PROLOGUE

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Prologue


Le sifflement provoqué par la chair rongée par l'acide fit grimacer l'audience.

Au-delà de l'effroyable spectacle, l'odeur épaisse de sang rendait l'air suffocant.

La princesse de Kanyusha, Abby, habillée simplement d'un jean et d'un t-shirt dont les beaux cheveux auburn était relevé une queu de cheval basse, accepta avec diligence un carré de soie qu'elle mis devant sa bouche, espérant atténuer ainsi sa nausée.

Son visage était rond et pur. Mais à cet instant, ses beaux yeux bleus étaient d'un froid glacial et montraient une haine et un ressentiment puissant vis-à- vis de l'homme torturé au milieu de la salle.

-ughbl

Un gagourgillit inintelligible s'échappa des lèvres ensanglantées de Yunael. 

A peine conscient, il n'avait plus la force d'hurler, sa gorge irrité, blessé et encombré de sang sale.

Ses yeux gris étaient vides et désagréables à regarder, laissant un sentiment inconfortable. 

C'était un homme qui avait perdu l'envie de vivre depuis longtemps.

Malgré la barbe, la crasse et la maigreur extrême, il était évident qu'il avait par le passé été une beauté saisissante.

- Assez.

La voix glaciale claqua.

C'était un vieil homme âgé qui l'avait prononcé. Le Roi de Kanyusha, Cenri. 

Malgré son âge avancé, ses mains légèrement tremblantes et les tâches de vieillesse qui parsemaient son visage ridées. Il émanait de lui un charisme inébranlable.

La main droite de Yunael fut relevée du bidon d'acide par les soldats privés du Roi.

La main et l'avant bras étaient méconnaissables. La chair sanguinolante laissait apparaitre par endroit les os blanc rendant la scène horrifique. Des traces de sévices étaient visibles sur tout le corps affamé de Yunael. Il était parsemés de plaie sanguinolente, purulente et de cloques.

Il aurait été impossible pour un être humain normal de rester en vie après tout ça. 

Pour la même raison que Yunael n'était pas autorisé à s'évanouir, il ne pouvait pas non plus mourir.

Ses boyaux trainait sur le sol mais il pouvait encore respirer et ressentir la douleur.

C'était la punition qu'avait décrétée la famille royale, peu après que Yunael eut avoué la raison qui avait conduit à la mort du prince héritier.

Le public qui assistait à l'exécution du meurtrier était restreint aux proches du Roi et aux soldats chargés de le torturer.

Il était évidemment illégal de faire justice soit même. Le Roi avait certes du pouvoir mais les lois du pays étaient votées démocratiquement et tout le monde même les pires criminels avaient droit à un procès et un avocat.

Cela n'empêchait pas que le Roi est déclaré la mort de Yunael le jour de son arrestation en assurant qu'il avait été belliqueux. Ensuite, il était plus facile de traiter avec le meurtrier de son fils en privé.

Le cliquetis d'une arme que l'on chargeait était glaçant. Mais Yunael n'avait même plus assez de force pour relever la tête, celle-ci pendant mollement sur son torse nu. Il sentit à peine le canon froid sur son front.

Il n'avait aucune haine, aucun désir de vengeance ou sentiment d'injustice. 

Il ne ressentait plus rien depuis le jour fatidique où il était devenu un meurtrier. Malgré son agonie, son esprit était plongé inlassablement dans le dernier souvenir qui le hantait.

C'était les yeux bleus cobalt pleins de surprise et cette phrase murmuré doucement:

Ce n'est pas ta faute...

Une larme unique coula le long de la joue de Yunael.

PAN !

Le son assourdissant de l'arme à feu tenu d'une main ferme retentit suivit du son étouffé d'un corps qui s'effondrait.

J'ai Transmigré dans un monde ApocalyptiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant