21 cohabitation

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Mia était partie, et Rabastan ressentait douloureusement son absence.

Deux jours étaient passés, et il se sentait comme un fauve en cage.
Il tournait en rond, ruminait sa rage, plus que jamais, l'envie de tuer  le hantait. Il y résistait tant bien que mal, mais il ressentait le besoin de se défouler, d'exterioriser sa douleur, et sa colère.

Il n'était pas retourner dans les bas quartiers de Marseille, sa rage était top forte, et il craignait de ne pouvoir se contrôler, s'il lui laissait  libre cours.

Il avait besoin d'autre chose, de sentir battre l'artere  pulmonaire, juste avant de la comprimer, de voir les yeux de sa victime s'agrandir  de terreur  en comprenant qu'elle allait mourir. La sentir se débattre, dans un ultime effort pour survivre, puis, voir la vie quitter ses yeux, tandis qu'il jouissait en elle.

Il n'avait pas ressentit ce besoin, avec autant d'acuité, que maintenant.

Ce soir là, il quitta la maison qu'ils avaient partagés, et roda dans les rues du Grau du Roy.
Il ressemblait à un prédateur,  à la recherche de sa proie.
Il finit par la trouver.
Elle était jeune, pas vraiment jolie, et légèrement  ivre.
Une proie facile.

Il s'approcha.
- Pardon, mademoiselle, je suis perdu, je cherche l'hôtel du parc.

Elle lui indiqua la direction, et il transplana avec elle dans la maison.
Elle était affolée, ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver.

Il la déshabilla d'un coup de baguette. Elle tenta de s'enfuir, il l'attrapa, et la jeta sur le lit.

Les yeux pleins de larmes, elle le suppliait de ne pas lui faire de mal.
Il dégraffa son jean.
Elle roulait des yeux terrorisé.
Et au moment de la prendre de force  l'image desaprobateur de Mia, s'imposa à lui. Il tenta de la chasser, en vain.

Il s'assit sur le lit, et se prit la tête dans les mains.
- Barre toi !

Elle ne répondit pas, trop terrifiée pour oser bouger.
- TIRE TOI ! Hurla t'il.

Elle saisit ses vêtements, les roula hâtivement en boule et d'un pas encore hésitant, redoutant un jeu pervers, elle quitta la chambre.
Une fois la elle se rua sur la sortie.

Rabastan se releva  et ivre de rage, détruisit le mobilier, à coup de poing, de pieds, fracassant les meubles  projetant les quelques bibelots à travers la pièce.

Qu'avait elle fait de lui ? Incapable d'aller au bout de ce qui habituellement, lui rendait un peu de sérénité, en proie à une rage, qui désormais  ne trouvait plus de soulagement, et au fond de lui, une souffrance dont il n'avait pas l'habitude, il se sentait perdu.
Elle seule, pouvait apaiser le monstre, le faire disparaître.

Il devait la voir, s'assurer qu'elle allait bien. C'était de la folie, bien sûr, il savait ce qui l'attendait, s'il rentrait, mais rester ici, sans elle, lui semblait encore un sort pire, que la cellule d'Azkaban.

Un besoin viscéral, d'entendre sa voix le taraudait.

Il prit sa décision, créa un portoloin avec un gant de toilette, et regagna l'Angleterre. 

Il faisait nuit, lorsqu'il réapparut sur la plage de Cornouailles.

Il transplana devant la librairie, mais n'y trouva que des ruines. Dans sa frustration de voir son frère lui échapper Rodolphus y avait mis le feu, tuant les propriétaires par la même occasion.
Il aurait du mal à retrouver Mia, à présent.

Il gagna, l'hôtel qu'il fréquentait, avant de s'enfuir.
Mais bien qu'épuisé, il eut du mal à trouver le sommeil.

Il s'endormit sur le matin.
Big Ben sonnait douze coups  lorsqu'il se réveilla. Il avait faim.
Il se leva, prit avec lui, une dose de polynectar contenant les cheveux d'un moldu français, et quitta l'hôtel.

 RABASTAN LESTRANGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant