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Maddy vivait dans une maison incroyablement grande. Nous faisions la queue devant sa porte d'entrée où elle accueillait chacun de ses invités avec un sourire répétitif.

Maddy, c'était sûrement l'être le plus enthousiaste que vous ne pourriez jamais connaître. La seule expression qu'on pouvait espérer avoir de sa part, c'était son magnifique sourire des plus contagieux. Elle appréciait tout le monde et en retour tout le monde l'appréciait.

Vous savez, c'était ce genre de fille mielleuse, voire beaucoup trop, qui n'avait que des amies et aucun ennemi, d'où ce monde qui encombrait sa vaste maison. C'était une fille avec beaucoup de qualités et à qui on ne pouvait rien reprocher, mis à part le grand nombre de soirées qu'elle organisait en l'espace d'un seul mois. Enfin ça, ce n'était pas nous que ça devait déranger.

La musique était à fond et se faisait entendre par tous les voisins du coin. Elle avait beau être beaucoup appréciée, les voisins eux, n'étaient pas de cet avis.

Maddy avait dans sa main la liste des invités à côté desquels elle gribouillait une petite croix pour confirmer de leur présence. Bien entendu, personne ne désirait rater cette soirée et chacun de ses invités était présent. De plus, sa douceur nous forçait à ne pas la décevoir.

— Vos noms ? nous dit-elle quand nous arrivâmes à son niveau.

Stan et moi, nous nous regardâmes, sans comprendre, les sourcils froncés. Elle éclata de rire, fière de sa blague. D'un rire tout aussi doux qu'elle l'était.

— Je plaisante enfin ! s'esclaffa-t-elle en gribouillant à côté de nos noms. Je suis heureuse que vous soyez là ! Emy, tu es ravissante ! Allez-y, tout se passe dans le jardin. Déposez vos affaires dans le salon, je les monterai. Éclatez-vous mes choux !

Un sourire figé sur les lèvres, Stan et moi entrâmes dans l'immense maison de Maddy. Il y avait de grands escaliers à notre gauche et le salon comportait un grand canapé de cuir beige ainsi qu'un immense écran plat.

Après avoir déposé nos affaires dans cet incroyable salon, nous nous dirigeâmes jusqu'à la baie vitrée qui laissait une entrée sur le magnifique jardin colossal.

Une centaine d'adolescents en pleine euphorie y dansaient, buvaient, fumaient, hurlaient et s'embrassaient sur la musique que laissaient entendre les enceintes du jardin en faisant vibrer nos cœurs.

Nous étions très nombreux, mais pas assez pour remplir tout l'espace du jardin. Il était immense et entouré d'une vaste forêt que Maddy nous avait toujours déconseillé d'approcher malgré la sécurité mise en place.

En levant les yeux au ciel, nous pouvions voir qu'il était parfaitement dégagé et laissait apparaître, la nuit étoilée et éclairée par la pleine Lune.

— On va s'éclater ! s'exclama Stan.

Nous nous dirigeâmes vers la fête, à la recherche du buffet. Nous avançâmes difficilement dans la foule où tous les adolescents étaient les uns sur les autres. Je progressais malgré les bousculades. Je me retrouvais collée à plusieurs torses nus de nombreux gaillards complètement bourrés qui dansaient sans faire attention au fait qu'ils me pompaient l'air. De mes mains, je les repoussai afin de pouvoir avancer plus vite.

Une fois arrivés au niveau du buffet, les yeux de Stan s'éblouirent. De longues tables étaient envahies de plats appétissants magnifiquement bien représentés et servis par plusieurs hommes vêtus d'un costume ainsi que d'un nœud pap'. J'éclatai de rire, sachant que Stan n'allait pas hésiter à se goinfrer.

— Je te laisse. L'autre côté du buffet a l'air bien plus intéressant, me dit-il en pointant du doigt Kate qui se trouvait à cet endroit même.

Je me penchai alors à mon tour, pour la remarquer, au milieu de sa bande de pigeons. Je plissais un peu plus les yeux pour l'analyser quand je remarquai qu'elle me fusillait du regard, tout en buvant un verre de champagne.

BITING REVELATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant