Les garçons et Fawley

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La magie n'est pas toujours réservée aux histoires, souvent on la trouve chez quelqu'un, dans un lieu ou même un objet. Il suffit d'être curieux pour la voir.




     Le temps était doux, paisible et tranquille. Les oiseaux piaillaient joyeusement depuis les branches des arbres et arbustes. Les poissons remontaient courageusement un ruisseau qui clapissait sur les pierres. C'était l'été, dans un coin encore sauvage, où seuls des braves randonneurs osaient s'y aventurer. La nature offrait une symphonie à un beau soleil bien haut dans le ciel. Aucun souffle de vent venait faire tordre l'herbe et les fleurs sauvages autour d'une étrange maison.

Installée au bord d'un petit ruisseau, la bâtisse aurait surpris les voyageurs et profiteur des biens fait de la marche. Mais elle était invisible à toutes personnes sans pouvoir magique. Avec plein de tuyaux d'où parfois un panache de fumée en jaillissait, elle se dressait fièrement malgré quelques fissures, du lierre se glissant sur les murs entre les fenêtres. Elle semblait minuscule avec un seul étages, avec une roue à eau sur le côté après une plate-forme en pierre où le ruisseau s'écoulait par une canalisation juste dessous. La maison était troué de tuyauteries qui fuyaient par endroit, tachant la briquette claire de noir par endroit. Le toit avait en son centre une immense cheminée, avec des tuyaux qui partaient sous les tuiles noires et recouvertes de mousse. Une voix forte résonna d'un coup par la fenêtre qui donnait sur le devant de la maison :

— Les garçons et Fawley ! Petit-déjeuner !

C'était une dame d'un certain âge, depuis la première marche d'un escalier en bois, dans un petit hall au sol recouvert d'un tapis. Car la maison était bien plus grande qu'elle ne le paraissait. La dame tendait l'oreille, puis les sourcils froncés, elle monta à l'étage, bien décidé à réveiller trois enfants et un vieil homme, ou plutôt un enfant d'un certain âge.

— Les garçons ? Dit-elle avec douceur en s'approchant de la première porte d'un couloir lumineux grâce à une belle verrière pour toit. Allez ! Debout !

Cette dame d'un certain âge était Mrs Fawley, grand-mère de trois merveilleux garçons -d'après son avis objectif, bien sûr. Trois merveilleux garçons qui n'étaient clairement pas dans leurs lits, qu'elle découvrit vides, les draps en boule en bout de lit ou même parterre, ajoutant du bazar à la belle pièce. Elle soupira et sortit de son tablier blanc une baguette magique, prête à tout ranger, mais une étrange odeur l'immobilisa puis venant de l'autre bout du couloir une fumée violette commença à s'échapper autour d'une porte. Elle se retourna vivement et plein de colère hurla :

— FAWLEY !

Avant même de faire un pas, une explosion retentit, faisant trembler la maison. Puis il eut plusieurs rires éclatant derrière la porte au fond du couloir. Mrs Fawley se dirigea d'un pas vif vers la dite porte. Elle l'ouvrit en grand. Elle s'avança alors à travers l'épaisse fumée jusqu'à une balustrade en fer forgé et baissa les yeux sur la pièce en bas.

Là, dans un capharnaüm sans nom, de bric et de brocs, de machines et d'automates, de canard en plastique et d'ampoules, d'un bazars qui montait jusqu'au toit, un vieux monsieur et trois enfants toussaient et riaient.

— Fawley ! Hurla Mrs Fawley. Qu'est-ce que tu fabriques encore ?

— Oh, ma Louloute ! Dit le vieil homme avec un sourire avant d'avoir une toux.

La Relique des Trois Frères [Abandonné]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant