Si j'avais eu une cuvette à côté de moi, j'y aurais sûrement vomi mon repas. Je clignai des yeux plusieurs fois, espérant que ce que j'avais devant les yeux disparaisse, mais non... Cameron était bel et bien en train d'attraper la bouche d'une petite blonde en robe verte et au cul bien garni, contre le plan de travail de la cuisine.
Dites-moi que je rêve.
Si la blonde pouvait lui aspirer la bouche, elle le ferait. Une horrible sensation s'empara de mon ventre, et je sentis les larmes monter. Je refusais de pleurer en public. Je me devais de passer une bonne soirée. Cependant, avec la vue que j'avais, c'était mal parti.
Et dire qu'il y a deux semaines, j'étais à la place de cette magnifique blonde.
Je me sentis bête.
Bête d'avoir résisté à ses belles paroles qu'il devait sûrement avoir répétées à la fille qu'il était actuellement en train de bécoter. Et dont j'étais jalouse.
— Tu vois, Stan. Ça, c'est de la jalousie, lui dis-je la voix tremblante.
Je détournai le regard, tentant de chasser cette horrible scène de mon esprit.
— Emy... Je suis désolé... me dit Stan.
— Ce n'est rien. Sers-moi à boire, s'il te plaît.
Il s'empara aussitôt d'un verre en plastique.
— Coca ?
— Whisky, répondis-je aussitôt.
Il écarquilla les yeux.
— Emy... Non...
— Juste un, ripostai-je.
Il me servit un léger verre de whisky qu'il dilua légèrement avec du Coca, puis me le tendit, le regard triste. Je m'en emparai puis le bus aussi vite que je le pus, avant de m'avachir contre le canapé.
Je jetai un œil du côté de celui où était installée Maddy qui riait aux éclats, elle aussi était complètement bourrée, puis je remarquai Kate qui m'observait d'un œil attentif, un sourire en coin.
— Jolie vue, non ? me fit-elle.
Je compris instantanément à quelle vue elle faisait allusion et je serrai la mâchoire, mais lorsque j'allais pour lui répondre, Stan me prit de cours.
— La ferme, Kate.
Elle jeta un regard déçu à Stan, puis fit la moue.
— Je l'avais prévenue, Stanou. Qu'elle n'était que l'une de ses nombreuses conquêtes.
Stanou ? Ew, this is so cringe.
Mon sang se mit aussitôt à chauffer et mon cœur à s'emballer sous le coup de la colère.
— Fais gaffe à ton cou, Kate, grognai-je.
Elle fronça aussitôt les sourcils, et l'un des joueurs de cross à nos côtés intervint :
— C'est vrai qu'elle t'a pas loupé, à la piscine, pouffa-t-il. Dis Emy, où est-ce que t'as appris à étrangler comme ça ?
Je vis Kate toujours perdue, les sourcils froncés et l'expression pensive.
— Étrangler ? demanda-t-elle.
— Oui, soupira Maddy. Quand elle t'a étranglée, Kate. Ne fais pas mine d'avoir oublié.
Kate se mit à ricaner avant de prendre une gorgée de son verre.
— Mais bien sûr, personne ne m'étrangle.
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BITING REVELATION
Paranormal« À présent, tu m'appartiens, que tu le veuilles ou non. Si tu meurs, je meurs et si je meurs, tu meurs. » Voici à quoi se résumait sa vie. Elle était vouée à la finir près de lui. Enfin, seulement si une fin était envisageable... En effet, il n'a...
