Chapitre 18

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20h45 - 6 juin 2022 - Split

Les joueurs viennent de chanter la Marseillaise. Le coup d'envoi est donné.

Je suis dans la tribune famille avec plusieurs membres du staff, après avoir discuté avec quelques jeunes joueurs, pour calmer leur stress. Assise à côté de Jennifer Giroud, nous sirotons un soda tout en observant les bleus.

-"Alors, ton prono Jenn' ?" demandais-je à la brune.

-"Vu la forme des joueurs, je table sur un 4-1 pour l'Equipe de France. En espérant que mon homme garde un peu d'énergie !" me dit-elle en rigolant et en me donnant un coup de coude dans les côtes.

-"Mince, c'est vrai que les femmes peuvent dormir à l'hôtel ce soir et j'ai oublié mes boules quies" dis-je en levant les yeux au ciel et en essayant de cacher mon sourire.

-"T'inquiètes, on essayera de pas faire de bruit !"rajouta-t-elle.

Nos regards se sont croisés et nous partîmes en fou rire. Fou rire qui fut stoppé par une clameur qui venait de tout le stade. Merde, on a raté un but ! Nous avons juste le temps de voir Kylian courir vers le parcage des visiteurs français en célébrant :

 Merde, on a raté un but ! Nous avons juste le temps de voir Kylian courir vers le parcage des visiteurs français en célébrant :

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Nous nous levons toutes les deux en se sautant dans les bras. Heureusement, les écrans géant nous permettent de voir ce que nous venons de rater. Les bleus ont agit sur un contre, passe en profondeur de mon attaquant favori vers ma noisette favorite. Pour couronner le tout, petit pont sur le gardien. Voilà qui va redonner confiance à Kylian. Je suis contente pour lui.

Le match reprend. Les Croates sont remontés. Depuis la finale de la coupe du monde 2018, je pense qu'ils ne nous portent pas dans leur cœur. Le match est vraiment tendu, les fautes fusent et les cartons sont distribués.

Une faute n'est pas sifflée alors qu'Olivier est à terre. Sa femme se lève est hurle :

-"Oh l'arbitre, tu veux ma carte de mutuelle pour aller te chercher des lunettes ou quoi ?!"

Cette femme me tue de rire. Elle se rassoie à mes côtés tout en continuant de pester. Cette intervention aura au moins servie à nous déstresser un peu ! Mais ce n'est que de courte durée. Je me retrouve à nouveau rapidement assise au bord de mon siège à manger les peaux autour de mes ongles (mauvaise habitude, je sais...).

La mi-temps est sifflée. Le score est toujours de 0-1. Il ne faut pas se relâcher pour pouvoir fêter cette victoire.

Je me rend rapidement aux vestiaires, au cas où quelqu'un aurait besoin de moi.

Une fois à l'intérieur, je ne peux m'empêcher de lancer au buteur :

-"Alors Kyl, ça va mieux ? Tu vois, il ne t'as suffit que d'un match pour marquer à nouveau !"

Il acquiesce et sourit.

Il acquiesce et sourit

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21h30. C'est parti pour la deuxième mi-temps !

L'Equipe de France ressort des vestiaire motivée comme jamais. Je soupçonne Paul d'avoir fait un petit discours dont il en a les secrets. Le genre de discours qui remue ce qu'il y a de plus profond en vous et qui vous ramène sur le terrain pour jouer avec les tripes. Ces joueurs sont des guerriers.

Il ne faut que 5 minutes après le coup de sifflet pour qu'Antoine mette un but magnifique. Une tête de l'espace sur un centre de Lucas.

Il arrive vers nous et nous avons le droit à son ancienne célébration, demandée par Paul : un bon Hotline Bling en référence à Drake.

Le match se termine sur ce score. Plus aucune des deux équipes n'arrivera à percer la défense adverse.

Je suis avec le reste des familles et du staff dans un des petits salons en attendant les joueurs. Lorsqu'ils arrivent, tout le monde félicite les deux buteurs. Antoine passe devant tout le monde et arrive jusqu'à moi pour me serrer fort dans ses bras.

-"Aaaah" souffle-t-il dans mon cou. "J'attends ce moment depuis la mi-temps. J'ai tellement pris l'habitude de douter de moi et de mes compétences, que je n'arrive même plus à me réjouir d'une passe décisive. Et toi, t'arrives et tu réussis à tout remettre en perspective avec un sourire et un signe de pouce. T'es géniale !" dit-il en me portant à moitié tellement qu'il me sert.

-"Avec plaisir mon beau" lui murmurais-je en passant une main dans ses cheveux encore humides "Mais si tu ne veux pas donner plus de travail aux kinés, il faudrait me lâcher, parce que tu es à deux doigts de me craquer en deux" dis-je en rigolant.

Alors que l'attaquant me relâcha maladroitement sous les regards septiques de certains de ses coéquipiers, il me dit :

-"Ce soir, on sort en boite pour fêter cette victoire. On a la permission de 2h. Et toi, tu viens avec moi ! Je vais t'emmener danser !"

Et c'est dans une superbe ambiance que nous retournons à l'hôtel nous changer, avant de pouvoir partir faire la fête.




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