles sont si impatientes que nous n'avons le temps de nous arrêter afin de répondre à divers questions des reporters pour mon plus grand bonheur. Je souris tant bien que mal, essayant de comprendre la raison de son absence, tout me semble si confus et dépourvu de sens. Mais il s'agit peut-être d'un malentendu ou d'un simple contre-temps, tout du moins je l'espère, en attendant il faut que je couvre ces arrières.

Arrivées à l'entrée du Château Royale, qui ne me semble plus si impressionnant, quoique imposant cette bâtisse s'est transformé au fur et à mesure en un foyer, ce qui me paraît complètement démesuré comme propos et pourtant irrévocablement vrai. Chaque jour, je me réveille entre ces murs, un peu plus reconnaissante par cette confusion qui me semble être une flèche tirée tout droit de l'Arc de Cupidon. Nos talons foulent le sol d'un blanc autrefois si froid qui s'est réchauffé, jusqu'à en être brulant d'amour, gagnant finalement le coeur de la soirée. Ysia et Charlène sont immédiatement guidées vers l'espace dédié aux enfants, où un immense sapin si joliment décoré les attend avec d'innombrables cadeaux offert par le Royaume. Leurs yeux pétillants reflètent l'impatience qui les animent, essayant tant bien que mal de se retenir de dénouer le morceaux de tissus les séparant de leurs cadeaux. Cette effervescence atteint chaque personne dans cette pièce, ça se ressent, ça s'aperçoit au travers de leurs sourires tous plus resplendissant, un témoin même de leur satisfaction synonyme du succès irrémédiable de cette soirée.


- Princesse Sophia.

- Léopold? il sourit à l'entente de son prénom, il est vrai que ce projet que nous avons en commun nous a énormément rapproché à mon plus grand étonnement et je ne sais ce que je ferai à ce jour sans lui à mes côtés.

- Nous ne pourrons éviter la presse très longtemps..

- C'est indéniable, allons y. Je suis prête.

- En es-tu certaine So'? la petite soeur de Liam me regarde inquiète, je souris pour la rassurer.

- A mille et deux pour-cent, je vais veiller sur son image et puis avec cette époque de l'année il n'est pas rare d'attraper un petit virus! je tousse faussement, ce qui fais rire Lucy et chose inespérée je décroche même un sourire du conseiller.


Sans plus attendre, je me dirige vers une pièce adjacente, où se trouvent tous les reporters et photographes présent lors de notre entrée plus tôt. D'un geste courtois et manié à la perfection après une demi heure à m'entrainer avec les filles en fin d'après-midi. Je salue la foule qui d'un seul coup bombarde la salle de leurs cris, tous plus portant les uns des autres, tentant d'attirer mon attention. En vain, je m'approche du pupitre où je dépose de part et d'autres mes mains, m'accrochant à ce piédestal doré tel un ancrage au flot d'interrogations.


- S'il vous plait. ma voix cristal est ferme et pourtant je distingue fort bien toute la fragilité dans mes propos, N'ayant pas l'ouïe fine des Dieux, j'aimerai pouvoir entendre vos questions une à une auquel cas je ne pourrai vous fournir une réponse. telle une maîtresse rappelant à l'ordre ses élèves je calme l'atmosphère et ce n'est plus des voix que j'entend mais bien des mains levées que j'aperçois. Bien. un micro est apporté par un membre du personnel afin que chacun puisse s'exprimer clairement.

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