[Black Butler] Vos yeux m'écœurent (Sébastian x OC)

Chapitre 10 : La Bonne ne respire pas

L'orage, la nuit, dans un grand manoir, un vieux schnock affalé sur son fauteuil avec une énorme tache de sang. Comme tout le monde, j'entrais dans la pièce, un homme s'était évanoui, d'autres étaient choqués, et certains analysaient la scène, comme moi. En regardant la blessure, je ne vis pas que sa chemise était trouée...Tout le monde commença à débattre, le tueur est probablement parmi nous. La porte était verrouillée, la fenêtre fermée, le tueur a soit utilisé une ficelle pour la fermer de l'extérieur soit cet homme n'est pas mort, d'où l'absence de déchirure sur son vêtement. Le corps était couvert et emmené alors que les invités se criaient dessus en s'accusant. En y réfléchissant, quand il a crié, Sébastian et May-Linn étaient déjà sur place, donc soit c'est eux, et par extension le comte, ce qui explique sa nonchalance dans la situation, soit il est long à la détente, soit la théorie de la fausse mort/ du suicide est définitivement vraie. Tout le monde donnait son alibi, nous, domestiques, après la réception, nous avons fais le ménage ensemble. Tout le monde avait un alibi sauf le jeune comte. Nous l'avons défendu en cœur. Mais cela ne suffit pas, alors il a été décidé qu'il serait menotté à un autre homme, l'écrivain je crois. Sébastian m'a prise à part.

"Il faudrait être prudente et rester aux côtés de votre amant, mademoiselle."

Pourquoi devrai-je surveiller Charles ? Si il fait quoi que ce soit, c'est probablement sous ordre de la Reine, pourquoi voudrait-elle faire du mal à quelqu'un ici ? En tout cas, j'ai pris contre moi le bras de Charles dans la foule. Avec un petit air inquiète tout craquant. Cette nouvelle vie me donne confiance en moi. Nous nous sommes tous séparés, et je suis restée collée à Charles, il m'emmena jusqu'à sa chambre, une chambre qui n'est pas une chambre de domestique, une chambre de noble, quel plaisir d'imaginer la douceur de ces draps...La chaleur d'une personne qui...qui...Ne me fait pas de mal...Mais alors que j'étais pleine d'espoir, Charles m'embrassa le front et m'annonça qu'il partait pour un moment intime. Sébastian ne veut pas que je le lâche...Alors j'ai pleuré. J'ai fais mine que j'avais réalisé qu'un homme était mort, et j'ai commencé à "paniquer", à simuler une crise d'angoisse. Il m'a prit dans ses bras, mais avait l'air embêté.

"-Tu dois me trouver pitoyable, mais j'ai si peur, je ne veux pas rester seule...

-Ne t'inquiètes, je reviens dans moins d'une demi heure, mais j'ai besoin de régler quelque chose..

-Ne me laisse pas...

-Je fais vite."

Il m'embrassa à nouveau le front et quitta la pièce. Je me suis mise au lit, et sans m'en rendre contre, je me suis endormie. Au milieu de la nuit, je me suis réveillée, lui à mes côtés. Être dans un lit de noble ça ne me plait plus autant qu'avant je crois. Je suis retournée dans ma chambre, sur le chemin, j'ai croisé Sébastian qui se dirigeait dans la chambre de l'homme décédé. Il m'a donné une clef. Je me demande bien ce qu'il va y faire...Il avait l'air contrarié. 

Enfin quoi qu'il en soit je suis par la suite aller dormir dans ma chambre. Je me suis levée tôt et j'ai commencé ma routine de préparer la vaisselle avec May-Linn, ensuite j'ai fais commencé le linge quand j'entendis des pleures de la chambre du mort...Je suis allée voir et tout le monde était là, les domestiques pleuraient, et au sol se trouvait Sébastian, "mort". Je doute qu'il le soit, mais la vision de son corps ensanglanté m'a serré le cœur. J'ai ma respiration qui s'accélère, et vraiment cette fois-ci...J'hyperventile, je sens mon torse me serrer si fort, j'ai l'impression de mourir, que mon souffle va disparaitre. Je sers ma main contre ma poitrine le plus fort possible en m'approchant de Sébastian. J'ai tendu la main vers lui et suis tombée à genoux. Pourquoi je suis si mal en le voyant alors que je suis quasiment sur qu'il fait semblant. J'ai pleuré, gardant une main serrant ma poitrine et l'autre cachant ma bouche. Charles m'a relevé alors et serré contre lui sans réelle conviction alors que le jeune maître arriva. Il fit une scène en voyant le corps de Sébastian, criant, pleurant...Je n'ai plus de doute en voyant le comte, Sébastian va bien, j'ai cependant continué à pleurer dans les bras de Charles. Je me suis détachée de lui, il semblait assez sceptique. Il réfléchit au "meurtre" ? Comme l'autre cas, tous discutèrent de la situation, Finnian cria en disant de ne pas parler de ça devant le comte, et Charles ordonna de mettre le corps à la cave, où se trouve l'autre, et de préparer le déjeuner. Il m'a prit la main et, en colère, je la rejeta.

"Je vais préparer le déjeuner."

Charles comprit son erreur et partit. Je suis partis mettre la table en ignorant tout le monde. Je suis ensuite descendu à la cave, parlant à voix haute.

"J'ai essayé de retenir Charles Grey, le seul moyen que j'ai trouvé c'était faire la petite chose apeurée, j'ai l'impression de tout le temps le faire mais bon, Charles était si froid, il était pressé, il avait quelque chose à faire, c'était au début de la mise au lit. D'ailleurs, il manque un convive, mais je ne sais pas lequel ; je n'ai retenu aucun nom. Ah et après Grey à dormit toute la nuit."

Après, je suis retournée auprès des autres qui étaient devant la chambre du comte, on questionna mon absence que je justifiais par un mal-être du à la mort de Sébastian. Charles était embêté que je lui porte de l'attention, je trouvais cela louche, mais ce qui était louche, c'était, une fois la porte découpée par ses soins et le corps du convive manquant découvert, qu'il était choqué. Il ne l'était pas pour Sébastian. Il savait pour Sébastian, mais pas pour le timide. C'est assez logique, le mode opératoire est opposé : On retrouve encore la chambre fermée, mais la mort est plus discrète, le corps comporte deux piqures au cou, là où les autres sont poignardé ou frappé. D'ailleurs, si il était prévu que Sébastian soit tué, l'arme du crime ne serait pas un objet déjà présent dans la pièce, c'est trop hasardeux. Charles les a tué.