Lac-Hébert (titre provisoir)

3 0 0
                                    

Salut tout le monde!


Aujourd'hui, je vous partage une autre de mes bulles au cerveau.


Ce pourrait devenir le début de quelque chose, sait-on jamais, tout dépend de l'enthousiasme que suscitera mon texte et aussi de mon temps, car j'ai déjà une bonne idée d'où ça s'en va cette histoire-là.


Je reste vague sur le genre et le thème car je tiens à vous laisser la surprise et à voir ce que vous en penserez. Ce n'est pas très long, moins de 4000 mots, à peine une petite bulle.


En attendant, bonne lecture!


_______


Au chantier naval

— T'es pas bien, Vaughan, sermonna Vick dans mon oreillette. T'es la nouvelle détective, pas Super Girl! Tu ne patrouillais jamais seule, tu n'as pas à le faire maintenant que tu n'es plus obligée de porter l'uniforme.

— T'as vu comme moi la face de Morel, soupirai-je, il voulait que quelqu'un aille voir et tous les patrouilleurs sont occupés.

— Minh...

— Est en vacances, l'interrompis.je. Elle a doublé ses shifts pendant que j'étais dans la Capitale, je ne peux pas lui demander ça.

— Tu sais bien qu'elle t'aurait accompagnée quand même. Merde, Sara, même moi je l'aurais fait si tu m'avais demandé.

— Pas question que je risque de me faire assassiner par Harry s'il t'arrive quelque chose.

— Et comment vais-je me sentir, moi, s'il t'arrive quelque chose?, demanda-t-il, le ton grave. Je suis peut-être un scientifique, mais j'ai suivi le cour comme tous les autres, tu te souviens?

— Il ne m'arrivera rien. Il s'agit certainement de nouveaux sans abris qui ont décidé de s'installer dans les vieux entrepôts du chantier naval ou quelques ados en manque de divertissement. Tu n'as pas idée de combien on peut s'ennuyer à Lac-Hébert.

— Oui, j'ai idée. C'est exactement pour ça qu'Harry et moi avons décidé de nous installer ici.

— Ah bon, tentai-je de blaguer pour le distraire de son obstination, je pensais que c'était parce que je vous ai présenté Jody.

— Sara!... je suis sérieux.

— Il ne m'arrivera rien, Vick, promis. Je t'appelle après pour te rassurer.

— Si tu ne m'as pas appelé dans une heure, Vaughan, j'appelle la police!

Je ris parce que la police, c'était nous, mais je pris également note de son inquiétude. Vick et moi avions tout de suite cliqué, dès notre première rencontre à l'école de police de la Capitale. Il est vite devenu un de mes meilleurs amis et avec son époux, Harry, ils ont décidé de venir s'installer à Lac-Hébert à la fin des études de Vick.

Je souriais encore lorsque je sortis de ma voiture après ma conversation avec Victor. Je vérifiai mon arme de service, ma bonbonne de poivre de Cayenne et ma lampe de poche et me dirigeai vers l'ancien chantier naval. Je marchais d'un pas assuré mais silencieux, me glissant précautionneusement sous les chaînes qui barraient la cour entourant les hangars.

Au début du 20e siècle jusque dans les années quatre-vingt, ce chantier naval construisait des navires de pêche pour tout l'est du pays, ce qui rendit la région et la ville de Lac-Hébert prospère et florissante. Depuis le marché Asiatique avait pris le dessus, ce qui avait fini par ruiner ce fleuron de notre société. Heureusement, les habitants de la région avaient tôt eu fait de se recycler dans le tourisme nous laissant avec ces énormes bâtiments en souvenir du passé. Du printemps à l'automne, la population de la région triplait de taille, laissant les habitants épuisés et heureux de retrouver leur petite ville tranquille à chaque hiver.

Comme des bulles de savonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant