Ça lui a suffit hier. En milieu d'après-midi, il m'a annoncé que des amis à lui venaient diner avec nous à l'appartement.
"- tu prévois un dîner de gala ou pas? Parce que je peux cuisiner un plat si tu veux?"
"- tu sais cuisiner"
"- des petites choses oui. Un poulet à la crème et des champignons si tu veux?"
Il a eu l'air content que je propose ça et m'a donné mon après midi pour m'occuper de la commande de courses et la préparation du repas. Mariah qui s'occupe de la maison en son absence avait prépare un tiramisu pour l'occasion à sa demande, donc je n'avais qu'à m'occuper de préparer des choses à grignoter pour l'apéritif et le plat.
Vers 19h l'assenseur s'est ouvert et j'ai tout de suite appelé enzo. J'avais pris plus de temps que ce que je pensais pour le plat et n'avais pas eu le temps de me doucher.
"- Enzo? Viens s'il-te-plaît." Je goûtais une dernière fois la sauce et rectifiais l'assaisonnement. "Surveille mon poulet pendant que je prends ma douche, je le met à feu doux regarde..." Et me tournant je rentrais en contact avec deux prunelles vertes rieuses.
"- alors Enzo a fini par renvoyer Mariah? Manquez je le comprend... Pour une si jolie petite bonne... Vous avez l'air intime tous les deux..."
Je le sentais s'approcher de moi dangereusement... L'homme aux cheveux blonds plaqua sa main sur le plan de travail à côté de ma hanche, m'immobilisant.
L'homme se penchait vers moi lorsque je saisis le couteau et le brandis en direction de sa main.
"- oups attention, vous allez vous couper!" Fis-je en moulinant avec mon poignet. Le bip de l'ascenseur résonna laissant un soupir quitter ma poitrine et faisant reculer l'homme.
"- Gary je vois que tu as rencontré Ella." Sa voix était froide. Je contournais le blond et vint me nicher contre Enzo. Celui-ci m'accueillit contre son torse et m'embrassa. Je lui murmurais: "- dis, tu veux bien surveiller un peu mon poulet que je puisse prendre une douche?"
Il m'embrassa le front en me poussant en direction de la chambre. Ce Gary m'avait mis vraiment mal à l'aise.
Lorsque je reviens, Enzo avait remonté ses manches et agitait doucement la cuillère dans la cocotte, tandis que Gary, assis sur une chaise du comptoir discutait avec lui. J'avais mis une robe portefeuille bleue, bien coupée mais discrète. Je passais ma main sur la hanche d'Enzo pour jeter à mon tour un coup d'œil au plat. J'allumais le four et sorti du frigo les amuse-bouches préparés plus tôt.
"- où s'installe-t-on?"
"- sur la terrasse? Il fait encore bon?" Proposa Enzo, prenant le plat de mes mains pour nous emmener vers la baie vitrée. Il disposa le tout sur une table et s'installa sur une chaise. D'office je m'installais sur ses genoux. Il aimait ce genre de chose et cela dissuadrait à coup sûr Gary de ne serait ce que me regarder. Enzo ne se formalisa pas et glissa une main sur ma hanche. La conversation allait bon train quand un couple émergea du salon. Un homme âgé d'une cinquantaine d'années au bras duquel pendait une très jeune femme vêtue vulgairement d'une mini-robe en strass et qui ne faisait que glousser. Peu de temps après, un autre couple vint les rejoindre. L'homme ressemblait fortement à Enzo, j'appris plus tard que c'était son cousin, et sa compagne avait tout d'un mannequin. Leur relation semblait aussi superficielle que celle des deux précédents. je me forçais à faire la conversation avec les deux dindes et j'évitais soigneusement Gary, dont les regards me mettaient mal à l'aise. Les hommes fumaient le cigare et les deux femmes se toisaient en mettant leur poitrine en avant ou en vantant tel cadeau ou tel voyage que leur offrait leur conjoint. Les femmes picoraient le repas, trop riche pour leur silhouettes mais les hommes appreciaient la bonne cuisine familiale. J'étais de plus en plus mal à l'aise mais je m'efforcais de faire bonne figure. Si je craquais à la fin, Enzo serait en colère et il voudrait décharger sa colère en possédant mon corps. Je lui caressais donc la main, la cuisse, le couvrais de petites attentions discrètes qui le contentaient. La nuit était tombée depuis longtemps que les invités partirent. Enzo m'entraîna gentiment jusque dans la chambre et me déshabilla. Ses gestes étaient doux mais pas possessifs. Il me laissa ma culotte et il retira mon soutien-gorge pour me couvrir d'un de ses hauts de pyjama. Il me souleva ensuite pour me mettre au lit et me borda comme une enfant. Il disparut un moment et revint torse nu avec le bas coordonné à ma veste. Comme la veille, il crochetta ma taille pour m'emmener contre son flanc et m'enroula dans ses bras.
"- c'était délicieux. Tu as été parfaite" dit-il en me glissant des baisers dans le cou. "Tu mérites une petite récompense..." Et je sentis ses mains glisser le long de mon corps: mes seins d'abord, puis mes côtes, mes fesses et enfin il passa la main sur mon sexe. Mon ventre se crispa et ma respiration se bloqua. Sa main effleura ma culotte et il passa à nouveau son doigt sur les plis de mon sexe, et soudain, je fus parcourue par une décharge électrique. Enzo me cala étroitement contre lui, une main sur mon sein, jouant avec la pointe tendue de mon téton, l'autre faisant des cercles et exerçant des pressions sur ma culotte. Mon corps de cambra face à cette mise en scène et je pointais mes fesses contre son érection. Des petits gémissements incontrôlables s'échappaient de ma gorge et mon petit sexe se trempa instantanément. Enzo continuait son manège en embrassant ma nuque tandis que moi, je ne savais plus si je voulais échapper à cette douce torture ou la poursuivre indéfiniment. Une boule de chaleur incandescente était en train de naître dans mon ventre et rendait le passage de sa main insupportable. J'essayais de bloquer sa main pour qu'il arrête mais il était déterminé et continua, faisant enfler la brûlure dans mon ventre. "- arrête Enzo" suppliais-je. Ma main sur la sienne cherchait à l'écarter mais mon sexe, lui, cherchait à se nicher plus encore contre sa paume. Un cri de plaisir sauvage m'échappa brusquement lorsque la bulle brûlante explosa, me laissant sans force contre lui. Sa main toujours sur mon sexe, il bascula sur le dos et je le sentis s'agiter et laisser échapper des grognements. Son doigt sur moi continuait à faire des petits cercles doux sur ma culotte. Surprise, je restais immobile, ne sachant que faire, quand un râle lui échappa, je compris qu'il venait de se faire plaisir tout seul. Il gronda "- donne moi ta petite culotte" et timide, je l'aidais à la faire glisser de mes jambes. Il l'utilisa pour se nettoyer et retomba sur le matelas. Sa main se posa sur mon ventre et il sembla s'endormir ainsi, rapidement.
Une petite larme s'échappa du coin de mes yeux. C'était ma première expérience sexuelle. La première fois qu'on me touchait moi et à la fois ça avait été renversant de plaisir, à la fois je me sentais immonde, sale, immorale d'avoir donné ça à un homme pour payer une dette. Pour de l'argent. Et d'y avoir pris plaisir me laissait encore plus perdue. Était ce une bonne chose d'aimer qu'il me touche parce que ça rendait ce sacrifice plus supportable ou est ce que ça faisait de moi quelqu'un d'encore plus sale et immorale? Enzo gromela dans son sommeil et reserra sa prise sur moi. Il déposa un baiser dans mon cou et soupira d'aise. Je fermais les yeux. Je faisais ça pour mon père. Je ne devais pas me sentir honteuse... Et si ça m'apportait un peu de plaisir, et bien ça valait mieux que de la souffrance et du dégoût j'imagine. Je me laissais enfin aller au sommeil, le coeur pourtant toujours lourd.
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Série: Le Contrat. Tome 1. Factices Fiançailles
Literatura FemininaQuand elle s'est présentée à son patron pour implorer son pardon, Ella ne s'attendait pas à se retrouver au coeur d'un odieux chantage. 🌞Classement au 24 février 2023🌞 Numéro 12 dans la rubrique "dark romance"