Série: Le Contrat. Tome 1. Factices Fiançailles

21 - la fiancée d'Enzo Lombardi

"- mais..."
"- il faut répondre soit oui soit non..."
"- je ... Oui bien sûr..." Il faut bien réparer les dommages faits à la société à cause des médias... Et puis c'était mon idée ces fiançailles... Ceci dit, je pensais qu'il m'aurait demandé de l'épouser en public... Peut être avait-il peur que ça fasse trop "chiqué"?
Un sourire satisfait étire les lèvres d'enzo. Il a même franchement l'air heureux. Il me prend dans ses bras et m'embrasse. On croirait une vraie demande... Je regarde partout autour de nous et je ne vois que le bleu de l'océan... Il sort son téléphone et fait un selfie de nous, nous embrassant.
Quand on se sépare, il regarde l'écran et déclare: "- elle est réussie ! Je la ferai encadrer et la mettrais sur mon bureau. On nage un peu autour du bateau et il finit par me remonter. Il m'enveloppe dans une épaisse serviette et me réchauffe en me frictionnant. J'ote mon bikini pour mettre des vêtements secs.
"- tu peux faire du naturisme si tu veux..."
"- du naturisme ?"
"- oui on est à trente minutes des côtes et j'ai activé le radar, il nous dira si quelqu'un approche..."
Tentée par l'expérience, j'installe ma serviette sur le ponton et m'installe à plat ventre. Il ne faut que quelques minutes à Enzo pour venir me rejoindre. Il se tient sage un moment puis il tend la main vers mon ventre et le caresse du bout des doigts. Comme je le laisse faire, il glisse sa main jusqu'à la pointe de mon sein. Il le cajole doucement, pinçant légèrement la pointe. Ses yeux ne quittent pas les miens. Et ainsi, nus, exposés aux rayons du soleil, nous faisons l'amour sur le ponton du bateau. Il ne m'avait pas fait l'amour depuis ma sortie d'hôpital...
Repus, après un moment, il reprend les manettes du bateau et nous dirige vers le port. Il m'installe entre ses bras et me montre les différentes commandes. J'ai même le droit de piloter un peu le bateau sous sa vigilance.

Alors que je m'attends à la grande exhibition les jours suivants, Enzo se fait étonnamment discret. On se fait livrer nos déjeuners au bureau, on passe beaucoup de temps à l'appartement et nos week end à la mer. On voit peu des amis d'enzo et à mon grand soulagement, plus du tout Gary ou cette Leonarda.
Notre départ pour la France approche, afin qu'Enzo puisse signer son important contrat pour sa marque de Luxe. Comme je suis du voyage, j'ai préparé ma valise bien en amont, excitée par la proximité du départ.
Le jour J, nous arrivons à l'aéroport sans passer les contrôles habituels. Ils se font à l'entrée de l'avion, un jet privé de couleur noire. Je dois dire que je ne suis qu'à moitié surprise.
Tout l'intérieur est dans des tons sombres: bois acajou, cuir noir, même les plaids et les coussins sont sombres. Enzo pianote sur son ordinateur des le décollage et j'en profite pour faire une petite sieste. Une demi-heure avant l'atterrissage, je vais me débarbouiller dans la luxueuse salle de bain. Enzo y pénètre à ma suite et m'enroule dans ses bras.
"- bien dormi la mia fidanzata?"
"- si! Il mio fidanzato! E tu?"
Il me jette un regard surpris.
"- tu apprends l'italien?"
"- oui c est une jolie langue et j'ai envie de comprendre quand tu me parles dans ta langue..."
Il m'embrasse dans le cou et ressort, me laissant me préparer.

Enzo a insisté pour que je porte une robe portefeuille blanche avec des escarpins assortis. Je ne sais pas ce que cet homme a avec cette couleur, mais il demande toujours aux stylistes de respecter un code couleur très strict. Nous descendons du jet en nous tenant par la main, ce qui m'arrange drôlement vus les escarpins vertigineux que je porte. J'aperçois une délégation qui nous attend au pied de l'escalier. Deux hommes et une femme, tous vêtus de noir, avec des vêtements à la coupe très stylisée. La "classe parisienne" certainement'...
"- Cher Monsieur Lombardi, nous sommes ravis de vous accueillir afin de finaliser notre partenariat !"
Enzo les salue et me présente par mon prénom simplement.
La femme, une brune à l'air pincé louche ostensiblement sur Enzo.  Alors que nous nous dirigeons vers les berlines noires stationnées sur le tarmac, j'entends la femme marmonner en français, au chef d'entreprise.
"- pourquoi a-t-il fallût qu'il s'encombre de sa petite pute?"