Hebdocriture du 28 août | Jamais plus

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Salut!


Encore une hebdocriture!


Voici le thème:


"Narrez un texte qui s'inspire de la musique jointe à ce post. Vous êtes libres d'utiliser les paroles, la mélodie et l'image pour vous fonder dessus, mais n'oubliez pas le droit d'auteur de l'artiste 😉Vous êtes libres du genre, du point de vue et du temps."


La chanson est Not Coming Home de BHz, je l'ai jointe à ce chapitre en lien Youtube.


AVERTISSEMENT: cet extrait dépeint une scène de violence. Il y a aussi quelques mauvais mots, mais je me suis retenue, Quin est beaucoup plus vulgaire que moi. ;)


Bonne lecture!


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Jamais plus


À bord de l'Orobore, en orbite de Klyo-III


Jade


     BOUM!

     La secousse survint sans que je ne m'y attende, me trouvant impuissante à réagir. Pourtant, ce n'était pas les réflexes qui me manquaient, j'étais une excellente pilote — la meilleure, peut-être —, mais cette fois, le choc avait été trop brutal, trop soudain.

     Un craquement suivi le fracas métallique qui résonnait encore dans toute l'unité, auquel répondit une douleur fulgurante le long de mon avant-bras. J'eus le réflexe de pousser un hurlement, mais la poigne ferme autour de ma gorge m'en empêchait.

     Et merde!... on avait vu mieux comme réveil!

     — Quin! envoyai-je mentalement, forçant les barrières de son esprit de mes dons télépathiques. J'aurais certainement pu, dans de meilleures circonstance, l'envoyer valser à travers la pièce à la seule force de mon esprit, mais considérant qu'il n'était pas un Naturel — un homo sapiens né de manière naturelle sans aucune modifications génétiques ou biologiques —, il serait probablement resté agrippé à mon cou, ce qui n'aurait aucunement été à mon avantage. J'avais tendance à apprécier ma trachée et ma jugulaire là où elles étaient, bien à l'abri sous ma peau.

     — MONTSERRAT!

     Cette fois, j'avais mis du pouvoir dans ma voix mentale. Quin respirait fort, tremblait de rage et de peur, encore perdu dans son cauchemar.

     Je n'avais pas l'impression de réussir à le rejoindre, prisonnier qu'il était de ses tourments invisibles. Faisant de mon mieux dans l'obscurité, à moitié étranglée, je voulais capter son regard, m'assurer que j'avais son attention. Il fallait qu'il me lâche, qu'il revienne à lui. Il avait beau avoir les yeux ouverts, je savais, à son expression que ce qu'il voyait n'avait rien à voir avec la réalité.

     — Lumières, gronda mon amoureux et les tubes luminescents installés aux murs s'activèrent, repoussant l'obscurité.

     La rage meurtrière qui défigurait le visage de Quin s'évapora en même temps que les dernières traces de sommeil, ce qui me soulagea presque autant que le relâchement de sa poigne sur ma gorge.

Comme des bulles de savonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant