3 - Obeir à Enzo Lombardi

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Enzo se relève brusquement en frappant ses mains sur ses cuisses.
"- bien. Viens par ici, relève-toi"
"- oui monsieur Lombardi"
"- appelle moi Enzo, sinon tu ne seras pas crédible." Déclare-t-il, pendant que je me redresse, j'époussette distraitement ma robe les yeux baissés. Enzo entrouvre les volets et je me sens soulagée. Il ne me prendra pas à même le parquet avec les volets ouverts... Et je réalise qu'à l'étage où je me trouve, je pourrais bien déambuler nue accompagnée d'une fanfare que personne ne m'apercevrait par la fenêtre. Je sens que monsieur Lombardi - Enzo - me toise sévèrement.
"- A partir de maintenant, tu es ma maîtresse, comporte toi comme telle..."
"- je... C'est étrange un peu... Je ne sais pas quoi faire"
"- approche..."
J'avance vers lui, soudain consciente de l'incroyable magnétisme de l'homme, consciente de lui appartenir désormais corps et âme... Arrivée à moins d'un mètre de lui, je lève la tête timidement et mes yeux accrochent son regard. A la lumière du jour, ses yeux sont noirs mais quelques paillettes turquoises les parsèment. Troublée, je sens mes cils battre comme si j'étais éblouie par lui. Il prend ma main et la porte à ses lèvres. Il l'embrasse délicatement. Un de ses bras crochete ma taille et me serre contre lui et je comprend que j'avais visé juste: il est incroyablement musclé et me semble fermement membré... Je rougis atrocement. Sa deuxième main se glisse dans mes cheveux et les caresse, il descend dans mon cou, presse sa main contre ma nuque puis effleure mon épaule. Un de ses doigts passe sous la bretelle de ma robe et il la fait tomber sur mon bras. Son visage plonge dans ma nuque et je réalise comme, malgré mes chaussures compensées, je suis incroyablement petite à côté de lui. Il dépose un baiser dans mon cou me laissant pantoise. Mes mains cherchent un point d'encrage et s'accrochent à ses épaules. Je sens sa bouche contre mon oreille. Il en mordille le lobe. Sa main passe sur le tissus de ma robe et je le sens presser mon sein. Sa bouche trouve enfin la mienne et je répond automatiquement à sa sollicitation, comme si j'embrassais un inconnu différent chaque jour, comme si c'était normal. Sa langue effleure la commissure de mes lèvres et ma bouche semble comprendre le message et s'entrouvre, le laissant l'explorer et taquiner ma langue. Lorsque je sors de ce baiser, les deux mains de l'homme sont sur mes fesses et je le sens dur comme du marbre contre mon ventre, ma robe est sans dessus dessous et je sais que je dois ressembler à une folle avec mes joues rouges, mes yeux brillants et ma bouche gonflée par son baiser. je suis sous le choc de ce baiser renversant et choquée de mon propre comportement. J'accepte que cet homme me touche comme si je le voulais vraiment, est-ce que j'ai vraiment réussi à mettre mon cerveau, mes sentiments et mon honneur de côté? Il recule vers le canapé m'entrainant avec lui, et me fait asseoir sur ses genoux. Un de ses bras passe autour de ma taille et sa main se pose contre ma hanche. Je suis pantelante contre lui. On ne m'a jamais embrassé comme ça. On ne m'a jamais embrassé tout court! Je suis toute timide et ne sais ni quoi faire ni où regarder. Enzo carresse distraitement mon bras et remonte jusqu'à ma bretelle. Il la replace sur mon épaule en effleurant de nouveau mon sein. Je suis électrisée. Il laisse retomber sa main sur ma cuisse et murmure:
"- c'est un bon début. Ce midi je t'emmène déjeuner avec moi. Nous ne serons que tous les deux. La presse est souvent en embuscade devant l'entrée, attend toi à être prise en photo et à avoir les médias se déchaîner. Là tu vas quitter mon bureau et aller chercher tes affaires dans ton casier en bas, tu montes tout à l'étage, on va te faire de la place dans ton bureau. Tu n'auras qu'à t'installer en attendant notre rendez-vous. Je te ferai signer ton nouveau contrat ce soir, avant de t'emmener à la maison"
"- la maison?"
"- chez moi." Je tremble d'avance, anticipant ce que ce monstre va vouloir me faire.
"- et mon père"
"- j'appelle mes avocats des que possible"
"- merci" criai-je, me jetant à son cou. Il me plaque contre lui, et je sens que sa bouche me cherche à nouveau. Je le laisse faire. Sa main se balade sur mes côtes et je suis à nouveau troublée par ce baiser. Il me racompagne à la porte et me passe une main sur les fesses au moment où je passe devant lui.
Il grogne:
"- A tout à l'heure"

La matinée est passée vite. La harpie au secrétariat s'est montrée beaucoup plus aimable avec moi quand elle a vu que je n'étais pas jetée dehors, traînée de force par le gorille qui attendait devant la porte. Celui-ci m'a accompagné chercher mes affaires, il n'y avait pas grand chose et m'a ramené dans un petit bureau lumineux. J'imaginais déjà les petites plantes que j'allais pouvoir disposer quand Enzo est arrivé.
"- c'est déjà l'heure de déjeuner?" Demandais-je surprise.
"- non, on va passer chez tes parents récupérer tes affaires, tu dors chez moi à partir de ce soir"
Je me levais de mon fauteuil sans un mot et il prit ma main pour traverser le bureau, dans un silence planant. Cet homme avait décidément le chic pour imposer le silence autour de sa personne. Il me fit monter dans une voiture de sport rouge absolument magnifique.
"- elle est splendide !" Remarquais-je
"- merci" puis il me donna un tas de détails techniques qui en faisait manifestement une voiture extraordinaire. Quand il eut fini, je répondis platement
"- j'adore la couleur!"
"- tu n'y connais rien je me trompe?"
"- Je ne saurais même pas sûre de me rappeler la marque!"
Il ne sourit pas et se reconcentra sur la route, m'ignorant. L'avais-je vexé en me moquant de son petit bijou?
Arrivés devant la petite maison de mes parents, je répondis que j'en avais pour un instant mais il me suivit tout de même. Je grimpais dans ma chambre sous les toits et ouvris ma commode, je jetais rapidement une poignée de sous-vêtements au fond d'un grand sac, pris deux jeans' une pile de tshirts, ma paire de baskets fétiche et ma brosse à dents. Me tournant, je vis l'homme dans l'encadrement de la porte. Il avait l'air d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. La chambre semblait minuscule face à sa stature et son charisme.
"- tu ne prends que ça ? Tu n'as pas de robe? De maquillage? De bijoux?"
"- j'ai vendu les bijoux samedi et non, ni robe, ni maquillage... J'ai emprunté celle-ci pour essayer de faire bonne impression"
"- c'était réussi" déclara-t-il. Il s'approcha d'elle faisant rétrécir l'espace autour de lui "cette robe est en train de m'obséder. Depuis que tu es entrée dans mon bureau je m'imagine te renverser dans un champs de coquelicots... Mais maintenant que je te vois dans ta chambre d'adolescente, mon petit film mental a été bouleversé.. " il ôta le sac de mon epaule et le posa par terre, il caresse doucement mes bras et une de ses mains va se perdre sur ma taille. Il se laisse tomber sur le bord de mon petit lit aux draps roses en m'installant à califourchon sur lui. Indécise, je pose mes mains sur ses épaules, ne sachant pas ce qu il attend de moi et le laisse faire. Ses grandes mains glissent dans mon dos et je sens qu'il cherche ma fermeture éclair, qu'il descend doucement. L'une d'elle vient crocheter ma fesse qu'il malaxe et l'autre vient dégager les bretelles de mes épaules. Mes mains se plaquent sur ma poitrine pour retenir la robe qui la cache. L'homme claque plusieurs fois de la langue comme si il prévenait un enfant qu'il fait une bêtise. Je baisse les yeux et n'ose affronter son regard. Il continue à caresser mes fesses et glisse à nouveau son visage dans mon cou et reprend ses baisers, comme plus tôt ce matin. Enivrée par son expertise je me relâche et il entreprend à nouveau de dénuder ma poitrine. Le haut de ma robe tombe sur mes hanches et mes petites mains se posent sur les siennes. Mes yeux papillonent plusieurs fois. Je n'ai jamais été dans une situation aussi gênante et en même temps, quelque chose semble se nouer dans mon ventre et me faire du bien.
"- pas de soutien gorge petite coquine?" Appréciateur.
"- ce n'était pas joli et pas nécessaire avec cette robe" mexcusais-je
"- hum" grogna-t-il dans mon cou, tandis que ses mains explorent mes seins tendus jusqu'à la pointe. Il s'écarte à peine et jette un regard au miroir dans lequel je me suis contemplée ce matin, au dessus de la petite commode. "regarde nous".
Je tourne la tête et nous vois. Je suis assise sur lui, les seins nus, mes cuisses écartées de chaque côté de ses hanches, comme une délurée, ses mains explorent mon corps et je remonte lentement à nos visages. Le sien offre son beau profil au miroir. Il est très beau et sombre. Moi j'ai les joues rouges et les cheveux en bataille, la bouche enflée et rouge et les yeux brillants. Ses mains descendent soudain sous mes fesses et me soulèvent pour me mettre à genoux. Mes seins sont à la hauteur de sa bouche et il enfouit son visage entre eux, puis me couvre de baisers. Et moi, je suis là, immobile, fascinée par cet étrange reflet de nos corps entremêlés et par les sensations que me procure sa bouche contre mon téton.
Il écarte sa bouche de mes seins et surprend mon regard fasciné. Il sourit amusé par ma réaction. Il entoure mon corps de ses bras pour une étreinte qui me ramène sur terre et m'aide à me rhabiller. Je passe tout le déjeuner dans une sorte de nuage, appréciant la nourriture divine et le badinage de mon patron. Face à une assiette et avec une conversation agréable, le démon de wallstreet a l'air bien plus humain et moi, qui suis si timide d'ordinaire, je ne me reconnais plus...

Série: Le Contrat. Tome 1. Factices FiançaillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant