Chapitre 23

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20h30 - 13 juin 2022 – Stade de France

Et me voici, pour mon dernier match de la saison. Je me rend dans la tribune famille, toujours avec mon maillot floqué "Griezmann". Jenn' n'a pas pu venir à ce match, j'espère qu'il y aura quelqu'un avec qui je m'entends bien ...

J'arrive en haut des escaliers et je vois Maud, la sœur à Antoine me faire un signe et m'indiquer qu'une place est libre à côté d'elle. Bon, ça va être bizarre, je ne l'ai pas vue depuis le match du 3 juin et entre temps, j'ai quand même commencé à sortir en cachette avec un de ses petits frères ... Je ne peux pas l'ignorer, surtout qu'elle est adorable, je me dirige donc vers elle.

-"Hello Lou, ça me fait plaisir de te voir !"

-"Moi aussi Maud !"

Elle me présente officiellement Théo, le petit dernier de la famille Griezmann. Il était présent lors du match contre le Danemark, mais nous n'avions pas échangé.

-"Alors comme ça, tu supportes mon frère ?" me lance Théo en montrant mon t-shirt.

-"Mouais, j'ai perdu un pari et je dois le porter aux matchs maintenant"

Les deux rigolent avant que Maud ne me dise :

-"C'est tout Antoine ça !"

-"De quoi ?"

-"De vouloir faire porter son t-shirt à une fille qui lui plait"

Mais purée de zut, on était aussi transparents que ça ou quoi ???

-"Oh, mais on s'entend bien c'est tout"

Maud leva les mains en signe de défense :

-"J'ai rien dis !". Mais son sourire parlait tout seul.

Nous nous sommes levés pour les hymnes. Et le coup de sifflet lança le dernier match de cette sélection. Les bleus ont du mal à rentrer dans leur match. Antoine n'est pas titulaire, je le vois s'agiter sur le banc à chaque occasion loupée par ses coéquipiers.  Nous enchainons les fautes, les pertes de balles... Didier commence à s'énerver. Les Croates sont efficaces, ils arrivent à percer notre défense comme un couteau dans du beurre alors que nos attaquants peinent à traverser la moitié du terrain.

Les joueurs rentrent aux vestiaires. Nous perdons 2-0. Je n'aimerai vraiment pas être à leur place, vu la tête des entraineurs, ils vont passer un sale quart d'heure.

Suite à la mi-temps, de gros changements stratégiques sont opérés. Olivier est désormais sur le banc et Antoine est sur le terrain. Et c'est un vrai guerrier : son regard est dur, il ne va pas laisser continuer ce massacre.

-"Allez les gars, allez allez allez !" hurle Antoine

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-"Allez les gars, allez allez allez !" hurle Antoine.

Le match reprend. Petit à petit, les automatismes reprennent, les ballons commencent enfin à monter. Je suis assise tout au bord de ma chaise tellement mon attention est portée sur le match. J'entends Théo et Maud se moquer de moi :

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