𝟐𝟏

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Les yeux rivés sur la fameuse lettre que je lui avais tendue, Liam gardait le silence. Il réfléchissait, une main plaquée sur la bouche et le regard envahi d'incompréhension. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux de jais avant de se laisser tomber sur le dossier de sa chaise. Il ne dit pas un mot et était pensif tandis que je restais attentive à sa réaction, attendant des réponses. Il se gratta le menton et fronça les sourcils, puis il posa son regard sur moi.

— Qu'est-ce qui te fait dire que je connais cet homme ?

— Je le sais, c'est tout, lui répondis-je aussitôt.

Il se redressa et jeta la lettre sur la table.

— Je ne sais pas qui est cette personne, me dit-il.

Je m'assis délicatement en face de lui, l'affrontant du regard dans lequel je pouvais lire sa malhonnêteté.

— Tu mens.

Il se leva tout en me fixant.

— Où est-ce que tu as trouvé ça ? me demanda-t-il.

— Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Tu ne sais pas qui c'est.

— Réponds-moi, s'énerva-t-il.

Je me levai à mon tour afin d'envahir son espace vital.

— Je te le dirais si tu me disais la vérité.

Il se retira afin de faire les cent pas.

— Quel enfoiré !

Je l'observais, attendant des explications, car ce qui était sûr, c'est qu'il connaissait cet homme.

— C'est mon père, m'informa-t-il.

Il avait prononcé ces mots difficilement, comme s'il en avait été forcé. Comme si le fait qu'il en soit ainsi était un fardeau. Mais d'une part, je comprenais ces propos, il venait de découvrir que son père avait abandonné sa propre famille pour une autre femme.

— Pourquoi tu prétends le contraire ?

Il alla pour me répondre, mais son visage se durcit et il se rapprocha lentement de moi.

— En quoi ça t'intéresse ?

— Ce n'est pas ton problème, répondis-je aussitôt.

Il me prit brusquement la mâchoire qu'il serra de toutes ses forces, son regard furieux plongé dans le mien. Je l'affrontai de mon regard d'ambre sans flancher, afin de lui prouver que je n'avais pas peur. Une tension régnait dans la pièce.

— Si ça l'est, et vaut mieux pour toi que tu me répondes avant que je ne t'écrabouille ta petite cervelle d'humaine insignifiante.

Je sentis mes canines s'aiguiser de nouveau. Ce qu'il ne manqua pas de remarquer, car il relâcha brusquement mon visage.

— Tu disais ?

Je pouvais sentir qu'il était très en colère à cause du fait que je puisse enfin lui résister. J'émis un petit rire sarcastique que je ne me connaissais pas.

— Tu es fou de rage à l'idée de ne plus me faire peur, le narguai-je.

— Ferme ta gueule, petite conne.

Il se rapprocha de plus près de moi, envahissant mon espace vital, tandis qu'une dangereuse attraction s'exerçait entre nos corps. Il recula aussitôt, sans pour autant me quitter du regard, ce que je fis. Je pris appui sur la table en verre tout en m'observant les ongles.

— J'ai quelque chose à te proposer.

Il haussa un sourcil, signe qu'il attendait ma proposition.

— Tes réponses contre les miennes.

BITING REVELATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant