- Omar, je sais que je suis la dernière personne à qui tu veux parler mais je ne t'aurais pas appelé si ce n'étais important.
- Je sais c'est pour ça que je t'ai répondu. Qu'est-ce qu'il y a ? Mon ton est froid.
- Ma réunion va durer plus longtemps que prévu, je serais pas à l'heure pour aller chercher William à l'école. Comme je sais que tu travailles pas le jeudi après-midi, ça te dérange pas d'aller le chercher ?
- Si c'est pour William avec plaisir mais ils ne me connaissent pas.
- Je sais, je vais les prévenir. Merci beaucoup Omar et encore une fois pardon. Mes mots ont dépassés mes pensées.
- A ce soir.
Une fois tous les parents partis, je me rapproche de la grille pour m'adresser à la maîtresse.
- Mamar !! Cris le petit blond.
- Salut mon grand. Bonjour madame, me tournant vers une jeune femme rousse avec un visage parsemé de tache de rousseur. Très mignonne mais trop féminine. Je suis Omar Rudberg, le nouveau compagnon d'Edvin Ryding, le père de William.
- Bonjour, oui il nous a appelés. Vous avez une pièce d'identité ?
Elle me la rend, un sourire aux lèvres.
- Je suis contente de mettre un vrai prénom ainsi qu'un visage sur ce surnom.
Mon regard interrogatif la force à s'expliquer.
- William, se tournant vers lui. Tu peux répéter la phrase que tu dis à tout le monde s'il te plait.
- Mamar il fait des bisous à mon papa.
Je rougis malgré moi. Il est trop mignon.
- J'aimerais prendre rendez-vous avec vous. J'aimerais vous parlez de William. Si possible j'aimerais que vous soyez là.
- J'en parle à Edvin ce soir il vous tiendra au courant demain. Il y a un problème ?
- Non, au contraire. Tout va bien.
Elle fait un signe de la main à William qui lui répond par un grand sourire.
- A demain maîtresse.
🧒🏼🧒🏼🧒🏼
Merde, merde merde. Il est plus de 18h00 Edvin va s'inquiéter. Je sonne et quelques minutes plus tard il m'ouvre un grand sourire aux lèvres en même temps que son fils se jette dans ses bras.
- Vi, je suis désolé j'ai pas vu le temps passer nous étions au parc.
- Tout va bien Omar. Je ne m'inquiétais absolument pas, je le savais entre de bonnes mains.
Il hésite à me faire un bisou, suite à la dispute de l'autre jour. J'ai bien évidement mes torts pourtant ses mots sur mon passé ont été particulièrement blessant.
- Mamar pourquoi tu ne fais pas de bisous à papa ?
Le blond le repose par terre en se mettant à sa hauteur.
- Tu sais mon chéri parfois les grandes personnes se disputent et n'ont plus envie de faire des bisous.
- Ça veut dire que Mamar ne me ferait plus jamais de bisous.
- Absolument pas mon grand. Je le prend dans mes bras. C'est seulement pour Edvin l'interdiction de bisous. Tu vois quand un autre enfant te fais mal à l'école tu ne lui parles plus pendant quelques heures. C'est pareil mais nous c'est les bisous.
- Papa t'a taper ?
- Non absolument pas !! Il m'a dit un truc qui m'a rendu triste c'est tout.
- Pourquoi tu es méchant papa ? Tu m'a dit que maman me regardait dans le ciel, qu'elle me surveillait, donc qu'elle était triste quand je faisais une bêtise. C'est pareil pour toi. Elle ne sera pas contente si tu rends triste Mamar.
Son regard noisette se perd dans le vide, des larmes commencent à perler. La petite main de William se pose sur ma joue essuyant ma propre larme que je n'avais pas senti couler. Il va faire de même avec son père. Cet enfant est un ange. Edvin le prend dans ses bras, embrasse ses cheveux.
- Merci William. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. On mange une pizza, va choisir celle que tu veux.
- Mamar mange avec nous ?
- Je sais pas....
- Peut être que si tu es gentil avec lui il dira oui.
- Oui, peut-être.
Le mini Edvin me fait un signe de la main que je lui rend. Ses yeux remplis d'espoir.
- Omar...
- Tu es désolé, je sais.
- Je suis sincère.
- Je sais. J'aimerais bien une pizza au fromage s'il te plait.
Ses prunelles pétillantes s'aimantent aux miennes. Je prends sa main dans la mienne puis dépose un baiser sur sa joue. Hihi. Se fait entendre dans le dos de mon blond.
- C'est vraiment un ange. Tel père, tel fils.
- Omar... Rougissant.
- Moi aussi, Edvin.
Je me détache de lui sans lâcher ses doigts. Ce dernier pose sa main libre sur ma hanche la caressant de son pouce.
- Edvin, la maîtresse de William aimerait nous rencontrer. Elle aimerait nous parler de lui.
- Tous les deux ?
- Oui.
- Il y a un problème ?
- Je lui ai posé la même question mais elle m'a dit que non au contraire. Je lui ai dit que tu la tiendrais au courant demain.
Il hoche la tête légèrement perplexe.
- T'es là samedi matin ?
- J'avais un truc de prévu donc ça dépend à quelle heure. Je peux déplacer si vraiment y a besoin.
- Ça peut être demain soir si tu préfères.
- Je préférais mais samedi ça devrait être bon.
A son tour il dépose un baiser sur ma joue qui rougit aussitôt.
- Papa, Mamar j'ai faim !!
- On arrive mon chéri. Tu as choisis quoi comme pizza ?
- Ananas !!
Une lueur de tristesse passe très vite dans ses yeux redevenant brillant. Au moment où on s'assoit je pose ma main sur sa cuisse. La sienne s'y pose à son tour liant nos phalanges.
- Ne t'inquiète pas, Romane prenait toujours ça. Voir qu'il a les mêmes goûts qu'elle...
- Un mini vous.
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