Chapitre 7

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Chapitre 7


On était en décembre et il faisait 21°. 

Cela faisait un mois que l'apocalypse avait démarré. 

Pour une personne comme moi, confinée dans la base. C'était comme si rien n'avait changé ou presque. 

Ma mère me surveillait étroitement. 

Et mon frère habituellement si joyeux avait peu à peu eu le visage de plusen plus sombre et froid. 

Le plus grand changement était que l'électricité ne fonctionnait plus en continu. On utilisait des panneaux solaires mais l'électricité était réservée aux équipements utiles. Internet et les téléphones étaient HS. Et la nourriture était rationnée. Il était strictement interdit de sortir de la base, sauf pour les chasseurs. Et les entrées étaient également rigoureusement contrôlées. 

Il y avait une quarantaine inevitable de 4h.

Mon frère ne me parlait pas beaucoup de l'extérieur. 

Ce que j'avais retenu, c'était que le chaos et le désespoir y régnait. 

Les zombies étaient trop nombreux et leur apparition au milieu de la nuit était fulgurante. 

La capitale était si dangereuse qu'aucune expédition n'y était menée. 

Et plusieurs bases militaires tenaient tant bien que mal.

D'après le médecin, Monsieur Rondes, mon enfant allait bien et était même en super forme.

D'après mon père, il était probable que l'électricité qui apparaissait parfois dans mes flammes bleues était dû a mon fils plutôt qu'à moi.

C'était un garçon.

J'avais finalement demandé le sexe au médecin, de peur que le virus invisible qui se baladaient dans l'air est affecté mon enfant.

Pour être honnête, j'avais hâte qu'il montre enfin le bout de son nez. 

J'avais mal partout et je dormais très mal. 

Le médecin et mon père étaient d'accord pour déclencher l'accouchement en avance. 

La base avait l'air assez sécurisé mais si on devait fuir, ce serait plus pratique si l'enfant était né et moins dangereux pour lui.

Le danger viendrait des humains, on père avait dit, et le désespoir rendait les gens fous et cruels.

C'était, des inconnus, qu'on devrait désormais se méfier. On ne pouvait plus faire confiance a la morale humaine.

J'essayais de ne pas trop penser à Arthur parce que ça me déprimait et m'angoissait. 

En tant que membre de la famille royale, il était prioritaire pour évacuer alors je savais que je m'en faisais pour rien. 

Mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Assis sur un banc, frottant mon ventre douloureux, je regardais d'un œil curieux les chasseurs qui revenaient d'expéditions. 

Généralement, ils ramenaient des fournitures et pouvaient en garder 50% pour leur usage personnel. 

Le groupe d'hommes et de femmes qui revenait semblait epuisé. Ils étaient pleins de sang et de saleté. Et ils n'étaient que quatres. Alors que le nombre de personnes exigé pour une sortie était de cinq.

Je grimaçais involontairement et me levais pour soulager la douleur, frottant mon ventre.

- Du calme petit gars, tu fais mal à papa, tu sais.

Mon visage pâlit doucement, alors que je sentais de l'eau tremper mes cuisses, s'écoulant de mes fesses.

- Oh...bon d'accord...c'est maintenant alors...

J'essayais de ne pas paniquer, endurant la douleur et marchant lentement en direction des habitations. Je croisais une petite fille de 6 ans et attrapait doucement son bras.

- Quoi ?

Elle me regardait curieusement avec ses grands yeux marrons.

- Tu peux aller chercher ma mère ? C'est très urgent. Tu sais c'est la dame qui est toujours avec le Chef.

- Je sais qui c'est ! Rétorqua-t-elle un peu avec mépris, l'air vexé. Puis elle me regarda en écarquillant les yeux. Tu as fait pipi dans ton pantalon !

- S'il te plait ! Va chercher ma mère.

Je prenais de grandes inspirations, la douleur devenait de plus en plus insupportable.

Elle s'enfuit en courant et j'espérais qu'elle irait vraiment chercher ma mère. 

Je me tint un moment à un arbre, fermant les yeux. Soudainement, la maison du médecin semblait être à des kilomètres. Je n'étais pas sûr de pouvoir y arriver.

Une main hésitante toucha mon épaule et je vis avec reconnaissance Justin.

- Tout va bien ?

- Je vais accoucher.

Il écarquilla les yeux et regarda mon ventre avec inquiétude.

- Maintenant ?

- Maintenant. Dis-je en serrant les dents, retenant un cri de douleur.

Il me souleva comme si je ne pesais rien et se précipita vers le médecin. 

Je ne m'en étonnait pas. Il était egalement un utilisateur de capacité.

Ma mère nous rejoignit en cours de route et d'autres habitants, surpris, suivirent. 

Je ne pouvais pas vraiment y faire attention. 

Monsieur Rondes, le médecin, m'avait déjà expliqué la marche à suivre, mais j'avais tellement mal que j'avais peur que quelque chose de grave soit arrivé à l'enfant.

Justin me déposa sur un lit et le médecin me prit en charge, coupant rapidement mon pantalon.

Son visage était neutre mais celui de Justin, pâle, me fit paniquer et des larmes s'echapèrent de mes yeux.

- Quelque chose ne va pas avec le bébé ?

- Tout va bien. Ce n'est rien de grave.

Le médecin harangua son assistante, une petite femme rousse qui était infirmière et me guida d'une voix ferme. 

Il y avait du sang. 

Je pouvais le voir sur les draps même si ma mère essayait de garder mon attention sur elle. 

Je serais fort sa main et secouais la tête quand le médecin prit finalement la décision de m'endormir et de m'ouvrir. 

J'étais terrifié mais on ne me donna pas le choix et je m'endormais, un masque sur le visage.

La douleur pulsait mais une main agréablement fraîche, effleurait mon front. 

Je papillonnait des yeux, mon ventre me démangeait et me tirait désagreablement.

- Tu te réveilles ?

- Maman...

- Oui mon chéri.

- Le bébé...

- Il va bien. Tout va bien, ne t'inquiète pas.

Un poids s'enleva de mes épaules et ma mère s'ecarta pour revenir avec un enfant minuscule dans les bras, il était enroulé dans des couvertures couleur pomme et même si je n'avais plus de force, je voulais juste le prendre dans mes bras.

Il ne pesait rien mais mes bras tremblaient et sans l'aide de ma mère je n'aurais pas réussi à le garder contre moi. 

Mon bébé était tout rose et frippé, me regardant avec de grands yeux ouverts. 

Il avait les yeux bleus d'Arthur et je fondis en larme.

J'étais tellement soulagé et heureux qu'il aille bien.

- Athanael, mon fils.

J'ai Transmigré dans un monde ApocalyptiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant