Epilogue

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Mia était enceinte, et le choc de l'annonce passé, Rabastan avait réalisé l'importance de cette annonce.

Jamais il ne s'était projeté  dans ce rôle. Son père n'était pas un modèle, sur lequel s'appuyer. Il ignorait en quoi cela consistait. Il sentait bien, qu'elle attendait beaucoup de lui, mais il ne s'imaginait pas une seconde changer une couche, ou donner un biberon.

Sans compter l'éducation,  que pourrait il enseigner à son fils ?  la tolérance, l'ouverture d'esprit ? Hum, ce n'était pas son fort, pourtant, Mia, défendait ces valeurs bec et ongles. Il ne se sentait pas à la hauteur.

Il s'efforçait de cacher ses doutes à sa compagne, et tentait de se montrer attentionné, et à l'écoute, mais elle le rendait  dingue.

Une fois par mois, il se rendait au bureau des Auror pour pointer. Ils vérifiaient son rada - han, et ses déplacements.
Méredith l'y accompagnait.

Ce jour là, elle fronça les sourcils, devant son air contrarié.
- Un probléme ? Demanda t'elle.
- Non, tout va  bien. Mentit il.

Elle soupira, et soudain écarquilla les yeux.
- NON ! Tu vas être père ?
Il se crispa. Il avait oublié qu'on ne pouvait rien cacher à sa legillimens de soeur.
- Ca va Mèry. Garde tes réflexions pour toi.
Elle soupira.
- J'imagine que ce doit pas être simple pour toi.
- Je ne veux pas en parler
- Je te connais, je sais que tu ne te sens pas prêt, pour avoir un enfant, mais, fais confiance à Mia, elle elle saura quoi faire.

La dernière chose qu'il souhaitait, c'était se confier à elle, aussi garda t'il le silence. Elle n'insista pas.

Durant les trois premiers mois, la fatigue et les nausées qui n'étaient pas que matinales, la rendait impatiente et irritable.
Il prenait sur lui, lui tenait les cheveux, pendant qu'elle vomissait, la massait, et naviguait à vue, au gré de ses changements d'humeur.

Il avait besoin d'échapper quelques heures, à cette atmosphère électrique, et pour relâcher l'attention, se mit à la boxe.

Il était passé devant le club, et par curiosité, y était entré.
Il n'avait jamais pratiqué ce sport moldu, mais l'idée de taper sur quelqu'un n'était pas pour lui déplaire.

Il s'y mit avec d'autant plus d'acharnement, qu'avec le quatrième mois, et la fin des nausées, Mia entra dans une autre phase. Elle était pleine d'énergie séxuelle, et ils faisaient l'amour sans cesse. Dans la librairie, les toilettes des restaurants, à la maison, sitôt rentrés.
Il n'avait pas le courage de refuser, mais cette  tension sexuelle, était tout aussi difficile à supporter que l'avait été l'abstinence.

Avec l'arrivée du sixième mois, l'appetit séxuel disparut. La poitrine gonflée, et douloureuse, poussait Mia à refuser tout attouchement.

Malheureusement, il s'accompagnait de crises de larmes, de doutes  et d'angoisse. Elle se trouvait grosse, laide, et redoutait plus que tout qu'il ne la quitte. Il avait beau la rassurer, rien ne fonctionnait, et elle se réveillait, la nuit, en sueur et en larmes.

Cela s'accompagnait de brusques changements d'humeur, et de fringale  incompressible
Il se pliait tant bien que mal à ces caprices. Mais il ne savait sur quel pied danser.
Lorsqu'il tentait de réfréner son appétit, elle écarquillait les yeux, inquiète.
- Tu me trouves trop grosse  c'est ça ?
Lorsqu'il lui disait qu'elle était belle, elle haïssait les épaules.
- Pour une baleine, peut être.

Les affres de son frère  amusait beaucoup Méredith qui ne cessait de se moquer de lui, a chaque fois qu'ils se rencontraient.
- Et encore, lui dit elle,  attends un peu que le bébé soit là. Quand il va pleurer toutes les deux heures, quand il faudra changer les couches, lui donner le biberon, son bain. Tu verras, une vraie partie de plaisir e bien sûr, adieux le calme, et la sérénité, les petits moments à deux, quand au sexe, oublie, ...vous serez trop fatigué.

 RABASTAN LESTRANGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant