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Le doux contact de l'eau qui enveloppait mon corps éveillait en moi une agréable sensation. Ce contact avait, depuis toujours, une aptitude à me procurer du bien-être, c'était un moyen pour moi de me détendre. Et voilà pourquoi cela faisait maintenant quatre minutes et trente-cinq secondes que j'étais en apnée à une profondeur de quatre mètres.

Comme tous les vendredis à cette heure-là, j'avais la piscine pour moi seule. Au fond de l'eau, je ne pensais à rien et c'était exactement ce dont j'avais besoin : de m'évader.

Dernièrement, ma vie était assez mouvementée et j'étais envahie d'émotions indésirables. La sensation que j'éprouvais à cet instant me permettait de les chasser.

Quatre minutes quarante, c'était le maximum pour moi. Je remontais alors à la surface avant d'avaler une bouffée d'air à grande goulée. J'étais seule, les cours étaient terminés et personne ne pouvait me déranger à cette heure-là. Je ravalai vite ma pensée.

J'avais à peine eu le temps de m'agripper au rebord de la piscine et de récupérer un rythme de respiration stable que je fus ramenée la tête sous l'eau. Envahie par la panique, j'essayais vainement de me débattre, mais la main lâcha prise. J'étais donc parvenue à revenir à la surface, essoufflée, pour m'agripper au rebord.

— Non mais ça ne va pas ! suffoquai-je.

Kate se tenait accroupie devant le rebord de la piscine, les sourcils froncés et le visage déformé par la colère. Cette fille était folle à lier.

— Écoute-moi bien, poupée, tu n'as aucune chance avec Cameron, tu ferais mieux de lâcher l'affaire avant de ne plus pouvoir profiter de cette piscine.

Je l'affrontais du regard. Le fait qu'il y ait une possibilité que je plaise à son frère la rendait folle de rage. Ce qui m'arracha un sourire. Je remontai alors sur le rebord et pris appui sur mes bras pour être à la même hauteur que cette dernière, un sourire narquois aux lèvres.

— Bah alors, ma jolie ? On dirait bien que j'ai battu ton record, la narguai-je en lui montrant le chrono qui affichait quatre minutes quarante-cinq.

Elle se releva tout en me regardant puis tourna les talons nerveusement, donnant un coup de vent à ses longs cheveux.

« Pimbêche » pensai-je.

Je fis un dernier aller-retour dans l'eau avant d'en sortir.

Je marchais jusqu'au vestiaire tout en retirant mon bonnet pour y laisser tomber mes cheveux bruns mouillés le long de mon corps. Ils arrivèrent juste au-dessus de mes hanches. Les gouttes d'eau que laissait échapper ma chevelure humide venaient agréablement caresser mes cuisses.

Après avoir pris une douche, je me dirigeai vers mon casier, une serviette enroulée autour du corps. Quand je l'ouvris, une petite enveloppe s'en échappa, m'appelant à me baisser pour la récupérer. Il y était inscrit mon nom. Je découvris une feuille pliée ornée de motifs fleuris. Je commençais à ouvrir la feuille quand un bruit de métal me fit sursauter.

Méfiante, j'avançais entre les casiers du vestiaire des filles en quête de l'origine de ce bruit. Le papier à la main, la deuxième resserrée autour de ma serviette, j'avançais d'un pas lent et le plus discrètement possible afin de ne pas me faire entendre. En un instant, je me collai contre un des casiers après avoir perçu des bruits de pas s'approcher dans ma direction. Par précaution, je saisis un balai qui était à deux centimètres de moi.

Plus l'individu s'approchait, plus je m'apprêtais à me défendre. Au bout de 5 secondes, il ne manquait qu'un centimètre avant que je me retrouve nez à nez avec cette personne. Je pris alors une grande inspiration avant de m'élancer, le balai ainsi que le lettre dans la main droite. Mais je m'arrêtai aussitôt :

BITING REVELATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant